Maize
Vous savez, il y a deux types de jeux vidéo. Ceux qui se prennent au sérieux, qui se donnent un mal de chien pour vous plonger au cœur d’une histoire qui a du sens, avec des personnages intéressants. Et puis il y a Maize, qui rentre sans aucun doute dans cette deuxième catégorie. Quelle catégorie ? Mais si, vous savez ! Ce type de jeu qui vous entraîne dans un délire qui n’a ni queue ni tête mais qui vous attrape pour vous relâcher qu’une fois l’aventure clôturée. Alors, au final, le pop-corn est-il sucré ou salé ? Découvrez le sans plus attendre dans les lignes suivantes.
(testé à partir d’une version PlayStation 4 fournie par l’éditeur)
Maize il est fou !
Le soft vous plonge dès son commencement dans une ambiance assez étrange. En effet, les premières minutes consistent à déambuler dans un dédale de champs de maïs, sans savoir vraiment le pourquoi du comment. Un début in médias res donc, sans blabla, qui donnerait presque l’impression au joueur de parcourir un jeu à l’ambiance oppressante. La musique, très atmosphérique et électronique, participe activement à créer ce décalage entre ce que l’on est en droit d’attendre du titre (en connaissant le pitch de base) et ce qui défile sous nos yeux en lançant une nouvelle partie. Pourtant, même si on ne le comprend pas vraiment tout de suite, la récupération de votre premier item va donner le ton de cette aventure. Car oui, dans Maize, pas le temps de se prendre au sérieux.
Maize est ce qu’on pourrait appeler un FPA pour First Person Adventure. Ici, il n’y aura pas d’affrontements avec des ennemis démoniaques (quoi que…) et le gros du gameplay consiste à la résolution de petites énigmes à l’aide des nombreux objets que vous allez récupérer ici et là dans l’environnement. Et au fur et à mesure que vous allez avancer dans l’aventure, une chose va vous sauter à la figure : l’humour. Ce soft est probablement un de ceux qui m’ont fait le plus rire depuis ces dernières années (Final Fantasy XV est exclu de ce classement). Des notes, aux descriptions d’objets, en passant par les dialogues (sous forme de post-it collés un peu partout dans l’environnement), tout est à tomber par terre et teinté d’un humour qui, même s’il peut paraître un peu lourd à la longue, fonctionne parfaitement pendant la majorité de l’aventure. Un humour que ne renierait pas notre cher Komestai, comme vous pouvez le voir dans son dernier test.
Maize où diable ranges-tu ton matos ?
Comme je vous le disais, la totalité du gameplay de Maize se résume à chercher des objets un peu partout dans le décor pour réaliser de petites énigmes qui vous permettent d’avancer. Même si certaines relèvent du non-sens complet et participent malgré tout à l’humour mis en place par le soft, d’autres sont assez anecdotiques et un peu lourdes. Le gameplay est donc finalement assez répétitif et peut constituer une déception. Mais, étant donné la recrudescence d’expériences narratives qui misent principalement leur réussite sur l’ambiance et le scénario, il ne fait aucun doute que le soft trouvera un public prêt à lui pardonner son petit manque d’originalité à ce niveau-là.
Maize il est drôle ce maïs !
L’humour de Maize est à n’en pas douter sa principale force. Et si on examine le soft d’un peu plus près, on se rend compte que finalement, en dehors de son histoire et des barres de rire qu’il va vous donner, le jeu est assez creux. Le Level-Design peut facilement alterner entre le bon et le moins bon, principalement à cause des nombreux allers-retours que vous devez effectuer. En effet, il vous arrivera très régulièrement de passer à côté d’un objet, vous empêchant ainsi d’avancer dans l’aventure. Il vous faudra donc fouiller de fond en comble chaque mètre carré de la zone, et cela peut devenir extrêmement déplaisant à la longue. La musique, même si elle participe à vous plonger dans l’ambiance du soft, est malheureusement trop répétitive et peut rapidement vous donner envie de vous taper la tête contre le mur. Conseil : gardez un Doliprane sous la main, on n’est jamais trop prudent.
Enfin, côté technique, le soft n’est ni brillant, ni affreux. Un peu de clipping, de ralentissements et quelques bugs graphiques viennent malheureusement noircir le tableau de ce côté-là. La direction artistique reste, de son côté, de bonne facture. Pour terminer, j’aimerais mentionner tout particulièrement les doubleurs. Même si le soft ne dispose pas de sa localisation française, les acteurs américains font très bien leur job et les différents personnages rencontrés pendant l’aventure possèdent un doublage vraiment réussi, qui colle bien à leur personnalité et qui est surtout très drôle.
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Comme vous l’aurez compris si vous avez lu les lignes supérieures, Maize brille particulièrement par son humour, ses personnages et son histoire quelque peu extravagante. Malheureusement, quelques morceaux de pop-corn viennent se coller entre les dents et participent à faire chuter la réussite du titre. On notera à ce niveau-là une technique plombée par plusieurs soucis (clipping, ralentissements) et un gameplay réduit à son plus simple appareil. Alors, le pop-corn est-il finalement sucré ou salé ? Disons qu’il est caramélisé.
