TEST – Destroy all Humans, attention aux petits hommes gris

18 ans après sa sortie sur PS2, Destroy All Humans ressort finalement dans un remake sur PC, PS4 et Xbox One, permettant de redécouvrir ce jeu atypique.

Développeur : Black Forest Games
Editeur : THQ Nordic
Genre : Action

Support : PC, PS4, Xbox One
Date de sortie : 28 juillet 2020

 

Test réalisé avec une version PS4 fournie par l’éditeur

En 2005, Destoy All Humans débarquait sur PS2 pour notre plus grand bonheur. Dans ce jeu, les petits hommes gris arrivent sur Terre avec un objectif simple : asservir les humains et tuer tous ceux qui s’opposeront à l’Empire Furon. Dans cette histoire, nous sommes du côté des envahisseurs et nous dirigeons Crypto, un clone Furon qui recevra ses missions de Pox, la tête pensante du vaisseau mère. Le jeu ressort donc cette année à l’occasion d’un remake, nous permettant de découvrir ou redécouvrir l’aventure des petits hommes gris à travers les États-Unis des années 1950.

Ce remake est-il une bonne porte d’entrée dans l’univers barré de Destroy all Humans ? L’humour et le gameplay nous garderont-ils occupé jusqu’à la fin du jeu ? Réponse dans ce test.

Gloire à l’Empire Furon

Comme dit plus haut, dans ce jeu, nous sommes téléportés en plein milieu des États-Unis des années 1950 en plein milieu des découvertes de Roswell ou encore de la paranoïa autour de la menace communiste. Cela se ressent beaucoup avec des personnages comme le Général que nous combattons pendant une partie du jeu ou encore avec les journaux qui accompagnent l’écran de fin de mission et qui attribue nos méfaits à un espion soviétique. Destroy All Humans joue à fond la carte de la dérision et tourne au ridicule cette période de l’Histoire américaine, avec aussi certains symboles comme les Drive In ou encore les chaînes de Fast Food. L’écriture du titre est plutôt bien pensée et l’humour omniprésent rend l’expérience très agréable pour ceux qui ne connaissaient pas la licence ou seulement de loin. Le scénario ne se prend pas non plus au sérieux et c’est tant mieux tellement le ton décalé du jeu est une réussite.

Destroy all Humans test

L’histoire se concentre ainsi sur l’invasion de l’Empire Furon, menée par Crypto. Au cours de diverses missions prenant place dans six niveaux différents, nous allons exterminer des humains, des soldats, mais aussi transporter un missile nucléaire, faire exploser des vaches radioactives et tout un tas d’activités complètement barrées. Au fur et à mesure de notre progression, l’armée pendra pleinement conscience d’une invasion extra-terrestre et nous aurons affaire aux hommes de Majestics, une armée spécialisée dans les menaces aliens – rappelant les hommes en noir d’un certain film avec Will Smith. Fort heureusement, pour mener à bien notre aventure, nous serons bien équipés, que ce soit la soucoupe volante nous permettant de tout réduire en cendres ou notre arsenal qui se diversifie au fil de l’aventure.

Destroy all Humans test

Alerte Rouge aux petits hommes verts communistes

Pour tout détruire, il convient d’avoir des armes de premier choix. Et de ce côté-là l’arsenal est plutôt bien fourni entre le rayon électrisant qui peut s’étendre à plusieurs ennemis, le rayon désintégrateur permettant de réduire une cible à néant, une sonde qui se colle directement dans la tête des ennemis pour la faire exploser ou encore une bombe qui explose selon notre bon vouloir. Cependant, ces armes nécessitent des munitions et, mis à part le rayon électrisant, il faudra transformer des éléments de la carte en munitions, comme des caisses, des barils ou encore des barbecues. Dans tous les cas, les armes se débloquent au fil de l’aventure, ce qui permet au jeu de se renouveler du début à la fin et c’est très agréable de ne pas avoir la sensation de répéter la même boucle de gameplay. De plus, les pouvoirs psychokinésique nous permettent de prendre un objet ou un ennemi directement pour l’envoyer sur les ennemis ou encore de faire exploser les têtes de nos ennemis, nous permettant de récolter de l’ADN, utile pour débloquer des améliorations pour nos compétences personnelles ou celles du vaisseau. Cependant, on ne peut pas vraiment dire la même chose du bestiaire, mis à part les boss, car une fois arrivé à la moitié du jeu, on a déjà croisé tous les ennemis du bestiaire… ce qui est un peu dommage, même si ça n’est pas frustrant pour autant.

Destroy all Humans test

Les phases en soucoupe volante sont aussi de grands moments où il nous faudra simplement tout détruire avec notre arsenal – qui se diversifie grandement au cours de l’aventure, empêchant là encore un sentiment de répétitivité. Au cours de plusieurs missions, Pox nous demandera de prendre les commandes du vaisseau pour détruire des bâtiments ou affronter une armée de chars ou encore un robot géant. Dans tous les cas, la soucoupe est agréable à manier et même si le contrôle a de quoi désorienter au début, avec des déplacements horizontaux avec le joystick gauche et des déplacements verticaux avec le joystick droit, on finit par s’habituer à ces contrôles. Les contrôles du jeu, que ce soit en soucoupe ou à pieds sont logiques dans l’ensemble et c’est vraiment agréable à prendre en main.

Destroy all Humans test

Rencontre fortuite du 3ème type

Un autre pan du gameplay nous demande de prendre l’apparence d’un humain pour infiltrer une zone ou simplement pour se fondre dans la masse et éviter d’alerter la police. Ces phases nous demandent alors de faire un peu plus attention, notamment aux hommes en noir qui peuvent perturber notre déguisement et nous faire apparaitre sous notre vrai visage. De temps à autre, il nous faudra aussi recharger le déguisement en allant fouiller dans la tête d’une personne se trouvant dans les parages. Ces moments nous permettent ainsi de découvrir ce que ces personnes des années 1950 ont dans la tête et là encore, le côté loufoque du jeu frappe fort. On est dans de l’infiltration pure et il faudra utiliser les autres pouvoirs de Crypto pour mener à bien notre mission, comme effacer le souvenir de notre passage des éventuels témoins, charmer un humain pour l’amener dans un coin retiré ou créer une diversion en poussant un humain à faire la poule. Dans tous les cas, ces phases d’infiltration sont nombreuses au cours de missions, mais elles ne se renouvellent hélas qu’assez peu, ce qui est dommage même si cela reste plaisant de chercher à infiltrer une base de l’armée dans la zone 42 en se faisant passer pour un soldat lambda.

De bout en bout, l’expérience est donc agréable, avec quelques retournements de situation qui nous donnent une bonne raison de rester jusqu’au bout, mais également avec une direction artistique qui renforce un peu plus le côté loufoque, ainsi que des personnages copiés des stéréotypes des années 1950 – comme les jeunes avec la veste d’université ou les fameux hommes en noirs. De plus, les graphismes ont été pleinement retravaillés pour l’occasion et on voit que le travail a été bien accompli de la part de Black Forest Games. La musique est aussi bien rythmée, accompagnant les différentes missions avec brio tout au long de l’aventure. Cependant, il y a un hic : la durée de vie. Les missions principales en ligne droite prennent environ cinq heures à terminer, ce qui est un peu court et on aurait aimé que cela dure un peu plus longtemps. Les missions annexes peuvent permettre de prolonger un peu l’expérience, mais celles-ci sont d’un intérêt limité et on retrouve toujours les mêmes missions dans chaque niveau. Dans tous les cas, la route du 100% peut être un peu plus longue, mais il faudra s’accrocher.

Ce remake de Destroy All Humans est un excellent moyen de se défouler. Le jeu baigne dans une ambiance loufoque qui nous donne une bonne raison de continuer l’aventure jusqu’au bout. Cependant, l’aventure peut paraitre un peu courte. Dans tous les cas, c’est une expérience plutôt agréable du début à la fin et on s’amuse avec les différentes armes à notre disposition pour éliminer tous les humains.

 

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un gameplay bien bourrin
  • Un arsenal loufoque qui se renouvelle tout au long du jeu
  • Un humour omniprésent durant toute l'aventure

Points faibles

  • Des missions annexes répétitives
  • Un peu court
8

Great

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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