TEST − Guild Wars 2: Path of Fire
Après une extension intitulée « Heart of Thorns » sortie en 2015, ArenaNet continue d’étoffer son monde vivant avec Path of Fire, dont l’histoire principale vous propose de traquer et de tuer le Dieu Balthazar. Et pour vous aider dans cette mission, nombreuses seront les mécaniques de jeu à faire leur apparition, dont les fameuses montures, fonctionnalité-phare de cette nouvelle épopée.
Version du jeu testée : édition Ultimate fournie par l’éditeur.
La direction artistique, fruit de la passion
Le lancement de l’arc Path of Fire ne dépaysera pas les joueurs ayant expérimenté Heart of Thorns. Via le menu héros, sous-catégorie Histoire Personnelle, il sera ainsi aisé de lancer ce nouveau chapitre de l’histoire de Guild Wars 2 qui démarre à l’Arche du Lion. Rapidement, on constate qu’ArenaNet a voulu mettre le paquet au niveau level design. L’ambiance chaude de cette région du sud de la Tyrie est parfaitement soutenue par des environnements inspirés de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, le tout servi par une bande-son aux accents légèrement orientaux. Pour un MMO, l’ensemble est donc plaisant, la direction artistique soutenant une qualité graphique qui, si elle est loin d’être au niveau d’un Black Desert Online, n’a pas non plus à pâlir face aux autres membres de la concurrence.
Path of Fire fait ainsi le pari du dépaysement, emmenant les joueurs dans des environnements gravitant autour d’un même thème – l’orient – sans pour autant sombrer dans la répétitivité, l’extension proposant des lieux très variés et agréables à visiter. C’est d’ailleurs l’une des forces de Path of Fire : un level design travaillé, qui ne se contente pas de faire transiter les joueurs mais force ceux-ci à en explorer les moindres recoins pour dénicher le moindre trésor ou point de maîtrise caché. De plus, le nouveau système d’exploration via les montures apporté par cette extension permet à ArenaNet de rendre les environnements plus complexes, plus à même de proposer au joueur une progression moins linéaire.
Qui veut voyager loin ménage son raptor
Parlons plus longuement des montures : celles-ci constituent sûrement l’un des points d’intérêt les plus remarquables. Au nombre de 4 (+1 cachée), celles-ci permettent non seulement au gameplay général de s’alléger grâce à une rapidité de déplacement accrue (au point de se demander comment les joueurs ont pu s’en passer jusque là), mais apportent également de nouvelles mécaniques de jeu liées à la maîtrise du terrain. Le raptor, par exemple, qui est la première monture déblocable, permet d’effectuer des sauts d’une longueur non-négligeable afin d’atteindre des zones éloignées. Le frappesol, quant à lui, ouvre les zones de jeu à un certain gameplay vertical grâce à ses bonds lui permettant d’atteindre des zones situées en hauteur. Le voldécume, de son côté, permet au joueur de planer au-dessus des sables mouvant ou de l’eau, tout en possédant la capacité de planer dans les airs sur une certaine distance. Enfin, le chacal débloquera l’accès à un système de transport spécial, et la cinquième monture, le griffon, vous donnera carrément la possibilité de voler dans les airs. Un ajout plus que bienvenu pour le jeu, surtout que celui-ci se démarque de beaucoup de ses concurrents par le fait que ces montures sont des éléments déblocables en jeu, et non des bonus échangeables en boutique contre monnaie sonnante et trébuchante.
Au-delà des seules montures, Path of Fire étoffe le jeu de base avec des quêtes plus que nombreuses, des boss retors et nécessitant une certaine maîtrise stratégique, de nouveaux évènements, etc. Au niveau narratif, aspect souvent négligé dans un MMO, Guild Wars 2 demeure fidèle à lui-même en proposant un fil scénaristique long (comptez une bonne vingtaine/trentaine d’heures minimum en solo) et qui fait des efforts ostensibles pour offrir aux joueurs une expérience proche des RPG traditionnels.
Mais un MMO ne peut décemment se reposer sur son histoire seule, et Path of Fire propose donc aux joueurs de continuer à développer leurs personnages via l’ajout d’un nouvel arbre de maîtrise, la gestion des compétences des montures (ces dernières étant une véritable extension du personnage, dont dépend la progression de celui-ci), l’accès à une nouvelle arme (+ compétences associées) par classe, de nouveaux donjons, … la liste est longue et les joueurs de longue date seront ravis de constater qu’ils auront de quoi faire malgré leurs nombreuses heures déjà passées en Tyrie.
Bourre-pifs pour tous
Guild Wars 2: Path of Fire est une extension qui vaut clairement le détour en vertu des ajouts que celle-ci propose. Toutefois, difficile de faire l’impasse sur un moment-clé de la quête principale, celui plaçant le joueur face à un boss bien particulier : le Mangeur d’Âmes. Totalement craqué, ce boss est actuellement aux limites de la faisabilité pour certaines classes qui n’ont souvent pour choix que de jouer avec les busgs de collision du décor pour coincer le boss et l’arroser à distance afin d’éviter sa fameuse attaque voleuse de HP. Pour les joueurs lambdas jouant des classes spécialisées en combat rapproché tels que le Gardien ou le barbare, il sera quasiment impossible de passer cette étape si les héros n’ont pas à ce moment précis d’armes/d’attaques à distance et/ou un niveau de jeu exemplaire pour gérer les attaques ennemies à la seconde et au millimètre près. On espère qu’un rééquilibrage sera mis en place rapidement en faveur des joueurs un peu plus « casu » qui risquent de vite lâcher l’affaire face à un boss demandant autant de dextérité que ceux de certaines instances réservées aux joueurs aguerris.
Mis à part ce léger couac, Path of Fire n’en demeure pas moins une extension digne d’intérêt. L’arrivée des montures, pour ne citer qu’elles, est tellement agréable en terme d’ergonomie que l’on regrette presque de ne pas les avoir dès le début du jeu de base afin d’avoir un confort de jeu optimal dès le départ. A noter que Path of Fire est disponible en trois éditions, chacune d’entre elles offrant un item à usage unique permettant de monter un personnage directement au niveau 80. Parfait pour les joueurs actuels qui pourront se laisser tenter par Path of Fire avec une autre classe sans se farcir de nouveau tout le jeu de base, ou pour les nouveaux qui pourront avoir un aperçu de ce que donne une classe au niveau 80 avant de choisir celle de leur tout premier personnage (le passage au niveau 80 via ledit item s’accompagnant d’une période d’essai à usage multiple). Une excellente initiative qui profite à tout le monde.
Guild Wars 2: Path of Fire a de quoi séduire autant les vétérans du jeu que les néophytes qui hésitaient encore à se lancer. Long, complet, narré avec sérieux et s’accompagnant de montures stylées qui ne nécessitent pas de faire chauffer la carte bleue, cette extension étoffe efficacement le monde vivant créé par ArenaNet. Path of Fire ravira à coup sûr les passionnés qui passeront des dizaines d’heures à découvrir ce nouveau chapitre de l’histoire de la Tyrie.