Le jeu vidéo se met au NFT, début d’explication

NFT

Après le secteur artistique, c’est au jeu vidéo d’exploiter les possibilités de la blockchain, on tente de tout vous expliquer.

Le sujet est un peu technique, alors commençons par quelques définitions.

  • Blockchain : Technologie de stockage et de transmission d’information décentralisée, c’est à dire sans organe de contrôle. Il s’agit d’une base de données distribuée dont les informations sont vérifiées et groupées à intervalles réguliers (et très courts) en blocs formant ainsi une chaîne. Le tout était sécurisé par cryptographie. Cette décentralisation fait que le tiers de confiance qui était une banque, ou un serveur informatique dans le cas d’une transaction ou d’un site internet devient le système lui-même. Chaque élément contient toutes les informations nécessaires pour garantir l’intégrité des données échangées.
  • NFT : Non Fungible Token, en français jeton non fongible représentant un objet numérique. Utilisant le mécanisme de blockchain lui accordant sa valeur de part son unicité et son intégrité. A l’inverse d’un Bitcoin, se basant aussi sur la blockchain, un NFT n’est pas interchangeable. Un œuvre d’art : image, vidéo ou audio répond donc alors directement au marché de l’offre et de la demande tout comme un tableau de maître. Un NFT nommé Everyday: the first five thousand days s’est vendu à 69 346 250 $.

Bon, pour les 15 qui suivent encore, si nous évoquons ce sujet c’est à cause des éditeurs de MMORPG d’Asie, notamment Gamevil et NCSoft qui vont inclure ces mécanismes de NFT.
Dans le premier cas, c’est via Summoners War Chronicles, du studio Com2uS, attendu pour 2022 sur PC et mobiles que les NFT feront leur apparition dans le cadre d’un P2E : Play To Earn, jouer pour gagner de l’argent. S’il n’entre pas dans les détails, l’éditeur précise une économie reposant sur le protocole adapté de la blockchain afin de partager la valeur du jeu avec les utilisateurs.

Dans le second, le projet sera annoncé l’an prochain, on sait juste qu’il concernera là aussi un MMORPG, NCSoft estimant, à juste titre, que le genre se prête particulièrement à ce genre d’objets. Le tout pourra être géré via la plateforme de l’éditeur : Purple.

Mais n’ayez point d’inquiétude, les éditeurs occidentaux ont aussi les yeux rivés sur les NFT et notamment EA, Take-Two et Ubisoft. Les jeux utilisant les NFT existent déjà et ont même été supprimés du catalogue Steam par Valve. Le but étant de gagner soit de l’argent soit du contenu en jeu, on peut aussi imaginer du contenu transverse à des jeux ou des jeux d’une même licence d’un éditeur. Bien évidemment le phénomène n’est pas nouveau, on se souvient de la tentative vite avortée de Blizzard au lancement de Diablo 3 avec son hôtel d’enchères en monnaie réelle, ou encore de la possibilité d’échanger des gold contre des jetons dans World of Warcraft, jetons donnant du temps de jeu ou remplissant votre porte-monnaie virtuel sur sa boutique. On pourra aussi nommer Counter-Strike et le commerce d’apparences d’armes. Mais tout cela prend une autre tournure, plus industrielle qui impactera des mécaniques de jeu déjà bien portées sur le farming intensifs depuis plusieurs années.

Nous vous invitons bien évidemment à la prudence pour toute pratique incluant des mécanismes économiques et financiers. Affaire à suivre mais tout cela a déjà une petite odeur désagréable.

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce jeu si vous aussi vous l’avez testé via les commentaires sous l’article. Vous pouvez également venir nous rendre une petite visite sur nos réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et notre compte curateur Steam.

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Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)
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