TEST – Dirt Rally 2.0 : Le réalisme pour objectif

Codemasters revient avec un nouvel épisode de sa série Dirt en nous proposant la suite directe de Dirt Rally. On oublie l’arcade de folie pour se tourner vers de la simulation bien solide sur ses appuis. Dirt Rally 2.0 suit les traces de l’illustre Colin McRae Rallye 2.0, histoire de rappeler aux joueurs qu’on savait faire des jeux de course par le passé.

Développeur : Codemasters
Éditeur : Codemasters
Genre : Course
Support : PC, PS4, Xbox One
Version pour le test : PS4
Date de sortie : 26 février 2019

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Le point le plus important à souligner avant de commencer ce test est que Dirt 2.0 n’est en aucun cas la suite de Dirt 4. Il s’agit plutôt de la suite de Dirt Rally, disponible depuis décembre 2015 et plus axée simulation qu’arcade. Ce nouvel opus est orienté simulation pure et les amateurs de jeu de rallye « arcade » risquent de ne pas s’y retrouver dans ce que propose Codemasters. Le mot d’ordre est clairement persévérance ! Les développeurs reviennent à l’essence du jeu réaliste et répondent enfin à la demande des joueurs qui attendaient depuis un moment une suite à Dirt Rally.

Un travail plus clair des menus

L’interface de Dirt Rally 2.0 est intuitive et très rapidement compréhensible. On retrouve les grands classiques avec le mode « Mon écurie » qui comprend plusieurs épreuves : la carrière Rallye, la carrière Rallycross ou encore des défis quotidiens. Pour ces derniers, ils vont du « Community Event » où les joueurs du monde entier doivent s’affronter, au « AI Challenge » dans lequel vous devez concourir contre l’ordinateur. Une section garage est également disponible ou vous retrouvez l’ensemble de vos véhicules.

DiRT Rally 2.0Ces dernières disposent d’informations comme les performances, l’historique du véhicule (pas de la voiture historiquement, mais plutôt le nombre de courses et les victoires que ce véhicule a glané durant sa carrière in game), des informations sur la voiture et enfin son statut (engagé dans une compétition ou non). Pour finir, vous disposez d’un onglet « Staff » qui vous permet de recruter et améliorer votre équipe tout au long de votre saison. Il vous sera possible d’entraîner, moyennant une certaine somme d’argent, votre équipe.

En résulte de meilleures capacités concernant le remplacement des roues en course (réduit la pénalité lors d’un remplacement), des connaissances plus importantes en logistique (réduit la pénalité lors d’un retour en course suite à une sortie de piste) et enfin une plus grande capacité de réparation (permet un retour à l’aire de service après n’importe quel type de dommage irréparable). Au-delà de votre équipe, vous disposez d’un groupe d’ingénieurs capables de développer votre véhicule. Ces derniers peuvent augmenter les réparations du moteur, du châssis, de la transmission secondaire, mais permettent aussi d’améliorer les différentes connaissances en traction et propulsion. Ces changements permettent de gagner parfois les secondes qui vous manquent dans une spéciale.

Les amateurs d’histoire vont également trouver leur bonheur dans Dirt Rally 2.0 avec sa partie historique. En effet, ce mode vous offre la possibilité de prendre part à des rallyes historiques. Bon, il manque des rallyes sous la neige et plus particulièrement celui de Monte-Carlo, mais les développeurs ont annoncé qu’il débarquerait sous forme de DLC dans les mois prochains… Un carton rouge de ce point de vue quand on sait l’attachement qu’ont les amateurs de rallye à cette étape. Quatre catégories vous sont proposées : Classique, années 80, classiques modernes et aujourd’hui.

Seul le mode classique est disponible au lancement du jeu. Les autres se débloquent lorsque vous aurez réalisé un podium dans la catégorie qui la précède. En clair, il vous faut réaliser un podium en classique pour débloquer années 80 et ainsi de suite jusqu’au mode aujourd’hui. Enfin, la section la plus mise en avant dans cet opus est clairement le FIA World Rallycross Championship. Ce dernier vous permet de participer au vrai championnat Rallycross en vous mesurant à Soldberg ou Loeb ! L’ensemble des véhicules y sont présents et on peut vous assurer que c’est un plateau relevé. Accrochez vous à votre manette, car cela risque de déménager sévèrement pendant la course.

Le réalisme comme maître-mot

Dirt Rally 2.0 se veut hyper réaliste, loin des clichés arcades de la plupart des titres du même genre actuellement sur le marché. Pour la version anglaise, nous retrouvons Phil Mills, le co-pilote de Soldberg lors de sa victoire en championnat du monde WRC. La version francophone nous propose Stéphane Prévot, co-pilote de François Duval chez Citroen en WRC. Petit bémol cependant pour les développeurs qui ont crédité Prévot de la nationalité française sur la voiture. Rappelons simplement que ce dernier est Belge, rendons à César ce qui est à César. La qualité et la fluidité des commentaires de notes sont un véritable plus pour vous permettre d’allier vitesse et maîtrise. Bravo sur ce point !

Les pilotes en herbe vont devoir s’armer de patience avant de pouvoir maîtriser Dirt 2.0. Pour les fans de la série, vous retrouverez rapidement les bases d’une conduite rapide, mais très exigeante. Il vous faudra rester calme et attentif à votre co-pilote durant l’ensemble des spéciales pour ne pas terminer dans le fossé. D’ailleurs, certaines épreuves peuvent durer jusqu’à 15-17 minutes. C’est un exercice compliqué que de rester concentré sur une spéciale aussi longue et une seule sortie de piste peut vous faire perdre l’étape. L’aspect simulation pure se remarque essentiellement dans les permissions que le jeu vous accorde dans votre conduite.

Dans Dirt Rally 2.0, les permissions sont quasi-nulles et vous devez vraiment vous appliquer sur tous les virages. Une seule erreur et le jeu vous le fait payer de suite. La gestion des dégâts est également très bien réalisée et vous oblige à prendre soin de votre véhicule comme jamais. Si l’arrière de votre véhicule frappe un muret, vous allez le ressentir tout au long de votre parcours. Sans parler des dégâts à l’avant de la voiture qui risquent de casser vos phares. Et là, c’est le drame… Vraiment ! Si votre spéciale se passe de nuit, dans la forêt, sans visibilité, tant pis. Vous allez devoir faire sans et pleurer toutes les larmes de votre corps jusqu’à la ligne d’arrivée.

Plus l’impression de lenteur sera au rendez-vous, plus votre temps sera meilleur. Paradoxal, oui et non quand on sait l’importance de prendre la bonne trace lors des virages. La confiance risque de vous faire faire des erreurs. Dirt Rally 2.0 ne se gêne pas de vous le rappeler sans cesse. Les possesseurs de volant auront également un avantage à ceux se servant d’une manette. Simulation oblige, les sensations sont meilleures avec un volant et le retour de force est correct quand on sait à quoi s’attendre. Cependant, peu de spéciales ont été testés au volant (seulement trois) donc nous ne nous étendrons pas trop. Mais n’ayez crainte, jouer à la manette ne sera pas insurmontable pour autant, donc allez-y sans sourciller.

Un contenu petit bras

Côté contenu et durée de vie, on reste sur sa faim. Sans oublier le DLC déjà annoncé alors que le titre vient à peine de débarquer dans les bacs. Cette manière de distribuer les jeux au compte-gouttes est scandaleuse, surtout lorsque l’on sait que le Dirt Rally 2.0 débarque sans Monte-Carlo ou la Suède. Deux rallyes qui permettent de mettre en avant la glisse et la maîtrise de sa conduite. Un jeu de rallye sans neige, c’est comme un match de football sans but…

Il en va de même pour les véhicules proposés avec la plupart des voitures devant arriver sous forme de DLC. Dur pour un titre proposé à une 50/60ene d’euros selon les revendeurs. On se contentera de dire que l’important n’est pas vraiment le nombre de véhicules proposés, mais plutôt l’expérience manette en main. Et de ce côté, nous sommes face à un excellent titre. Une simulation de très bonne facture, différente de ce que l’on a pour habitude d’avoir entre les mains.

DiRT Rally 2.0 est une excellente suite et se place comme la référence ultime pour les amateurs de simulation de rallye. On ne peut cependant pas mettre de côté que le contenu est faiblard. La faute à une stratégie commerciale pleine de DLC qui limite le titre de base. Vendre un jeu de rallye sans le mythique Monte-Carlo, sans épreuve sous la neige, c’est extrêmement dommageable et cela risque d’en décevoir certains. Donc si vous êtes capable de passer outre ce détail, alors vous aurez entre les mains un titre élitiste mais très bien réalisé, un gameplay aux petits oignons et une gestion des dégâts excellente. Le jeu indispensable pour tous les amateurs de simulation de course.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Le co-pilote hyper précis
  • La gestion des dégâts
  • Les graphismes au top
  • La difficulté

Points faibles

  • Les DLC trop nombreux
  • Le prix au lancement vu le contenu
7

Good

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