Cladun Returns: This is Sengoku
(testé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur)
Cladun, deux, trois
Cladun returns: This is Sengoku n’a rien à voir avec le célèbre héros de Dragon Ball (ça s’écrit même pas pareil en plus), ni avec un personnage de One Piece. Non, Sengoku est en fait une époque de l’Histoire japonaise. Pour me culturer un peu, je suis allé voir sur Wikipédia pour en apprendre un peu plus, et j’ai lu que l’époque Sengoku est « une époque de turbulences sociales, d’intrigues politiques, et de conflits militaires quasi constants qui s’étend du milieu du XVe siècle à la fin du XVIe siècle au Japon. ». Cela étant dit, sachez que Cladun returns: This is Sengoku n’a rien à voir avec tout ça, si ce n’est qu’il emprunte toute une esthétique nippone à cette période de l’Histoire (mais je vous ai peut-être culturer un peu aussi au passage). En fait, le titre développé par Nippon Ichi Software ne s’embarrasse que très peu d’intrigue.
Après la création de votre personnage dont vous pourrez définir le sexe, l’apparence et la classe, parmi 7 au choix, votre héros se réveille à Arcanus Cella, un endroit où finissent les âmes défuntes qui n’ont pas terminé certaines choses de leur vivant. Vous l’avez compris, le personnage que l’on incarne est donc mort mais plutôt que de s’occuper de ses oignons, il va aider d’autres âmes égarées à trouver le chemin de la réincarnation. Dès lors, la trame du jeu va consister en une succession d’âmes à aider en parcourant des donjons. Je ne vais pas vous mentir, la trame scénaristique n’a rien de vraiment passionnante. D’autant que seuls 10 chapitres sont au programme avec chacun 5 niveaux. Un niveau pouvant se terminer en moins de 5 minutes si vous avez le niveau adéquat. Un peu court.
Quand y en a pour Cladun, y en a pour deux
Penchons nous alors sur le système de jeu. Cladun Returns: This is Sengoku est ce que l’on peut appeler communément un Dungeon-RPG. Le but est de parcourir des donjons dans lesquels vous trouverez des monstres et autres pièges qui tenteront de vous faire mordre la poussière. Pendant que je parle des monstres, autant vous dire que le bestiaire est un vrai boxon. Vous trouverez pêle-mêle des sangliers, des araignées, des chauves-souris squelettiques, des ogres, des flaques visqueuses avec des yeux, des samurais… j’en passe et des meilleurs. A défaut d’une certaine cohérence on pourra tout de même reconnaître la variété des ennemis qui vous obligera à faire preuve d’adaptation en fonction de ce que vous trouverez en face de vous. Dommage que l’IA de vos adversaires ne soit pas un poil plus élaborée.
Pour en revenir aux donjons, sachez que le mode histoire ne vous proposera des niveaux qui pour la plupart d’entre eux, ne se composent que d’un seul étage, on est donc dans le donjon bas de gamme. En revanche, le mode de jeu Ran-geon (je suppose que c’est une contraction de Random et Dungeon) vous permettra de parcourir un donjon à 99 étages. La particularité de ce mode, et ce qui fait d’ailleurs tout son sel, c’est que pour passer d’un étage à l’autre vous devrez passer par un portail qui modifiera aléatoirement ce que vous trouverez au niveau du dessus. Ainsi le niveau des ennemis, entre autres, pourra augmenter d’un nombre plus ou moins important pouvant, si vous avez la poisse, compliquer grandement la suite de vos aventures. Le mode Ran-geon sera donc précieux pour engranger de l’expérience et de l’équipement afin de pouvoir avancer sereinement dans le mode histoire. Pour arriver jusqu’à la fin du donjon, il faudra par contre attendre d’avoir une équipe assez puissante.
Cladun pour tous, tous pour Cladun
Hé oui, votre héros ne part pas seul à l’aventure. Vous pourrez lui adjoindre des vassaux (Vassals en anglais) que vous pouvez également créer de toutes pièces. Il vous reviendra ensuite de les placer dans ce qui s’appelle des Magic Circles. Ce système, un peu complexe à aborder, consiste à placer vos unités sur un schéma proposant de disposer des objets sur des cases qui modifieront les stats de vos équipiers (et par là même les vôtres). Attention certains schémas imposent des malus en contrepartie. Le Magic Circle n’est pas facile à appréhender, d’autant que le jeu est intégralement anglais et le tutoriel du système risque de donner des sueurs froides aux non-anglophones. Pour autant, une fois maitrisée, nul doute que son aspect tactique se révèlera appréciable.
Notez que même si tout une équipe est sur le pont, lors du parcours des niveaux seul votre Seigneur (Lord) sera jouable, profitant simplement du boost de stats de la team. Cependant, toute votre équipe peut devenir Seigneur et ainsi parcourir les champs de bataille. Pratique pour faire face à certaines situations en envoyant une classe différente pour buter du monstre. D’autres moyens existent pour augmenter la puissance de votre héros, comme la forge ou bien la possibilité de réaliser des quêtes pour obtenir de l’équipement. A vous de découvrir tout ça, je ne vais pas tout vous raconter non plus.
Cladun tiens, vaut mieux que deux tu l’auras
Avant de vous lâcher dans la nature, un petit mot quand même sur l’esthétique du jeu. Vous aurez pu le voir au fil des différentes captures d’écran, le côté rétro est non seulement de mise mais il est également assumé. Les couleurs sont chatoyantes et rappellent les plus belles heures de nos vieilles consoles, très joli. Nos talents de graphiste sont même mis à contribution car la possibilité nous est offerte de modifier l’apparence de nos personnages et équipements via un Éditeur de pixel, ce qui est plutôt sympathique. Côté musique, si l’on peut passer d’un style moderne à rétro, aucun des deux ne saura se montrer réellement convaincant. Des sonorités génériques facilement oubliables et d’ailleurs facilement oubliées.
Les fans de parcours de donjons trouveront leur compte dans ce Cladun returns: This is Sengoku. Le principe des Magic Circles, difficile de prime abord, poussera sans doute les plus acharnés à maximiser leur puissance. Malheureusement, avec un mode histoire un poil court, ne vous attendez pas à une durée de vie débordante. Pour un tout petit moins de 40 euros, cela reste tout de même raisonnable, sauf si vous avez une dent contre l’anglais. Idéal pour un petit moment de détente devant votre écran.