On est une bande de potes et on fend des gueules
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Genre : TPS
Support de test : PC (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 8 février 2024
Helldivers 2 est la suite du premier opus sorti en 2015 sur PS3, PS4, PS Vita et PC. A l’époque le titre déjà développé par Arrowhead Game Studios et déjà édité par Sony était un shoot’em up en vue du dessus. 9 ans plus tard donc, c’est un jeu de tir en vue à la troisième personne qui nous est proposé. Pour le reste, beaucoup d’ingrédients ont été réutilisé pour cette recette : coopération, ennemis à défourailler et ambiance à la Starship Troopers. Voilà le programme. Pour quel résultat ? Découvrons-le ensemble.
Les forts de guerre
Après avoir repoussé les invasions aliens dans Helldivers, l’humanité a prospéré sur la Super-Terre. Deux siècles se sont écoulés et la paix est de nouveau menacée. Les Automatons, de méchants robots, et les Terminides, de vilains insectes, ont conquis les planètes proches et lorgnent désormais sur la Super-Terre. L’élite des soldats interplanétaires, les Helldivers, sont alors renvoyés au front pour repousser les invasions aliens.
Voilà le contexte de Helldivers 2, qui ne restera globalement qu’un simple contexte d’ailleurs. Il n’y aura pas réellement de développement scénaristique. Le jeu est essentiellement basé sur l’accomplissement des missions qui n’ont d’autres lignes de texte que les objectifs de missions et quelques punchlines à l’humour second degré digne du célèbre film de Paul Verhoeven.
Libéré de toute narration, le gameplay prend ainsi toute la lumière. Comme dit en introduction de ce test, nous avons désormais affaire à un TPS. La transition a été effectuée avec brio. L’immersion sur les champs de bataille est totale et les gunfights sont vraiment réalistes. On prend vraiment énormément de plaisir à déplacer son personnage et à tirer sur tout ce qui bouge. (Une vidéo de gameplay vous attend en fin de test)
D’autant plus que les différents bruitages que ce soit des armes ou des environnements mettent pleinement dans l’ambiance. Visuellement aussi les explosions sont impressionnantes et contribuent à faire monter la pression. D’ailleurs, graphiquement, le jeu est convaincant. Sans être une grosse claque, Helldivers 2 n’a rien à envier à la majorité des productions actuelles. L’évolution par rapport au premier opus est clairement à saluer.
Alors ok, c’est agréable à contrôler, c’est immersif. Mais comment ça se passe vraiment ? Hé bien comme dans le premier épisode, les missions débutent toujours avec notre violent atterrissage sur une planète hostile. Il faut alors remplir dans un temps donné quelques objectifs (pas très variés) en abattant les ennemis qui se dresseront en chemin, que ce soit les Terminides ou les Automatons. Enfin, remonter dans une navette est voilà. C’est assez simpliste dit comme ça mais c’est parce que c’est le cas. Alors oui, j’ai oublié de parler des quelques items à ramasser à droite à gauche mais c’est tout.
La guerre Fed-ex
En réalité, le système pourra rapidement se montrer redondant pour celles et ceux que la monotonie frappe rapidement. D’autant plus qu’il n’y a que deux races d’ennemis. Même s’il se présentent sous différentes formes : de petits et fragiles dans les premiers niveaux de difficultés, jusqu’à énormes et résistants dans les niveaux plus élevés. Au niveau des environnements aussi, on ne trouve pas tout de suite de la variation. En effet, comme dans Helldivers premier du nom, le jeu fonctionne sur un système de raid mondial. En simultané, trois ou quatre planètes sont ouvertes. Il faut que les joueurs du monde entier réussissent un maximum de missions sur une zone pour faire progresser la conquête et ouvrir les planètes suivantes (mais en fermant les précédentes). La coopération prime donc.
C’est d’ailleurs un peu la même chose pour l’ensemble des composantes du jeu. En effet, les missions sont pensées pour être jouées en multi. Théoriquement Helldivers 2 peut se jouer aussi en solo mais à partir du troisième niveau de difficulté, la tâche devient vite extrêmement ardue tant le nombre d’ennemis est disproportionné face à nos deux mimines. Et puis, d’ailleurs, c’est en multi que le jeu est le plus fun. Déjà parce que le tir ami est activé et qu’il n’est pas rare de se faire découper par un allié. Ou bien encore puisque certaines armes nécessitent deux joueurs pour être utilisées. Mais aussi et surtout parce que nos alliés représentent des cartouches supplémentaires à vider sur les ennemis. En effet, bien qu’il faille tout défourailler, le jeu demande toutefois une vraie gestion de ses munitions, jouant là encore la carte du réalisme.
Déjà, il n’y a pas de munitions illimitées. Normal. Le nombre de chargeur est également restreint… et pire, si l’on recharge alors que notre chargeur n’est pas vide, on peut dire adieu aux munitions du-dit chargeur. Les munitions ne se reporteront pas dans le suivant. Dur. Il faut donc régulièrement chercher des munitions sur le terrain d’opération ou bien en demander la livraison.
En effet, le destroyer dans lequel notre Helldiver voyage peut nous envoyer du matos. Il n’y a pas que des munitions que l’on pourra d’ailleurs se faire livrer. Via des combinaisons type QTE, on pourra également commander des nouvelles armes, des équipement défensifs (type tourelles) ou bien demander des bombardements orbitaux. Toutes ces livraisons étant soumises à des cooldowns, il faudra faire juger du moment opportun pour demander les soutiens. En tout cas, l’utilisation des stratagèmes (puisque c’est le nom de ces objets livrés) apportent un plus dans la gestion et la stratégie in-game.
Le business de la guerre
D’ailleurs au fur et à mesure que l’on progressera dans le jeu, on pourra acheter de nouveaux stratagèmes, toujours plus efficaces et puissants. Ces achats s’effectueront notamment via des médailles que l’on récolte en récompense de mission. D’autres bonus sont accessibles en récoltant des XX sur le théâtre d’opération. L’accumulation de ces monnaies est plutôt lente mais pas scandaleuse non plus.
Enfin, il y a bien sûr les microtransactions. On peut, moyennant quelques euros supplémentaires, s’offrir des Super Crédits. Ils permettront d’obtenir des items qui ne sont pas purement cosmétiques mais dont on peut encore se dispenser pour jouer sereinement. Les choses pourraient cependant peut-être évoluer puisque Helldivers 2 est ce que l’on appelle en anglais « a game as a service ». Autrement dit, les équipes du jeu devraient continuer à proposer du nouveau contenu régulièrement pour étoffer un peu plus le jeu. On attend en priorité de nouvelles armes et de nouveaux ennemis puisque de ce côté-là, la variété n’est pas encore extraordinaire. On se doute également qu’il y aura encore du travail pour gommer les quelques bugs présents mais aussi les difficultés de matchmaking quand on cherche des parties rapides.
On sait déjà que des DLC vont venir garnir tout ça. Il reste toutefois à voir leur fréquence, les réels apports et surtout leur coût. Toujours est-il que le prix de lancement à 39,99€ reste abordable pour un jeu dont le contenu est encore en construction.
En résumé, Helldivers 2 est un bonne surprise. Le gameplay passé pour cette opus en mode TPS est réussi et les différents mécaniques sont accrocheuses. Toutefois le contenu encore peu fourni peut rapidement mené à une rapide redondance. On le sait Arrowhead doit apporter dans le futur plus de contenu et corrigera sans doute les imperfections techniques présentes dans le jeu. Les bases sont en tout cas bien posées, reste donc à bien construire dessus. Si vous aimez les jeux de tir sans prise de tête, alors vous êtes le cœur de cible de Helldivers 2.
Helldivers 2, une vidéo de gameplay
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