TEST – Barotrauma, 20.000 lieues sous la glace

Barotrauma propose aux joueurs de découvrir les joies de l'exploration des fonds marins sur l'une des lunes de Jupiter dans un sous-marin qu'ils devront diriger seul ou en coopération.

Le test de Barotrauma est réalisé à partir d’une version PC fournie par l’éditeur.

Développeur : FakeFish, Undertow Games
Éditeur : Daedalic Entertainment
Genre : Simulation
Support : PC
Date de sortie : 5 juin

Barotrauma

Europe, un satellite de Jupiter entièrement couvert de glace, mais sous celle-ci repose un gigantesque océan que les joueurs vont devoir explorer dans Barotrauma. Dans cette aventure, ils se retrouveront donc à bord d’un sous-marin parti explorer les fonds marins de cette lune, mais il faudra faire preuve d’organisation et de préparation pour espérer arriver à bon port, les menaces étant nombreuses et la moindre erreur, fatale. Ainsi, dans Barotrauma, il faudra gérer du mieux possible les différents rôles et réussir à se coordonner avec d’autres joueurs pour parvenir à survivre et accomplir la mission. Barotrauma est-il un jeu de simulation trop rigide ou une véritable expérience sociale ? Quels sont les joueurs susceptibles d’être intéressé par ce jeu ? Réponse dans ce test.

Gameplay

Barotrauma propose donc aux joueurs de découvrir les fonds marins d’Europe, seuls ou en coopération avec 16 autres joueurs. Cependant, le jeu nous oriente assez rapidement vers le jeu en coopération car même si le solo propose aux joueurs de contrôler les différents personnages qui constituent l’équipage de notre sous-marin, il faudra souvent utiliser l’intelligence artificielle pour donner des ordres simples afin d’effectuer certaines actions comme veiller à ce que le sous-marin ait assez d’énergie ou encore aller réparer les fuites. Malheureusement, contrairement à un humain, l’intelligence artificielle est assez limitée et ne prendra pas de décision par elle-même, il faudra alors passer d’un personnage à l’autre pour effectuer diverses actions, mais on se retrouve rapidement submergé et on ne sait plus où donner de la tête, si bien que la majorité de vos parties en solo se solderont par un game over. Dans le mode de jeu solo, les joueurs devront donc explorer les fonds marins en se déplaçant sur une carte et en améliorant leur sous-marin ou en recrutant des membres d’équipage supplémentaires pour effectuer des missions rapportant des crédits. Cependant, les missions sont particulièrement ardues, surtout lorsqu’il faut tout gérer comme dit plus haut. Il vaut donc mieux jouer à Barotrauma avec ses amis pour être sûr d’arriver quelque part et comprendre les différentes mécaniques du jeu.

Barotrauma

Ainsi, Barotrauma est un jeu de simulation en 2D, dans lequel les joueurs incarnent les membres d’équipage d’un sous-marin. On retrouve bien sûr le capitaine qui se chargera de donner des ordres aux autres personnages, mais qui devra aussi s’assurer que le sous-marin arrive à bon port. Pour cela, il devra faire naviguer le sous-marin avec un radar indiquant les obstacles, sans forcément indiquer clairement ce que c’est. Pour voir à l’extérieur du sous-marin, il faudra utiliser le périscope, le plus souvent pour voir les monstres qui attaquent et leur tirer dessus avec le canon. Bien entendu, il faudra charger le canon avant de l’utiliser et cela peut être confié à d’autres membres de l’équipage, comme le technicien qui est là pour s’occuper des machines et s’assurer de leur bon fonctionnement, ou encore le médecin qui s’assure de la santé de l’équipage. A côté de cela, les joueurs pourront aussi jouer le rôle de l’ingénieur qui se charge de mettre la machinerie en route et s’assure que le sous-marin dispose toujours de suffisamment d’énergie, ou encore le rôle de la sécurité qui se chargera d’éliminer les aliens qui pourraient entrer dans le sous-marin, afin de protéger les membres de l’équipe. Les rôles sont assez équilibrés et chacun a un rôle bien défini, ce qui permet aux joueurs de savoir ce qu’ils doivent faire afin d’avancer dans le jeu. Il y a une vraie synergie dans les rôles, donnant aux joueurs une courbe d’apprentissage assez conséquente pour apprendre leur rôle et s’assurer que le sous-marin arrivera à bon port.

Barotrauma

Univers et Ambiance

Simulation oblige, les joueurs se retrouvent dans l’environnement étroit et assez fermé qu’est un sous-marin. Les environnements sont donc sombres, presque autant que les fonds marins, ce qui joue beaucoup sur l’anxiété ressentie lors des sorties en submersible, où n’importe quel danger peut signer notre arrêt de mort. De plus, le jeu dispose de peu de musiques, assez discrètes, qui ne marquent finalement pas les esprits, mais ce n’est pas ce que l’on attend d’un jeu de simulation. Au contraire, on recherche ici une ambiance anxiogène où la moindre erreur est fatale, et dans Barotrauma, le pari est réussi. Cela passe aussi par la possibilité de voir un membre d’équipage nous trahir. En effet, il est possible qu’un membre d’équipage décide de ne pas jouer son rôle, rendant la mission plus difficile – voire impossible – mais ce cas de figure reste assez rare, et on se demande bien souvent à quoi cela peut servir, puisque trahir l’équipage revient à signer son arrêt de mort. Dans tous les cas, la possibilité de trahir son équipage peut être une mécanique intéressante si elle venait à récompenser dans une certaine mesure ce genre d’agissement.

Barotrauma

Dans tous les cas, les joueurs qui joueront le jeu à fond seront ravis de l’ambiance dans Barotrauma. Celle-ci est excellente, et une fois que l’on est pris dans le jeu, on s’amuse à tenter d’explorer les fonds marins d’Europe et de découvrir quels créatures étranges se cachent dans les abysses et quels mystères peuvent bien s’y trouver. Cependant, le jeu est assez ardu – même en coopération, et il faudra que tous les joueurs soient capables de jouer leur rôle à la perfection et de prendre des décisions rapidement pour que tout le monde réussisse à avancer. Il faudra une coopération de tous les instants, rendant ce jeu de simulation particulièrement appréciable, là où d’autres jeux du même genre comme Subnautica ou Faster Than Light se jouaient exclusivement en solo.

Barotrauma

Durée de vie

Concernant la durée de vie, celle-ci est assez grande en partie grâce à la courbe d’apprentissage, importante pour un jeu de simulation, qui vous demandera de comprendre l’importance de tous les personnages. On en apprend sans cesse sur leur fonctionnement et sur la manière dont on doit les utiliser et sur la manière d’improviser en cas d’attaque de gros monstres, rendant les parties particulièrement épiques. Cependant, il faudra souvent s’accrocher et faire attention aux tous petits détails afin de savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et surtout être prêt à recommencer plusieurs fois avant de savoir comment avancer dans le jeu.

Barotrauma

Une fois les bases assimilées, les joueurs pourront donc se lancer dans le mode solo ou le mode coopération pour partir explorer les fonds marins et, à ce moment là, la durée de vie dépendra grandement de l’intérêt des joueurs pour le titre. Ceux-ci pourront être enthousiasmés par la découverte et l’exploration, là où d’autres n’arriveront pas à accrocher à l’ambiance du titre et à l’obligation de passer par la coopération – ce qui peut rendre l’expérience du jeu agréable ou détestable selon les personnes sur lesquelles on tombe. Ainsi, il vaudrait mieux jouer à ce jeu avec un groupe d’amis déjà formé et créer son propre serveur, ou tenter de rejoindre les serveurs d’inconnus en priant pour que tout se passe bien. Dans tous les cas, ce jeu n’est pas pour tout le monde et il faudra toujours un temps d’adaptation avant de réellement apprécier l’aventure.

Barotrauma

En définitive, Barotrauma est un bon petit jeu qui vous fera passer un bon moment dès l’instant où vous vous laisserez porter par son univers. Jouer avec un groupe d’amis rend l’expérience plus enrichissante et permet de cerner les personnalités de chacun. Cependant, il convient de souligner que ce type de jeu ne s’adresse pas à tous les joueurs, il faudra donc bien se poser la question avant de passer à la caisse.

 

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Évaluation de l'article

Points forts

  • La courbe d'apprentissage importante
  • L'ambiance anxiogène

Points faibles

  • Quasiment impossible en solo
  • Difficile même en coopération
7

Good

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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