TEST – If on a Winter’s Night Four Travelers, un jeu indépendant intriguant

Certains jeux n’ont pas les mêmes moyens que les grands pontes de l’industrie, mais ont le potentiel de nous faire passer un bon moment et c’est le cas de If on a Winter’s Night Four Travelers.

Développement : Laura Hunt
Graphismes: Thomas Möhring
Genre : Point-and-click
Support : PC
Date de sortie : 10 mars 2021

Test réalisé avec le jeu, disponible gratuitement à cet adresse

C’est par le plus grand des hasards que je suis tombé sur If on a Winter’s Night Four Travelers. Étant donné que le début de l’année est toujours calme, j’ai toujours profité de cette période pour rattraper mon retard sur les grosses sorties, mais cette année, j’avais envie de découvrir quelques titres indépendants et une vidéo de Mr Plouf a évoqué ce jeu qui a attiré mon attention, notamment lorsque le nom de Lovecraft a été cité. Grand amateur de l’ambiance des récits de l’écrivain, j’avais envie de voir ce que cela donnait dans un point-and-click en Pixel Art et je n’ai pas été déçu. Je vous propose donc de découvrir ce jeu dans un mini-test, dont l’objectif est autant de vous faire découvrir ce titre que de vous inciter à y jouer, d’autant que celui-ci est gratuit.

Un monde étrange

L’action se déroule dans un train roulant de nuit où trois personnage amnésiques vont faire la rencontre de Laylah. Chacun leur tour, ils vont raconter leur histoire et comment ils en sont arrivés là, dans ce train, sans savoir quelle est sa destination. Chaque histoire est complètement différente, mais l’issue est bien souvent la même pour les trois protagonistes que nous découvrons au fil de leur récit. A mesure que l’on avance, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place et on comprend peu à peu ce qui se trame dans ce train. Du moins, on pense comprendre, puisque même en terminant le jeu, certaines questions restent sans réponses, et c’est à nous de faire notre propre interprétation des événements. De ce côté, le jeu laisse libre court à l’imagination des joueurs qui combleront les trous selon leurs désirs, donnant au jeu un intérêt particulier, puisque même une fois le jeu terminé, celui-ci reste dans notre esprit.

La référence à Lovecraft est effectivement pertinente, avec cette ambiance sombre et oppressante, on ne sais jamais à quel moment on bascule dans la folie des personnages et c’est une grande réussite du titre. On est tenu en haleine avec son scénario énigmatique, qui nous pousse à creuser plus profondément le titre pour avoir les réponses. Mais une fois l’aventure terminée, on se rend compte que le jeu a soulevé plus de question qu’il n’en a répondu, ce qui nous laisse dans un état de doute sur les événements auxquels nous avons assistés, ce qui est un excellent hommage à l’écrivain, celui-ci aimant terminer ses récits sur un événement choquant, mais laissant tout de même quelques questions en suspens, comme dans la Couleur tombée du ciel. Le jeu a donc compris l’essence des écrits de Lovecraft et a réussi à les retranscrire dans son jeu, pour notre plus grand bonheur et nul doute que les amateurs du maître de l’horreur seront aux anges.

Deux artistes maîtrisant leurs arts

Pour ce qui est du gameplay, il est simpliste, mais il fonctionne plutôt bien, même si parfois, on bute sur certaines énigmes en ne comprenant pas comment avancer. Parfois, il faut déclencher des événements dans un ordre précis ou encore cliquer sur une bande de pixel en bas de l’écran pour rentrer dans la salle de bain et on bute, car on ne sait pas où aller ou quoi faire. Mise à part ces petits défauts, le jeu est bien rythmé et on est rarement bloqué très longtemps, les personnages nous indiquant bien souvent la marche à suivre et nous laissant faire lors des phases d’énigmes, permettant d’avoir un sentiment de réussite quand on en vient à bout. L’aspect Point-and-click est intelligemment utilisé ici, et le jeu va crescendo dans l’utilisation des codes du genre, en commençant par des phases de dialogues avant de nous demander d’accomplir des actions précises, puis des petites énigmes, ce qui permet une graduation dans les propositions du jeu.

Pour ce qui est du Pixel Art, le jeu est esthétiquement très beau et démontrent que l’artiste maitrise bien son art. Chaque scène est réduite à son stricte minimum, mais tout est pensé dans les moindres détails et on apprécie découvrir les différents tableaux, malgré l’ambiance oppressante qui peut régner. Si le style ne plaira pas à tout le monde, les amateurs de Pixel Art devraient être ravis. Le jeu est accompagné par une bande-son envoutante, certes libre de droit, mais dont chaque morceau collent parfaitement avec le tableau dans lequel il est intégré.

Bien que j’ai eu vent de ce jeu plusieurs mois après sa sortie, j’ai grandement apprécié l’expérience. Le jeu est court et se boucle en à peine deux heures, mais c’est le genre de jeu qui nous reste dans la tête même après l’avoir terminé, ce qui montre bien que celui-ci a quelque chose de spécial. Rappelons que le jeu est gratuit, ce qui reste surprenant et vaut le coup d’être salué, car une telle qualité offerte est simplement exceptionnel et devrait convaincre tout le monde de tenter ce titre.

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3 2 votes
Évaluation de l'article

Points forts

  • L'ambiance réussie
  • L'histoire énigmatique qui nous tiens en haleine
  • le Point-and-click et le Pixel Art maîtrisé

Points faibles

  • Parfois, on ne sait pas quoi faire pour avancer
9

Amazing

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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