TEST – Dead or School : une écolière pas comme les autres

Dead or School nous vient directement du Japon et se veut être un mélange de genres. Voyons voir s’il vaut le détour.

Développeur : Studio Nanafushi
Éditeur : Marvelous Europe
Genre : RPG/Action/Arcade
Prix : 29,99 €
Version pour le test : Nintendo Switch
Date de sortie : 13 mars 2020

 

Sorti initialement au Japon sur PC, Dead Or School vient de débarquer sur notre vieux continent sur Nintendo Switch et PlayStation 4 avec une version anglaise. Un jeu surement méconnu qui invite les joueurs à nettoyer les stations du métro tokyoïte de zombies qui ont envahi la surface de la terre… Un Metro façon nippone en somme, avec des adolescentes aux gros seins et des armes à feu plus lourdes qu’elles. Vous l’aurez compris, le but du jeu sera de remonter à la surface terrasser les vilains monstres. Alors est-ce que ce jeu vaut le détour ?

dead or schoolLes femmes sont le futur des zombies

dead or schoolDans Dead or School, il y a dead pour les zombies et il y a school… pour le projet de Hisako. Adolescente toute pimpante qui fantasme sur une vie d’écolière tout ce qu’il y a de plus normale. Pour cela, il lui faudra remonter à la surface, faire des rencontres pour recréer cette école et, bien entendu, nettoyer la surface de tous les zombies et autres monstres qui y vivent depuis quelques temps maintenant. Et pour cela, rien de mieux que d’enfiler la tenue d’écolière de sa grand-mère histoire d’être à l’aise pour respirer. L’action prend place dans le métro de Tokyo avec les vrais noms des stations et surement quelques éléments réalistes (pour ceux qui les reconnaissent) : Shinkuju, Asakusa, Roppongi ou encore Akihabara. Réalisé en 2.5D, le jeu se contentera de tableaux à traverser avec un objectif à atteindre et des points de sauvegarde ici et là. Et pour cela, quelques actions sommaires possibles, avancer, sauter, tirer, esquiver (roulade) et attaque au corps-à-corps. Rien de bien original pour le genre. Malheureusement, la technique étant mauvaise, vos actions seront la plus part du temps imprécises, ce qui rendra l’expérience frustrante. Dommage, car défourailler du zombie avec une écolière aurait pu ou aurait dû être très fun.

Un arsenal complet mais pas très varié

dead or schoolPour venir à bout de son projet, Hisako pourra compter sur un arsenal complet avec des armes de corps-à-corps, des fusils d’assaut, des armes lourdes ou encore des fusils à pompes. Chaque arme possède des caractéristiques comme les dégâts, la portée, le temps de rechargement, etc. qui pourront être améliorées facilement. En plus de cela, les armes peuvent fournir un bonus à notre petite écolière en herbe telle qu’augmenter les points de vie ou l’endurance. Des aspects sympathiques donnant un peu de réflexion au moment de choisir ses armes. Sachant que l’on peut embarquer que 3 armes de 3 types différents aux munitions plutôt limitées… Être en rade de munitions dans un jeu d’arcade reste pour moi un comble. Et pour renforcer le côté manga, quand vos points de vie viennent à manquer, l’uniforme d’Hisako se déchire octroyant des bonus de dégâts considérables à cette dernière. L’occasion ici de voir l’adolescente dans un accoutrement qui dénote complètement avec l’univers du jeu. A part ça, le game design est plutôt bien travaillé avec beaucoup de détails japonais, c’est plutôt sympa. L’ensemble reste crédible malgré quelques apparitions fortuites de monstres.

Un gameplay finalement inachevé

dead or schoolLe gros point négatif du jeu : son gameplay. Un entre-deux genres approximatif frustrant à souhait. Aux premiers abords, Dead or School semble être un bon défouloir scénarisé avec un gameplay tourné vers l’action et le shoot. Puis on se rend vite compte qu’il n’en est rien. Face à une difficulté souvent mal gérée, il vous faudra faire attention à votre barre d’endurance, le temps de rechargement de votre arme ou encore la précision de vos tirs. Si vous mourrez sans avoir pu égratigner vos adversaires, direction le tableau de compétences ou des armes, histoire de buff tout ça. Je pense sincèrement que le gameplay a été laissé de côté au profit de l’histoire elle-même. Avec les nombreux dialogues et personnages, on se rapproche plus d’un visual novel bien nippon qu’autre chose. Sans doute que des combats au tour-par-tour auraient été préférables avec plusieurs personnages jouables (surtout vu le nombre de protagonistes rejoignant l’équipe). Surtout que le jeu n’offre pas beaucoup de liberté de déplacements, il vous suffira d’avancer vers l’objectif par le seul chemin possible. Vraiment dommage…


L’avantage des jeux indépendants réside dans la possibilité de prendre des risques. Cependant, malgré une idée de départ prometteuse, Dead or School semble être passé à côté de sa finalité. En mélangeant les genres Arcade/RPG, il faut assurer un gameplay au poil au risque d’avoir le cul entre deux chaises et une expérience décevante. C’est effectivement le cas avec le jeu de Studio Nanafushi. Pas assez Arcade pour dégommer des tas de monstres sans trop se soucier de nos points de vie et pas assez RPG pour penser à une stratégie. Dommage car le décor tokyoïte donnait envie tel un micro Persona 5. Rajoutez à cela une réalisation plus que moyenne et vous avez un titre à oublier. 

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Points forts

  • Le chara-design manga bien réussi
  • La diversité des armes
  • L'univers sympa qui partait d'une bonne idée

Points faibles

  • Un gameplay raté entre deux genres
  • Un level design peu inspiré
  • Des boobs pour weeb encore puceau
  • Graphiquement et techniquement raté
  • Des combats qui manquent d'intérêt
  • Très vite répétitif
  • Une difficulté très mal gérée
3

Bad

Grand aventurier, Gabs consacre sa vie a la recherche d'OST en tout genre en jouant à différents jeux. La légende raconte que c'est lui qui aurait appris à Link comment jouer de l'ocarina...

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