[Critique] Death (Sandman), l’anthologie

Death

Tout le monde a peur de la mort, mais la mort aime tout le monde

Public visé : 12+
Éditeur: Urban Comics

Date de sortie : 3 décembre 2021
Pagination : 368 pages

 

Une œuvre majeure du roman graphique

Sandman, écrit entre 1989 et 1996 par Neil Gaiman pourrait être résumé ainsi par son auteur : le Seigneur des Rêves apprend qu’il faut soit changer soit mourir, et il prend sa décision. Narrant l’histoire d’Éternels après que l’un d’entre eux, Destruction, décide d’abandonner sa charge, Sandman est un récit majeur de notre pop-culture, multi récompensé, et c’est dans une anthologie d’un de ses personnages les plus populaires qu’il revient à nous grâce à Urban Comics.

Cet imposant volume se focalise sur Death, la sœur ainée du Sandman à travers plusieurs récits ayant ponctué ceux des Éternels. Loin du cliché de la forme à la faux, Death n’angoisse pas sur son rôle, n’y prend d’ailleurs aucun plaisir, les gens l’intéressent, elle nous aime tous, ce qui est d’ailleurs retranscrit dans une courte histoire nommée Un Conte d’Hiver. Et après la lecture de l’ensemble de l’œuvre, nous confirmons les dires de l’auteur et de l’éditeur. Ce volume pourrait bien être le parfait point d’entrée pour qui voudrait se lancer dans l’expérience Sandman.

Death

La vie est une MST invariablement fatale

Ce recueil est composé de près d’une trentaine de couvertures réalisées par différents artistes de 3 histoires majeures et d’une collaboration datant du début du siècle où Death, au fil de 7 pages, informe avec l’aide de Constantine sur les risques liés au SIDA. D’ailleurs Neil Gaiman avait proposé à DC Comics d’en faire de même au sujet du Covid-19.

Revenons sur les arcs narratifs. En plus de la première apparition du personnage dans les pages de Sandman, cette anthologie nous propose de suivre Death sous l’apparence d’une jeune gothique au teint pale, dans sa traversée de trois destins :

    • Sexton : un adolescent perdu qui va vivre une nuit pour le moins intéressante au contact de Didi, l’avatar de Death, et de personnages hauts en couleurs, notamment Hettie la Dingue.
    • Foxglove : une rockeuse dont la carrière commence à décoller et dont la question du coming-out se pose. Elle se retrouvera dans un dilemme impliquant son couple, la magie et un mannequin slip.
    • Serguei : un militaire en vacances à Venise qui a croisé Death étant enfant et qui se trouvera dans un voyage temporel avec un alchimiste italien.

Pour conclure ce tour, 3 autres courtes histoires ponctuent l’ouvrage, le tout dessiné par différents artistes, et l’ensemble se conclut par un storyboard commenté par la première d’entre elle.

Bien que sous licence DC, oubliez les super héros. L’univers proposé ici n’est pas un affrontement manichéen se terminant dans une explosion d’effets graphiques. Death est une porte d’entrée à la réflexion métaphysique. Juste une porte d’entrée, car le récit n’est pas véritablement philosophique mais invite le lecteur à la réflexion. Parfois amusant, toujours touchant, c’est un must have pour les fans de Sandman qui auraient un trou dans leur bibliographie, ainsi qu’une invitation à en découvrir plus pour les autres.

Death

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