TEST – F.I.S.T. : un jeu qui manque de poigne ?

Image de F.I.S.TIssu du « China Hero Project » (une initiative lancée par Sony Interactive Entertainment Shangai pour soutenir le développement de jeu PlayStation chinois au rayonnement international) F.I.S.T.: Forged in Shadow Torch, premier jeu du studio TiGames débarque la main ferme pour tenter un bras de fer.

• Genre(s) : Action / Plateforme / Metroidvania
• Développeur/éditeur : Bilibili / TiGames
• Support de test : PlayStation 4 (version fournie par l’éditeur)
• Disponible sur : PC, PlayStation 5, PlayStation 4
• Date de sortie : 7 septembre 2021

Image de F.I.S.TÇa a changé Zootopie

L’aventure de F.I.ST. : Forged in Shadow Torch prend place dans la ville de Torch City. Cette ville peuplée d’animaux anthropomorphes, sera le terrain de jeu de Rayton, un ancien héros de guerre. Accompagné de son poing mécanique géant, c’est lorsque son ami Urso est enlevé par la « Légion Iron Dog » (une armée de soldats mécaniques qui a pris le contrôle de Torch City), qu’il est amené à reprendre le combat et à libérer la ville du joug de l’envahisseur.

Comme dans tout Metroidvania, Torch City sera un terrain de jeu tentaculaire, qu’il vous sera possible de découvrir au fur et à mesure de votre progression dans l’aventure, et surtout au fur et à mesure que votre équipement se développe. Il ne faudra donc pas être étonné de ne pas pouvoir ouvrir certains passages, car la plupart s’ouvre grâce à 3 armes, que vous allez récupérer à différents moments de l’histoire. Sans surprise, beaucoup d’aller-retours seront nécessaires, que cela soit pour avancer dans l’histoire ou pour récupérer les objets, trésors et améliorations d’équipements cachées ici et là. Des allers-retours parfois assez longs, notamment à cause d’un nombre assez restreint de téléporteurs. Au-delà de cela, la ville de Torch City est somptueuse et gigantesque. D’inspiration Steampunk et constamment plongée dans le noir, les rues de la ville sont sales, mécanisées et rappelleront sans mal d’autres villes bien connues issues du jeu vidéo (coucou Midgar). Un terrain de jeu aussi séduisant que repoussant, qu’il faudra nettoyer de la vermine qui en a pris le contrôle.Image de F.I.S.T

Un poing c’est tout

En ce qui concerne le système de combat, les toutes premières heures s’avèrent assez mitigées. Le nombre de combos est très limité et il faudra avancer un peu dans l’aventure pour en débloquer de nouveaux, moyennant des « Disques de données » et de l’argent. De plus, l’absence de réel système de garde est probablement la chose la plus frustrante du système de jeu. La possibilité de se soigner, de parer les attaques, ou encore de tirer au lance-grenades sont des capacités limitées qui partagent une « réserve » de « munitions » commune, que vous ne pourrez recharger qu’à des terminaux. Ces mêmes terminaux qui serviront d’ailleurs à vous soigner et à améliorer vos compétences. C’est dommage, car l’ajout d’un réel système de garde aurait dynamisé le gameplay et aurait rendu les affrontements plus techniques et grisants. Ici, à part esquiver en arrière ou en l’air, les possibilités sont assez limitées. Et vous savez ce qui est également plus frustrant ? La possibilité d’esquiver à travers des ennemis ou des attaques existe, mais se débloque dans le dernier quart du jeu.

Du côté de la progression du personnage, F.I.S.T joue la carte de l’arbre de compétences. Pas très original me direz vous et vous avez bien raison. Car il n’y a pas vraiment de choix à faire en ce qui concerne le déblocage des nouveaux combos. Si vous explorez un minimum, vous aurez tout ce qu’il vous faut pour débloquer à peu près tout l’arbre, sans que de réels dilemmes s’imposent à vous. Une partie qui aurait mérité d’être développée, histoire de personnaliser un peu le gameplay. De son côté, le bestiaire aurait mérité d’être un tout petit peu plus diversifié, afin de proposer des situations de jeu plus différentes. Car dans les faits, taper comme un bourrin sur tout ce qui bouge et esquiver au bon moment est suffisant pour se débarrasser des ennemis.

Mais F.I.S.T, c’est aussi de la plateforme et de l’exploration. À ce niveau-là, les déplacements de Rayton sont vraiment fluides et le fait de pouvoir sauter de manière illimitée sur les murs pour les escalader fluidifie grandement l’exploration et empêche de la rendre frustrante. Le plaisir pris à explorer les nombreux décors et à essayer de découvrir tous ses secrets ne décroît pas au fil de l’aventure et il y a fort à parier que les joueurs adeptes du 100% trouvent vraiment du plaisir à chercher les nombreux bonus disséminés aux 4 coins de Torch City.Image de F.I.S.T

Le plus beau lapin du Zoo

Comme on vous le disait plus haut, la ville de Torch City est aussi repoussante qu’attirante. Le travail effectué sur l’architecture des lieux est vraiment convaincant, au même titre que celui sur la profondeur des environnements. D’ailleurs, il n’est pas rocambolesque de la considérer comme un personnage à part entière ! Les musiques, quant à elle, collent plutôt bien au titre. Bien que l’on ne soit pas en présence d’une bande-son qui restera gravée dans les Annales, l’action est plutôt bien accompagnée et les musiques vont se révéler plus percutantes dans les phases plus épiques.

Enfin, comment ne pas terminer sur l’aspect technique du jeu ? Comme vous l’aurez vu à travers les images qui parsèment ce test, F.I.S.T est diablement beau. On sent que l’Unreal Engine 4 est maîtrisé et les modèles de personnages sont tout particulièrement jolis. Néanmoins, il est utile de préciser qu’en ce qui concerne la version PlayStation 4, le jeu n’est pas exempt de défauts. Certains décors mettent du temps à se charger, le jeu peut régulièrement freezer pour charger et il y a un flou gaussien sur la plupart des cinématiques, ce qui a tendance à les rendre un peu brouillonnes. Des problèmes qui n’existent peut-être pas sur la PlayStation 5, mais les personnes qui galèrent encore à en acheter une sont prévenus s’ils souhaitent s’essayer à F.I.S.T sur PlayStation 4.

Image de F.I.S.T
F.I.S.T. : Forged in Shadow Torch propose une aventure correcte. Pourtant, on aurait aimé un peu plus de travail, de profondeur et de personnalisation, principalement au niveau du système de combat. Car du côté de l’exploration et de l’univers, le tout s’imbrique étonnamment bien et on se surprend très rapidement à vouloir explorer de fond en comble la ville de Torched City, un terrain de jeu gargantuesque, tentaculaire et visuellement sublime. Un résultat en demi-teinte, qui n’empêchera tout de même pas certains joueurs d’y trouver leur compte, surtout à moindre prix. Pour les accros au Metroidvania, il y a en effet peut être plus original et approfondi en matière de gameplay à trouver sur le catalogue PlayStation et PC.

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Points forts

  • La ville de Torched City
  • Une carte gigantesque et tentaculaire
  • Un doublage anglais très convaincant
  • Une direction artistique de haute volée
  • Un système de combat efficace...

Points faibles

  • Une mise en scène un peu cheap
  • Un nombre de combo limité
  • Une histoire ultra convenue
  • Un arbre de compétence trop simpliste
  • ... mais qui aurait mérité d'être plus approfondi
  • Pas de réel système de contre
6

Fair

Que ton cœur soit la clé qui te guide.

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