TEST – Diablo fête ses 22 ans

Diablo est sorti en 1997 et en ce mois de mars a fait son retour sur la plateforme GoG. On se le (re) testait pour savoir comment il a révolutionné le genre

Un des titres majeurs de l’histoire du jeux-vidéo vient de ressortir grâce à la plateforme GoG

TEST – Diablo

Développeur : Blizzard
Éditeur : Blizzard
Genre : Porte Monstre Trésor
Date de sortie : Janvier 1997 – 07/03/2019 sur GoG
Supports : PC
Version pour le test : PC (fournie par GoG)

 

Depuis 1997, on ne parle plus de Hack’n Slash, ou alors pour se détacher du titre de Blizzard, mais bien de Diablo Like. Une seconde vie sur GoG nous permet de revenir sur le jeu qui a révolutionné son genre, allant jusqu’à modifier les codes du jeu de rôles vidéo-ludique.

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Petit Point Technique

Il ne s’agit pas là d’une version remastérisée ou retravaillée mais bien de la version originale compatible avec nos systèmes actuels. Autant évacuer le sujet de suite, il vous faudra un petit temps d’adaptation aux graphismes qui bien que toujours respectables ont pris un petit coup de vieux.

Diablo a ouvert la porte à d’autres collaborations avec GoG et Blizzard puisque Warcraft: Orcs and Humans et Warcraft II sont à ce jour disponibles. Restera alors en suspend la question d’Hellfire, extension de Diablo mettant en scène la classe du moine mais non développée par Blizzard et le sujet de Diablo 2, toujours en boutique Blizzard et ne faisant l’objet à ce jour d’aucune annonce de rework (à l’instar de Warcraft 3) ou de simple portage.

Il semblerait, pour les plus prévoyants d’entre vous, qu’il soit possible de restaurer vos vieux personnages. Pour ce faire retrouvez un lecteur de disquette en étant de marche, et prenez vos fichiers *.sv pour les déplacer à la racine du répertoire du jeu, qui se trouve par défaut dans /ProgramFiles(X86)/GOG Galaxy/Games/Diablo.

Prenez ensuite un petit kleenex et séchez cette larme de nostalgie qui coule nonchalamment le long de votre joue vieillie trop vite par ces nuits passées dans des donjons trop sombres.

Diablo

Tristram ton univers impitoyable

Léoric, seigneur de guerre, s’est autoproclamé roi de Khanduras et s’est installé dans l’ancien monastère de Tristram dans lequel Diablo, un des démons majeurs, avait été enfermé. Peu après son arrivée, le démon se réveille et s’insinue peu à peu dans les cauchemars du conseiller du roi qui finit par retrouver la « pierre d’âme » de Diablo et à la briser, libérant le démon de sa prison. Corrompant le roi Léoric, il le persuade de se lancer dans des guerres futiles. Il fait, alors, enlever le fils du roi et prend possession de son esprit, transformant les cauchemars de celui-ci en créatures démoniaques qui envahissent les souterrains du monastère. Diablo parvient enfin à reprendre sa forme d’origine.

Vous êtes un aventurier venu enquêter sur des événements pour le moins inhabituels survenant dans cette bourgade.

Diablo

Une sainte trinité respectée à la (quasi) lettre

Depuis ses débuts ou presque, Blizzard a compris, avant tout le monde, que le succès d’un jeu correspondait à 3 critères principaux : Evolution, Personnalisation, Collection, critères qui seront mis en exergue avec l’arrivée dans ses titres plus récent de la transmogrification  (afficher l’apparence d’un item en lieu et place de celle de l’objet équipé) et des lootboxes.

Et c’est bien évidemment ce qu’a proposé Diablo. Trois classes de personnages : Barbare, Amazone et Sorcier. Une fiche de personnage d’une simplicité proverbiale : 4 caractéristiques dans lesquelles vous devrez répartir des points à chaque passage de niveau, un équipement se composant d’une armure, d’un casque, de deux anneaux, d’armes (à une main, à deux mains, boucliers, arcs …) armure qui modifiera l’apparence de votre personnage !

Et des parchemins à n’en plus finir dont les plus célèbres sont les Town Portal (permettant de faire un aller-retour rapide en ville) et les parchemins d’identification, nous permettant d’utiliser un objet dès sa récupération sans aller voir le pauvre Caïn qui radote sur le passé glorieux de la région. Les autres parchemins nous permettront de nous prendr epour un mage en lançant des sorts tels Mur de Feu.

Simplification, une recette bien connue des amateurs des jeux blizzard, qui ouvra l’univers du JDR à des gens refroidis par la complexité de ces jeux. Dans Diablo c’est simple, c’est tout droit, on ouvre une porte, on tue ce qui se trouve dans la salle et on loot. D’où l’appellation ironique de Porte Monstre Trésor (PMT).

Faites un stock de souris et d’anti-inflammatoire

La simplification, on dira démocratisation pour rendre honneur au travail des développeurs, se poursuit bien évidemment dans le gameplay en apportant son lot d’originalité, de nouveautés révolutionnaires pour l’époque.

Le petit monastère de Tristram est construit sur 4 nivaux de caves, qui débouchent sur 4 niveaux de catacombes qui elles mêmes… pour arriver en Enfer. Mais là où Blizzard a fait très fort c’est avec la rejouabilité. En plus de proposer plusieurs classes disposant de ses atouts propres et donc d’une certaine complexité à prendre en main et d’une difficulté à la progression, Diablo génère ses niveaux à la volée. Chaque nouvelle partie est un nouveau donjon. Les étages sont reconstruits, les quêtes, choisies parmi une liste, disposées à des endroits différents et les ennemis ne vous attendent pas au même endroit : Révolutionnaire.

Pour les contrôles c’est du point & click, là encore les jeux de l’époque ne nous habituaient pas à une telle réactivité, un tel contrôle en temps réel. on click on avance, on tape, mais, petit bémol, impossible de rester appuyé pour taper plusieurs fois, Une séance de Diablo pour un spectateur externe ressemblera donc à une session de clicks intensifs allant jusqu’à la tendinite.

Les trois classes ont un gameplay très différent et complémentaire si vous jouez en réseau. Mais seul votre progression ne sera absolument pas la même. Si votre déplacement doit toujours prendre en compte l’encerclement par vos ennemis, il peut être optionnel pour le barbare arrivé à un certain niveau, là ou il devient vital pour les autres. On cherchera à rester dans l’encadrement d’une porte avec l’amazone pour tirer les ennemis un à un en maintenant la touche Shift. Avec le sorcier on passera beaucoup de temps à courir pour recharger sa mana en début d’aventure. A la fin, à la grâce de l’équipement trouvé, la difficulté s’inversera

Et il faut encore parler du mode multijoueur, lui aussi révolutionnaire puisque mettant à notre disposition, et gratuitement, la première version de Battle.net. Nous revoilà alors à arpenter les sous-sol de ce monastère bien plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur avec des amis ou des inconnus en réseau local ou via internet (modem 33.6 factures téléphoniques pharaonesque) tout en tentant, ou non, d’échapper au PvP et au Tueurs de joueurs, premiers trolls jouant sur notre naïveté en demandant un TP pour nous tuer rapidement.

Diablo

Stay a while and listen… to the music

Ok, Diablo a vieilli (22 ans !) mais sa musique ! Sa bande son ! Pas d’un poil, ou alors pas autant qu’on se l’imagine. La musique vous ancre dans une ambiance lourde, les cris des monstres éloignés vous imposent la prudence, la crainte nous parcoure avant chaque porte, et entendre FRESH MEAT alors que nous sommes encore qu’une amazone de niveau 3 nous fait courir dans la direction opposée.

On savait déjà en 1997 que la bande son était une réussite complète, il faut attendre 2019 pour se rendre compte qu’il s’agissait peut-être de la plus grande réussite du jeu (oui on s’emporte un tantinet). Là encore, une révolution.

Diablo

 

Diablo a un peu vieilli, ne nous mentons pas, mais il a révolutionné l’industrie du jeu vidéo sur tellement de plans. Musique et bande-son en général, gameplay, génération aléatoire des niveaux, mode multijoueur… le tout dans une ambiance de huit clos de film d’horreur. Une magie qui s’est d’ailleurs perdue dans le dernier opus de la série. La note est celle que nous lui aurions mis en 1997 – celle-ci, sur des critères actuels, aurait évidemment été plus basse.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Génération aléatoire des niveaux
  • Le gameplay dans son ensemble
  • La bande son !
  • Le multijoueur
  • Simple, efficace

Points faibles

  • Les allers et retours à Tristram
  • Le PvP en ligne
  • Les heures de kiné pour reconstruire mon poignet
  • Le palier de difficulté des classes
9

Amazing

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)
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Pixelmaniac
3 années il y a

Diablo, 1er jrd-action grand public et addictif à une époque où les Ultima reignaient en maître sur un genre qui rebutait les joueurs. Blizzard n’a rien inventé, il a redessine les contours du genre avec le succès qu’on lui connaît.
Super article, diablo 2 est la consécration de la licence.

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