Disney Speedstorm ou l’arrivée d’un Mario Kart like dans l’univers de Disney.
Support de test : PS5 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 18 avril 2023 en accès anticipé, disponible contre Pack Fondateur.
Disney Speedstorm ouvre ses portes, du moins aux joueurs ayant acquis un Pack Fondateur sur le PS Store, le Microsoft Store, le Nintendo eShop ou l’Epic Games Store. Trois sont disponibles : le Pack Fondateur Standard à 29,99 euros, le Pack Fondateur Deluxe à 59,99 euros et le Pack Fondateur Ultime à 69,99 euros. On reviendra sur les différences notables entre ces trois packs un peu plus loin dans notre test car il y a matière à discuter entre les avantages d’un côté, les frustrations de l’autre.
Des mécaniques de courses inspirées
On retrouve plein de bonnes idées dans ce Disney Speedstorm qui tire clairement vers des mécaniques arcades. Il se veut clairement comme un jeu familial qui pourra réunir petits et grands. Par contre, même s’il se veut accessible, la conduite reste technique et demande du skill. Ne vous inquiétez pas, Gameloft n’a pas oublié d’appuyer sur le champignon de l’accessibilité en proposant une assistance à la direction et même de l’accélération automatique. On sait que les plus novices apprécient, les moins « prise de tête » aussi.
En course, Disney Speedstorm est fluide, dynamique, la conduite intuitive et procure de bonnes sensations. Durant les premières minutes, tout pourrait sembler un peu bordélique mais une fois les mécaniques bien assimilées, on y voit plus clair et on prend du plaisir à enchaîner les courses. Certes le jeu semble répétitif mais il parvient à diversifier les types de courses au bout de quelques temps. La course « Dernier en Lice » se présente comme un mode Survie au cours duquel le dernier de la course est puni puis projeté à la première place (on a tous 3 vies sur la ligne de départ). On retrouve aussi des courses où le brouillard nous empêche de visualiser en toute sérénité le parcours.
Enfin, on a aperçu également un type de course qui nous invite à bondir pour acquérir des bonus de vitesse et compétences. Efficace et plaisant. Les courses les plus nerveuses concernent les duels directs avec les « boss » qui, même si l’on concourt avec d’autres concurrents, laissent l’IA se montrer bien plus agressive envers le joueur. C’est aussi une jolie particularité du jeu, on peut pousser l’adversaire brutalement avec le joystick droit pour le faire dévier de sa trajectoire. Violent et jouissif quand on le voit voltiger au ralenti.
Parmi les bonnes idées du titre, les caractéristiques uniques de chaque personnage disponible. On retrouve ainsi différentes classes entre les Tanks, les Canailles, les Brutes et les Sprinteurs. Ils possèdent donc des attributs qui modifient leurs points forts et le pilotage. On regrettera étrangement la rapidité d’un Bob Razowski lorsque l’on prendra en main un Dingo un peu plus lourd. Ces caractéristiques se retrouvent également dans leurs compétences. Notre cher Bob s’appuiera sur des cadeaux compétences lui permettant de booster sa vitesse, de le téléporter plus loin sur le parcours en prenant une porte digne de Monstres et Cie. D’autres comme Mickey pourront jeter de belles bombes sur la tronche de ses adversaires.
Au niveau des compétences (les fameux cadeaux dans Mario Kart), ils pourront même désarçonner le pilotage des adversaires en inversant le sens de la conduite, une capacité plutôt inspirée même si on n’apprécie jamais la subir. On apprécie les animations de chaque héros puisant dans l’univers de chaque film animé de Disney, avec notamment l’apparition de Pégase pour Hercule, la sournoiserie dans le regard de Meg, la vantardise de Bob Razowski (mon préféré) qui ne le rassure que lui, le côté un peu vénère de Donald… Bref, ils n’ont pas simplement intégré des avatars mais ils leur ont donné vie.
Les compétences sont à améliorer. Niveau 1 au départ, elles gagneront en efficacité à force de récolter des éclats et des objets dédiés à leur optimisation. Ne vous inquiétez pas, on y viendra à nos achats (monnaies virtuelles) de coffres fournissant équipements, éclats, objets en tous genres et cie.
D’ailleurs, plus que les compétences, c’est vos personnages qui gagneront en niveau au fur et à mesure de vos gains de course. Rassurez-vous, au départ ce sera tout de même facile… jusqu’au niveau 10 disons. Ensuite les ressources se font rares mais ce ne sont que les premiers jours de jeu. Je ne serai pas catégorique puisque les serveurs multijoueurs n’affichaient pas complets et je n’ai pas pu lancer une course multi avant l’ouverture de l’accès anticipé.
Autre bonne idée si on met de côté l’aspect « vous le débloquez dans le Pass Or et dans les coffres contre telle somme de telle monnaie virtuelle« , Disney Speedstorm permet de personnaliser votre pilote avec un équipier en course. Bien sûr, vous ne pourrez pas associer n’importe quel soutien, il faudra qu’il soit issu du même univers. Tic et Tac vont dans le staff de Mickey, Donald et Dingo par exemple. Certes on ne les voit pas en course mais ils apportent des bonus de stats intéressants.
Néanmoins, ce qui séduit dès les premiers mètres parcourus avec nos héros Pixar et Disney, c’est le soin apporté à la direction artistique.
Une direction artistique réussie
Les circuits de Disney Speedstorm s’inspirent directement des univers de leurs héros. Ils se montrent vachement réussis, que ce soit visuellement ou musicalement. On retrouve ainsi des parcours dans l’univers de la Belle et la Bête (le Château), Hercule, Pirate des Caraïbes, Mulan, Le Livre de la Jungle, Monstres et Cie puis Mickey et ses Amis (deux circuits pour notre souris). D’une part, cela permet une diversité dans les environnements mais cela montre le talent des designers à nous immerger dans chacun des mondes. Si certains demandent peut-être moins de travail que d’autres (disons qu’une jungle reste une jungle, avec ou sans Baloo), cela a été compensé par une bande-son de qualité.
Pour rendre honneur au Livre de la Jungle, il a été plus que surprenant de rouler accompagné-e d’un remix de leurs musiques, un peu plus électro. On reconnaissait aussi agréablement la musicalité des films Hercule à leur sauce. Tout se montrait bien dynamique, ce n’était pas les ballades de certains films. Au volant, ça se couplait parfaitement avec l’ambiance et le rythme d’une course.
Pour revenir sur l’aspect visuel, la qualité est au rendez-vous sur le peu de circuits disponibles (mais avec une variété de tracés, on le rappelle). Les objets en toute lévitation et qui se déplacent du côté de La Belle et la Bête, le côté cinématographique pour Mickey avec un changement de filtre et un côté noir et blanc. Divers embranchements à chaque course, des trajectoires à anticiper et à choisir, de la verticalité, un tout qui apporte de la surprise et de la nervosité.
En avant le multijoueur…
Disney Speedstorm est jouable jusqu’à 4 en local et c’est franchement agréable ! C’est d’autant plus agréable que le roster entier est disponible dans ce mode de jeu ainsi que toutes les variantes de parcours de toutes les courses. On y retrouve ainsi :
- Mickey Mouse
- Donald Duck
- Dingo
- Hercule
- Meg
- Mulan
- Shang
- Jack Sparrow
- Elizabeth Swann
- Belle
- La Bête
- Mowgli
- Baloo
- Figment
- Sulli (Saison 1)
- Bob Razowski (Saison 1)
- Célia Boa (Saison 1)
- Léon (Saison 1)
On regrette le manque de championnats ou de tournois à organiser puisque comme en campagne, on a droit surtout à une succession de courses que l’on choisira au gré de nos envies. Jusqu’ici, je n’ai pas réussi à mettre un autre type de course que le « Classique ». Dommage car le paramétrage manque de folie.
On évoquera le multijoueur Classé et le multi Réglementé lorsqu’ils seront sollicités au max, c’est à dire à partir de demain. La stabilité des serveurs sera aussi un point à analyser.
Un modèle économique en question
Pour avoir accès à Disney Speedstorm, il faut donc acquérir un des trois Packs disponibles pour la période d’early-access. Si on est bien content de disposer d’un Pack Fondateur classique à 29,99 € (fourni par l’éditeur de notre côté, rappelons-le), on réalise assez vite ses limites. Les circuits de Départ (comme une Campagne, mais sous forme de courses successives et récompenses à glaner) se décomposent en chapitres. Au lancement, ce sont 6 chapitres qui apparaissent sur l’interface de l’écran.
Malheureusement, si vous ne disposez que d’un Pack Fondateur, vous n’aurez accès qu’aux 3 premiers. L’explication est simple. Chaque chapitre met en scène un personnage. Les trois premiers sont Mickey, Donald et Dingo, des personnages que l’on possède avec ce Pack Fondateur. Les trois suivants sont Mulan, Hercule et Jack Sparrow. Il faut un Pack Deluxe pour bénéficier de Mulan et un Pack Ultimate pour y jouer avec Jack Sparrow et Hercule. On espérait qu’il soit disponible avec le Pass d’Or au fur et à mesure des paliers passés mais ce n’est pas le cas. On scrutait alors du côté des boîtes (les coffres) et autres objets à acheter avec de la monnaie virtuelle, ils étaient introuvables. Résultat des courses, on se retrouve donc à être bloqué dans la progression du mode de jeu « Circuit de Départ ». Frustrant.
De même, Disney Speedstorm se perd un peu dans ses différentes monnaies virtuelles. Je ne pourrai même pas citer les crédits multijoueurs, ou les crédits de base avec exactitude. Mais on retrouve du crédit « jaune », du crédit « bleu », du crédit « violet », même du crédit « bleu/blanc très clair » pour le multijoueur donc. Ce qui est étrange, c’est qu’il n’y a pas une énorme différence entre ce qu’ils permettent d’acheter. Des éclats de pilote, d’équipier, pièces d’amélioration, tenues de course, couleur de pièce de kart (vous pensiez pas personnaliser vos persos et bolides librement j’espère), pièces de kart et un mélange de tout…
Bien sûr, afin d’améliorer vos pilotes, il faudra de ces pièces d’amélioration. Pour augmenter le niveau de vos pilotes, les éclats seront nécessaires. On n’a pas encore d’aperçu de micro-transactions échangeant de la monnaie bien réelle contre de la monnaie virtuelle mais il me paraît un peu difficile d’obtenir tous ces objets sans passer par là à l’avenir.
Sachez aussi que la connexion à internet est obligatoire si l’on veut profiter des différents modes de jeu, en dehors du multijoueur local, un mode qui nous permet de jouer en solo cela dit.
Disney Speedstorm fait une entrée remarquée avec des mécaniques inspirées, des courses dynamiques, une direction artistique de qualité et un univers que l’on apprécie forcément si vous lisez ces lignes. Néanmoins, des questions subsistent quant à son modèle économique tant il s’emmêle les pinceaux avec ses différentes monnaies virtuelles et une tendance à freiner la progression du joueur s’il n’a pas opté pour le Pack fondateur le plus onéreux. Il ne reste plus qu’à attendre les prochains jours et son accès anticipé, et voir s’il parvient à nous envoûter par ses événements et ses différentes saisons qui viendront étoffer son contenu.
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