TEST – Dreams : une aventure unique qui fait beaucoup de bien

Si Dreams ne représentait pas l’exclusivité PlayStation 4 la plus attendue, il parvient à nous procurer des sensations grisantes au-delà de nos attentes.

Développeur : Media Molecule
Éditeur : Sony Interactive
Genre : Créatif
Prix : 39,99 €
Version pour le test : PlayStation 4
Date de sortie : 14 février 2020

Si Dreams laissait beaucoup de fans de jeux vidéo perplexes lorsqu’il a été révélé, il s’avère simplement magique dans sa réalisation. La communauté, qui plus est, assure déjà un contenu dantesque au sein de sa partie créative et saura ainsi vous transporter dans divers univers pensés ingénieusement. Et si vous créiez également votre propre jeu vidéo ? Multiples tutoriels, un petit mode Histoire et vous voilà partis avec les clés d’un concept immensément riche en idées. Revenons sur les sensations grisantes et le contenu entraînant que nous offre le titre de Media Molecule.

Art en plein rêve, une histoire noire et jazzy

Afin de nous familiariser avec les possibilités infinies que l’on dispose dans Dreams, Media Molecule a intégré un mode Histoire dans le jeu. Passer par la case Le Rêve d’Art ne nous apporte pas seulement des récompenses et des objets dans notre inventaire du mode Créatif, la campagne nous procure des sensations de jeu exaltantes.

Nous alternons entre les séquences de plateforme, toutes agréables à parcourir, des phases d’exploration certes un peu légères mais toujours dans le bon ton, même des sessions musicales et encore avec justesse. Dreams porte la maîtrise de Media Molecule en matière de game design, de sound design, de level design et surtout la facilité avec laquelle ils mélangent les trois pour un résultat parfaitement harmonieux, envoûtant et empli de charme à tous les étages.

D’un côté on pénètre dans l’enceinte d’une narration digne d’un roman noir puis en passant la porte suivante, on atterrit dans un jeu d’aventure en perpétuel mouvement dans lequel il faut libérer notre créature prisonnière d’une bestiole géante. Et ce n’est pas tout, un autre chemin se dessine et nous voilà aux confins d’un monde enseveli à remodeler à l’aide des mécaniques de plateforme. Enfin, on termine en apothéose en alternant les héros à incarner, les obstacles à éviter ou détruire et les parcours à réaliser, sous forme de 2D à l’horizontal (façon Mario Bros rétro) ou en 3D à dos de bête ou sur une voiture mais toujours à travers une session frénétique dans le rythme et sa musique.

Le mélange est fascinant, la cadence est élevée, on ne s’y perd jamais mais toute cette qualité dans le rythme pourrait souligner un autre défaut. Tout s’enchaîne très vite et cela reste agréable mais d’un autre côté, on aimerait que les sessions gagnent en profondeur, en difficulté et s’attardent un peu plus sur certains détails, certaines directions. Cela dit, l’objectif de Media Molecule était clair, celui de montrer toutes les possibilités offertes par les outils créatifs de Dreams et il n’était donc pas question de s’attarder sur un domaine ou un autre, plus de narrer avec justesse les tourments de son personnage principal Art. Et nul doute que le pari est réussi avec cette histoire entraînante.

Explorons le monde, d’hier et de demain

Le vœu premier de Medial Molecule, tout comme Little Big Planet, demeure que la communauté s’empare de Dreams et se l’approprie. En bêta depuis plusieurs mois, les joueurs ont déjà fourni une tonne de contenus disponibles à tout moment. Du jeu en solo, du jeu multijoueur, de simples panoramas à contempler, des simulations de course, des puzzle-game, du plate-forme, du narratif, de la simple destruction d’objets dans un musée, des parcours, nous trouvons de tout dans le contenu communautaire de Dreams.

Nous retrouvons également des hommages à des jeux d’antan, à des héros bien connus. En une simple exploration de l’interface et des niveaux disponibles, nous avons aperçu les héros LEGO, Spiderman, Lara Croft, Star Wars, Mario, Sonic, des Pokémon, Big Boss et même des personnages de séries TV comme Family Guy ou Toy Story. Si à l’heure actuelle, beaucoup de nouveaux joueurs n’en sont au stade de l’expérimentation, Media Molecule a eu la bonne idée de classer de différentes façons les œuvres créées. Il sera logiquement plus tentant de se diriger vers les créations les plus populaires à 5000 j’aime plutôt que celles à 182. Et ce ne sera pas une mauvaise décision car en général la qualité est au rendez-vous. Et on se prend au jeu.

Vous trouvez de nombreux hommages et si vous tapez Zelda ou Metal Gear Solid dans la barre de recherche, vous trouverez de petites pépites intéressantes à découvrir. Car c’est le concept de Dreams, tu as une idée, réalise-la ! Maintenant que nous en sommes, nous ne pouvons que nous lancer et faire partie de ce microcosme. Et pour nous aider, un tas d’outils et de tutoriels.

Tu seras la bienvenue chez moi

Au niveau des contrôles, nous disposons de plusieurs choix. Soit avec les joysticks de la manette PS4, ce qui demeure à mon avis la voie la plus accessible, soit la détection de la manette pour déplacer votre follet en agitant la Dualshock. Ce n’est pas le plus facile mais ce n’est pas non plus impossible. Et nous sommes en mesure de changer à tout moment, ce qui est assez agréable.

Quoiqu’il en soit, Dreams a facilité sa prise en main par tous les moyens et surtout par le biais de tutoriels regroupés dans un onglet du menu. Vous aurez ainsi moult quêtes pour notre Follet, notre sorte de pointeur de souris d’un PC, qui sera notre meilleur outil pour nos créations. Ces missions renvoient directement à des tutos pour tout apprendre, des bases aux éléments plus difficiles à concevoir. Il s’agit là d’une excellente idée puisque l’on apprend à manier la caméra convenablement, la pose d’objets et leur disposition puis des choses plus compliquées mais bien utiles.

Media Molecule ne nous force pas la main, nous nous consacrons aux tutoriels seulement par choix et ceux qui souhaiteront simplement explorer les créations des autres joueurs seront les bienvenus. Ils pourront même laisser leur appréciation par un pouce en l’air si jamais le monde visité s’est montré séduisant. Le studio organise aussi des compétitions avec des thèmes pour donner des idées et des challenges à ses créateurs les plus émérites. Tout cela dans le bon esprit. Et le plus important, tout cela au profit des joueurs.

Dreams nous offre du smile en permanence. Nous nous attendions pas à être autant entraînés dans son monde merveilleux et pourtant, le rêve d’Art est génialement pensé. La relève est assurée par la communauté et il ne nous reste que nos yeux et nos mains pour kiffer. Je ne pensais pas trouver en lui de si belles sensations de jeu, passer de si agréables moments et pourtant… Le seul bémol nous conduit à notre gourmandise, on en redemande, pourquoi l’histoire s’est terminée aussi vite ? Pourquoi ses phases de plateforme, son exploration et sa narration sont aussi courtes ? Il ne me reste plus qu’à créer le monde de mes rêves. Allons-y !

Points forts

  • Le rêve d'Art, entraînant
  • Une direction artistique merveilleuse
  • Un contenu communautaire immensément riche et varié
  • Un concept unique
  • Des outils multiples à disposition

Points faibles

  • Prise en main pas toujours évidente malgré un tuto de qualité
  • On aurait aimé des séquences plus longues chez Art
9

Amazing

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !

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