Après Dragon Ball FighterZ et BlazBlue Cross Tag Battle, Arc System Works revient avec Granblue Fantasy Versus, une licence bien installée au Japon, mais qui se dévoile à nous avec ce titre.
Ce test de Granblue Fantasy Versus a été réalisé sur une version PS4 fournie par Just For Games qui distribue la version physique en France (dès le 27 mars) malgré la crise sanitaire actuelle. Il sera tout de même disponible dans le catalogue des sites e-commerce. N’hésitez pas à passer par là si vous souhaitez soutenir un éditeur qui accorde encore une grande importance aux éditions physiques dans un marché qui tend toujours plus vers le digital.
Si tout le monde a entendu parler d’Arc System Works ces dernières années, c’est soit pour la série des Guilty Gear, soit pour le jeu Dragon Ball FighterZ. Ainsi, le studio a marqué les esprits des joueurs, notamment les fans de jeux de combat en offrant des jeux avec un gameplay suffisamment ouvert pour les débutants, mais aussi technique pour les joueurs les plus chevronnés. Ainsi, lorsque Cygames a voulu développer sa franchise sur d’autres plateformes que les applications mobiles, le studio japonais s’est tourné vers Arc System Works pour développer un jeu de combat. Pour les joueurs européens, c’est donc l’occasion de découvrir cet univers qui existe depuis 2014 au pays du Soleil Levant, et qui devrait avoir le droit à un RPG sur console et une série d’animation déjà disponible. Reste à savoir ce que vaut le titre pour les amateurs de jeu de combat. Alors, ce Granblue Fantasy Versus est-il aussi réussi que les autres jeux d’Arc System Works ? Le titre a-t-il de quoi se démarquer des autres jeux du genre ? Réponse dans ce test.
Un système de jeu complet et technique
Comme dans tout jeu de combat qui se respecte, le titre offre plusieurs modes de jeu aux joueurs, comme un mode arcade, permettant d’enchainer les combats contre l’ordinateur jusqu’à atteindre le combat final. On retrouve aussi un mode combat, permettant d’affronter ses amis sur la même console ou encore un mode online, permettant d’affronter des joueurs du monde entier et d’améliorer son classement. Pour finir, le mode défis fait office de tuto et permet aux joueurs de découvrir les bases du jeu, mais aussi les combos des différents personnages, permettant de s’entrainer avant de se lancer dans un premier vrai combat. Comme dans tous les jeux d’Arc System Works, les combos sont relativement complexes et destructeurs, mais les joueurs débutants peuvent très bien s’amuser sans sortir les enchainements propres à leur personnage fétiche. La mécanique de gameplay à assimiler rapidement, c’est l’utilisation des compétences, pouvant être utilisées pour clôturer un combo, que celui-ci soit lancé par la pression répétée de la même touche ou par une combinaison de touches qui mettra à mal l’adversaire. les compétences se lancent avec la touche R1 et une touche directionnelle. Cependant, il n’est pas possible de lancer la même compétence de manière répétée, celle-ci devant se recharger une fois lancée, obligeant le joueur à se passer de celle-ci pendant quelques secondes. Ce système de compétences est bien pensé et oblige le joueur à réfléchir avant d’agir, car celui-ci risque de se retrouver rapidement à la merci de son adversaire s’il ne fait pas attention. Les affrontements dans Granblue Fantasy Versus sont donc tactiques, comme dans tout jeu de combat qui se respecte, mais c’est parfaitement souligné par le gameplay et même les joueurs débutants devraient rapidement trouver comment prendre le dessus sur leur adversaire et parer au bon moment avant de punir la manœuvre de son adversaire. En plus de cela, des compétences ultimes peuvent être lancées une fois la barre de super à 100%, ce qui permet bien souvent de renverser le cours du combat. À première vue, à part le système des compétences, le titre n’a pas grand chose d’original, mais c’est sans compter sur un mode de jeu spécifique, le mode RPG.
Un mode histoire dispensable
Le mode RPG c’est le mode histoire du titre, mais celui-ci s’avère plutôt décevant. En effet, dans ce mode de jeu, on enchaine les missions nous demandant d’affronter des vagues d’ennemis avant d’arriver à une mission qui nous demande d’affronter un boss. Si les combats de boss sont plus intéressants, car nous permettant de retrouver des combattants du roster qu’il nous faudra vaincre, les missions de base sont particulièrement redondantes et peu intéressantes. Les ennemis se contentent d’arriver, de taper, les affrontements ne sont pas intéressants, ils sont même plutôt gênants, car la progression nous oblige à passer par ces combats. L’histoire ne viendra pas sauver les meubles, celle-ci étant peu intéressante et remplie de clichés, on voit mal ce qui pourrait pousser les joueurs à se pencher sur ce mode RPG pendant une dizaine d’heures. Heureusement que le cœur du jeu, le mode jeu de combat ou encore la direction artistique ont fait l’objet d’un travail de pointe et bien que le mode RPG reste dispensable, tout le reste du jeu vaut le coup pour peu que les joueurs se lancent dans l’aventure.
Une direction artistique soignée
Encore une fois, venant d’un jeu Arc System Works, on attend beaucoup la direction artistique au tournant. Et Granblue Fantasy Versus s’avère aussi beau que les autres jeux du studio, avec leurs personnages particulièrement soignés et atypiques, chacun d’eux possédant son style. Pour le roster du jeu, celui-ci dispose de peu de personnages, un total de 11 personnages ainsi que deux en DLC, mais cela a clairement permis au studio de se pencher sur le développement des personnages. La bande son du jeu est aussi finement travaillée, avec des thèmes marquants pour chaque personnage, permettant d’appuyer un peu plus leur personnalité. Dans tous les cas, le titre a de quoi plaire aux joueurs qui suivent le studio depuis quelques années et pourront retrouver tout ce qu’ils aiment dans les jeux du studio : un gameplay efficace, une direction artistique soignée et des musiques de qualité.
Granblue Fantasy Versus se présente donc comme un excellent jeu de combat comme Arc System Works sait en faire, avec des personnages atypiques et suffisamment différents pour permettre aux joueurs de trouver le personnage qui leur correspond. Si le roster peut paraitre assez restreint, on ressent que cela a permis de laisser plus de temps aux équipes pour avoir un titre quasiment parfait, mis à part le mode RPG, qui risque fort de rebuter les joueurs et s’avère rapidement dispensable.
