TEST – Lost Words : Beyond the page

Lost Words : Beyond the Page nous propose une aventure narrative en 2D développé par Sketchbook Games et Fourth State et édité par Modus Games. Disponible sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, Stadia et Xbox One, découvrez-en plus dans notre test ci-dessous.

LOST WORDS : BEYOND THE PAGE


Développeur : Sketchbook Games, Fourth State, Fourth State Limited
Éditeur : Modus Games
Support : Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, Stadia et Xbox One
Version pour le testNintendo Switch
Genre : Plates-formes, Adventure-narrative
Date de sortie : 
  06 avril 2021


Disponible depuis fin mars 2020 en exclusivité sur Google Stadia, Lost Words : Beyond the Page s’est ouvert à un plus large public le 6 avril dernier en arrivant sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4 et Xbox One. Le titre de Sketchbook Games et Fourth State et édité par Modus Games invite ainsi le joueur à partager les douleurs et les peines d’une petite écrivaine en herbe.


Lost Words, Beyond the Page : c’est quoi l’histoire ?

Comme dit précédemment, Lost Words : Beyond the Page est un jeu d’aventure narratif qui nous propose de suivre l’histoire d’Izzy (diminutif d’Isabelle Barbara Cooke). Cette dernière nous raconte, par le biais de son journal intime (cadeau de sa grand-mère), quelques moments de son enfance. La jeune fille se décide également de se laisser aller à sa passion : l’écriture. De ce fait, elle nous raconte l’histoire d’un personnage fictif (non sans écho avec ce qu’elle peut ressentir), dont on choisit le nom au début de la partie. Ce dernier parcourt le monde fantastique tout droit sorti de son imagination : Estoria.

Outre ce personnage, le joueur prend également le contrôle d’un petit avatar aux cheveux ondoyants qui se déplace de phrase en phrase sur les pages du journal d’Izzy. Grâce à lui, nous parcourrons les pages, mais aussi les pensées de l’écrivaine en herbe qui les couche sur le papier et nous jouerons, dans les deux sens du terme, avec les mots. Nous ferons donc plusieurs sauts entre les deux univers de l’autrice, l’un réel, l’autre imaginaire, durant huit chapitres. C’est un récit court qui nous est ici offert. D’ailleurs, il vous faudra entre 4 et 5 heures pour mettre un terme à cette aventure. Et pourtant cette dernière se montre très plaisante, ne souffrant d’aucune longueur ou lenteur, à la fois d’une extrême force et d’une tendre délicatesse. En effet, avec une écriture pourtant assez simple, elle exprime ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même, sans filtre (et sans nous épargner).  Et c’est ce qui fait l’une des grandes forces de ce titre.

Le gameplay, ça donne quoi ?

Bien que l’expérience du jeu repose essentiellement sur la narration, le jeu intègre un level-design assez linéaire certes, mais tout de même bien pensé. Celui-ci, doté d’un gameplay très accessible et adapté à un large public, repose principalement sur des déplacements basiques entre plateformes et à quelques interactions avec certains éléments de l’univers qui vous entoure. Dans le conte élaboré par la jeune fille, le joueur devra faire certains choix, mais malheureusement, ceux-ci n’ont qu’une faible incidence sur le déroulé de l’aventure et ne servent qu’à faire varier un peu la narration.

Quelques énigmes seront ainsi à résoudre (assez facilement) dans votre environnement. Pour ce faire, vous devrez user d’armes un peu différentes de ce qu’on a l’habitude de voir puisqu’il s’agit de mots à utiliser. Ceux-ci se retrouveront dans un livre magique que vous pourrez utiliser à n’importe quel moment pour progresser dans votre périple. Par exemple, le mot « Casser » vous permettra de détruire certains obstacles qui se trouveront sur votre passage, tandis que « Relever » permettra (entre autres) de soulever des éléments, pour ne citer que ces deux mots. Une idée qui est certes loin d’être révolutionnaire et ne pimente pas forcément l’expérience du joueur, mais qui pourtant, fonctionne parfaitement.

Ambiance visuelle et sonore

Quant à la direction artistique, le titre est également une réussite (sans être une claque pour autant), tant dans les régions d’Estoria (parfois sombres, parfois colorées, mais toujours liées aux sentiments d’Izzy), que dans les méandres de son journal intime et de ses souvenirs les plus marquants. L’immersion est quasi instantanée et les effets d’aquarelle rajoute une certaine poésie, tout comme l’emploi des mots, quelque soit l’univers d’Izzy où l’on se trouve. En effet, les phrases se déplacent parfois, tombent ou s’élèvent, s’évaporent ou s’inclinent… Bref nous entrainent avec elles, mais toujours en mimant l’état d’esprit de l’héroïne. En sautillant de phrase en phrase, le joueur se trouve ainsi témoin des joies et des peines de cette petite fille, d’autant plus que chaque phrase matérialisée s’accompagne d’une voix touchante et convaincante (bien que le doublage soit uniquement en anglais). À noter également le bon travail effectué par la localisation française puisque le titre joue souvent la polysémie de certains mots.

Cependant, quelques ombres au tableau demeurent puisque le titre souffre de quelques défauts bien visibles. En effet, on a pu constater quelques bugs et problèmes de fluidité dans certaines animations, quelques soucis de synchronisation entre dialogues audio et écrits, ainsi que quelques soucis de placements de la caméra. C’est dommage, bien que ceux-ci ne brisent jamais ni l’immersion, ni le côté émouvant du conte qui nous est offert.


note5 ghost stories viticulture joraku cowboy bebop everdellPour résumer, Lost Words : Beyond the Page est une petite pépite qui vaut le détour, même si l’on retrouve quelques petits défauts et que la structure ne bouscule pas les codes du genre. Pépite grâce à cette petite écrivaine en herbe attachante et son avatar de papier qui nous guide dans ses deux univers, son histoire naïve mais ô combien émouvante, et surtout à cette narration qui nous tient en haleine (et parfois même aux tripes) du début à la fin. Alors non, ce n’est pas le meilleur jeu vidéo que j’ai pu rencontrer, mais peut-être parce qu’on se reconnait forcément un peu dans Izzy, ou que son histoire m’a touché droit au cœur, c’est un titre dont je retiendrai la candeur et la mélancolie qu’il en émane, et ce pour longtemps.

 


C’est ainsi que s’achève notre test de Lost Words : Beyond the Page, sorti le 6 avril 2021 sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, Stadia et Xbox One.


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Points forts

  • Izzy et ses deux univers ❤
  • Une narration parfaite et émouvante
  • Gameplay accessible et ouvert au grand public
  • Direction artistique réussie
  • Concept des mots magiques intéressant

Points faibles

  • Pas de réel challenge
  • Des choix qui n'ont pas d'incidence
  • Quelques soucis et bugs
7

Good

Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.

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