TEST – Atelier Sophie 2: The Alchimist of the Mysterious Dream

Une virée au royaume des rêves, où l’alchimie est reine…

Atelier Sophie 2: The Alchimist of the Mysterious Dream

Développeur : Gust
Éditeur : Koei Tecmo
Genre : J-RPG
Supports : PS4, Switch, PC
Support de test : PS4 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 25 février 2022

Atelier Sophie 2La franchise des Atelier existe depuis 1997 et a vu passer tout un tas d’alchimistes en herbe. Avec Atelier Sophie 2: The Alchemist of the Mysterious Dream, c’est le pas de Sophie Neuenmuller que nous emboitons. Sa première virée occidentale remontait à l’année 2016 et c’est donc six ans plus tard que nous arrive ce second opus. Si j’avais pu me frotter au volet initial en son temps, je n’en gardais pas un souvenir très prononcé et c’est (presque) avec un regard de novice que j’abordais mon aventure. Alors, finalement conquis ou pas ? Réponse tout de suite.

Même pas en rêve

Si je n’avais plus rien en tête de l’histoire, fort heureusement la présence d’un récapitulatif des grandes lignes du premier épisode m’a permis de me remémorer certaines choses. Il sera aussi et surtout très utile à ceux qui n’y aurait même pas joué, et qui pourront ainsi faire la connaissance de Sophie et de son acolyte Plachta. Au final, on peut très bien se passer de faire le premier épisode, si vous débarquez en cours de route, il n’y aura aucun soucis.

L’histoire de cet Atelier Sophie 2 démarre par une promenade en forêt. Sophie et Plachta se baladent tranquillement lorsque sans crier gare et sans trop vraiment comprendre pourquoi, les deux demoiselles sont aspirées dans un mystérieux vortex. Sophie se réveille alors seule, Plachta a disparu.

Notre héroïne rencontre tout de même Alette et Pirka, qui vont la ramener dans leur village. Elles vont également expliquer à Sophie qu’elle vient d’atterrir dans le monde des rêves, entrainée là par le bien nommé Arbre-Rêve. Contrairement aux autres habitants de ce monde, qui ont subit le même sort avant elle, Sophie n’a pas eu le droit à la moindre explication à son arrivée. Elle va alors découvrir petit à petit les secrets de ce monde et se rendre compte que tout ce qui s’y trouve ne lui est pas forcement inconnu.

Autant le dire, tout de suite, le scénario n’a rien d’exceptionnel. Il se laisse suivre sans être non plus accrocheur. Il souffre d’ailleurs d’un handicap très pénalisant, la langue. En effet Atelier Sophie 2 ne bénéficie pas d’une traduction française et à moins d’adorer lire de l’anglais, puisque c’est la langue des textes, cela rend de fait beaucoup plus fastidieux le suivi des aventures. Le risque de décrocher est donc grand.

De plus, les personnages ne sont pas vraiment attachants puisque on retrouve toute une galerie de protagonistes un peu cliché. C’est plutôt l’ambiance général du titre qui va dégager une certaine sympathie. A commencer par la bande originale. Les musiques qui accompagnent l’aventure se veulent légère voire enfantine permettant de faire passer les bonnes ondes. Le doublage japonais est également plutôt réussi et donne corps aux différents personnages.

En parlant de donner du corps, le chara-design est convaincant, dans la lignée ce que propose habituellement le studio Gust, même si on échappe malheureusement pas au fameux écueil bien japonais des jeunes demoiselles aux poitrines surnaturelles. Les graphismes sont pour leur part corrects, même si parfois les contours sont un peu baveux. Il y a en tout cas une nette amélioration par rapport à son aîné… même si c’eut été inquiétant de ne pas avoir évolué après 6 ans.

Vois sur ton chemin

Dans son gameplay, Atelier Sophie 2 est assez fidèle à son ainé en revanche et se repose sur les mêmes quatre grands piliers : les combats, l’exploration, la récolte et l’alchimie. Le plus essentiel étant ce dernier,c’est pour celà que l’on va le garder pour la fin.

Parlons tout d’abord du système de combat qui ne brillera pas spécialement par son originalité. Chacun de nos personnages pouvant attaquer au tour par tour soit de manière simple, soit grâce à quelques capacités spéciales. Le petit concept proposé est de pouvoir faire des attaques en duo avec les personnages qui se sont pas présents sur la ligne d’attaque. Rien de bien folichon. Du très classique en tout cas. Les quelques méthodes disséminés à droite à gauche pour améliorer les relations entre les personnages afin d’augmenter leur efficacité au combat sont un petit plus mais ça ne révolutionne rien. En fait, ce n’est pas un mauvais système de combat, il est juste basique.

A noter d’ailleurs puisque l’on parle des combats, que le bestiaire est choupinou, si bien que parfois on se demande si l’on doit vraiment taper dessus ou si ce sont juste des petits PNJ inoffensifs.

L’autre partie du gameplay réside dans l’exploration et la récolte d’ingrédients. Qu’il s’agisse de se rendre au point d’intérêt d’une quête ou simplement pour se promener, il faut alors déambuler dans des zones peu vastes, parfois même très « couloirs ». Le nombre d’environnement différents n’est d’ailleurs pas très élevée, même si les voir changer en fonction de la météo s’avère plaisant.

En effet, ce qui apportera un peu de variété, c’est l’influence que l’on peut avoir sur la météo pour découvrir certaines zones auquel on n’avait pas accès autrement. Une partie inondée par temps de pluie peut par exemple être asséchée en amenant le beau temps découvrant ainsi de nouvelles zones explorables. Le changement climatique ne bouleverse vraisemblablement par notre chère Sophie.

Pendant ces pérégrinations, c’est surtout la récolte qui devra ne pas être négligée. En effet, les composants pour nos recettes d’alchimie se trouvent en majorité dans la nature, et si l’on veut progresser correctement dans notre aventure, il faut ramasser tout ce qui nous tombe sous la main. Au fur et à mesure de l’histoire, Sophie et sa bande s’amélioreront dans cet art, récoltant des ingrédients de plus grande valeur…. afin de créer des objets de plus grande valeur.

Sophie + morceaux

La fabrication d’objets via l’alchimie est comme je le disais plus haut, un point central du jeu. Et pour cause, puisqu’il sera nécessaire à plusieurs reprises pour crafter des items nécessaire pour avancer dans le scénario. Il sera également obligatoire pour obtenir de l’équipement (armes, protections, potions de soins,…). L’alchimie n’est pas en option, elle fait bel et bien partie du tronc commun.

Le système reprend presque à l’identique de celui du premier épisode. On retrouve donc le damier symbolisant le chaudron dans lequel on devra placer les pièces représentant des ingrédients. En effet, en fonction de leur qualité, ces derniers sont composés d’un nombre de pièces plus ou moins importants répartis en 5 types élémentaux. Le but étant de remplir au maximum le damier, vous aurez compris que les ingrédients avec le plus d’étoiles sont souvent ceux de meilleurs qualités.

Attention cependant, le nombre de cases sur le damier est limité et mettre de nouvelles pièces sur d’autres déjà en place supprimera automatiquement les premières arrivées. Il faut donc toujours faire preuve de réflexion pour avoir son damier rempli au maximum avec le plus de type élémental utile possible. Car oui, avoir un certains nombre de pièces d’un certain type peut octroyer aux ingrédients des caractéristiques spéciales très intéressante. Par exemple, avec le bon nombre d’étoile du bon type, vous pouvez activer sur l’arme que vous craftez la possibilité de faire des attaques à deux coups. Un avantage non négligeable pour ne pas dire obligatoire.

Si toutes les subtilités de l’alchimie sont difficiles à expliquer, on les prend en tout cas rapidement en main car le système se veut intuitif. Il en est d’autant plus accrocheur. On se met donc à passer du temps à créer l’ingrédient parfait qui servira ensuite à crafter notre arme. Hé oui, on craft aussi des ingrédients pour d’autres ingrédients, transmettant à chaque fois les attributs. Il faut ainsi de nouveau réfléchir pour créer les équipements les plus puissants possible.

Partir avec la recette

Bien entendu pour fabriquer tout ça, Sophie devra découvrir des recettes en découvrant de nouveaux ingrédients dans la nature, en tuant de nouveaux monstres ou en craftant de nouveaux objets. Il nous faut donc être dans la R&D de manière permanente. C’est également plaisant pour peu de se laisser prendre à ce jeu-là mais si vous êtes un fan de la franchise il ne devrait pas y avoir de soucis.

D’autant que pour pimenter les 4 pilliers du jeu, tout un tas de petites mécaniques viennent se greffer au gameplay. Comme les quêtes annexes ou les mini-jeux pour augmenter la qualité de certains ingrédients récoltés.Atelier Sophie 2

Au final, s’il ne prétendra pas au titre de GOTY, Atelier Sophie 2: The Alchemist of the Mysterious Dream se pose comme un jeu agréable. Des mécaniques simples, une direction artistique cohérente et une durée de vie très correcte sont ses principales forces. On regrettera forcement que le jeu ne bénéficie pas d’une traduction française, d’autant que le scénario n’est pas spécialement très captivant. Mais si vous aimez les J-RPG et de en plus si vous aimez la saga des Atelier, vous devriez trouver votre compte dans ce nouvel opus.

 

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Le système de l'alchimie
  • Une ambiance apaisante
  • Une direction artistique soignée
  • Facile à prendre en mains

Points faibles

  • Pas de traduction française
  • Un scénario sans relief
7

Good

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