TEST – Beyond a Steel Sky

La suite d’un grand ancien.

Beyond a Steel Sky est donc une suite, de Beneath a Steel Sky sorti en 1994. Point d’inquiétude, il ne vous sera pas nécessaire d’avoir fait le premier pour comprendre le second et ce malgré les références semées au fil de votre aventure et le fait que les deux scénarios soit en directe corrélation. Pour résumer, vous incarnez Robert Foster qui, enfant, fut recueilli par des aborigènes australiens (lieu de vos aventures), nommé en raison d’une étiquette de boisson alcoolisé puis kidnappé à l’âge adulte et devant se battre contre l’IA dirigeant Union City.

Et sans vouloir spoiler, disons simplement que le scénario proposé dans cette suite aura un parallèle avec son aïeul, puisque votre aventure démarrera suite au kidnapping du fils d’un de vos meilleurs amis.

Un Gameplay Simple

Beyond a Steel Sky est un point & click, on ramasse des objets, on interagit avec l’environnement et son inventaire. Mais là où nous étions habitués à tenter les interactions les plus saugrenues entre objets, le jeu sait être raisonnable et modéré, l’inventaire ne dépassera jamais les 10 objets et les actions à mener ne sont pas trop capillotractées. Beyond a Steel Sky reste aussi très classique sur son cheminement. En arrivant dans une zone, Robert est confronté à un problème principal, et il lui faudra résoudre un premier cas pour en résoudre un second, obtenir un objet ou débloquer une situation pour élucider son problème et avancer.

Ce qui est beaucoup moins classique ce sont les phases de hacking. Passé le premier tableau vous serez en possession d’un outil permettant d’interagir avec tout objet relié au réseau IA d’Union City. Et par là même en mesure de pirater ces objets. Là où les jeux nous proposaient, en général, des phases de rapidité ou des énigmes n’ayant aucun rapport avec le piratage informatique, Beyond a Steel Sky, nous propose une introduction à l’algorithmique. Très basique, elle se traduit dans l’échange de certains blocs logiques. Par exemple, modifier la vitesse d’un tapis roulant. Mais là où cela peut se complexifier un tantinet, c’est que vous pouvez pirater simultanément plusieurs objets à moins de 5m de vous, échangeant ainsi les blocs d’instructions entre les machines.

Une bonne idée donc, mais qui a deux défauts. Le premier c’est le manque de folie dans les effets, si le jeu sait être drôle (sur un ton sarcastique et ironique) il y avait là matière à faire beaucoup plus, y compris dans des effets éphémères qui n’auraient pas influé négativement la suite de l’aventure. L’autre point étant la fréquence d’utilisation de cette mécanique, qui doit représenter 80% du gameplay. Bien trop présente donc.

Mais qui a des choses à dire

Si le scénario est sans surprise, les amateur de SF et cyberpunk en particulier verront les gros sabots de Beyond a Steel Sky dès les premières minutes du jeu, il n’en reste pas moins que le travail d’écriture est à mettre en avant. Et déjà dans le déroulé de l’aventure, le jeu sait nous donner de fausses pistes, avec des objets ou interactions inutiles qui peuvent induire le joueur en erreur.

De même, les personnages sont bien écrits, assez attachants pour la plupart. Même remarque pour les dialogues ni trop longs ni uniformes, chaque personnage a son identité. Bien évidement, les thématiques abordées ne surprendront personne (libre arbitre, dictature du like, sécurité, …) traitées comme elles le sont depuis des années dans les œuvres du genre sur tous les supports médias possibles (littératures, jeux, séries, films, BD) et particulièrement ces dernières années. Et bizarrement ça ne va pas ralentir à la vue de notre monde actuel.