TEST – Ikaruga, le retour du Shoot’em Up à l’ancienne

Après quelques années d'attente, Ikaruga est de nouveau développé sur une console Nintendo, histoire de redonner aux fans du genre une occasion de mettre leurs nerfs à rude épreuve.

Le test d’Ikaruga est réalisé à partir d’une version Nintendo Switch fournie par l’éditeur.

Ikaruga

FICHE TECHNIQUE :
Support : Switch
Développeur : Treasure
Éditeur : Nicalis
Genre : Shoot’em up
Date de sortie : 29 mai 2018

Ikaruga, le retour d’un jeu culte

D’abord sorti en 2001 sur bornes d’arcade, puis porté en 2003 sur GameCube, Ikaruga a la réputation d’être l’un des Shoot’em up les plus difficiles. Cependant, cela n’a pas empêché le jeu de connaitre diverses versions depuis, notamment sur Xbox 360 et PC, avec une certaine popularité parmi les amateurs du genre. Ainsi, quand le retour de la licence a été annoncé par Nicalis sur la Nintendo Switch, beaucoup de joueurs attendaient avec impatience le retour de ce jeu mythique sur une console Nintendo, 15 ans après sa sortie sur GameCube.

Toujours développé par Treasure, le jeu reprend la formule qui plait tant aux joueurs pour leur offrir une expérience de jeu la plus proche possible de l’original. Ainsi, les amateurs du genre pourront y trouver un jeu exigeant, offrant son lot de défis. Pour les nouveaux venus, le jeu peut s’avérer dur au début, mais s’ils font l’effort d’aller jusqu’au bout, ils découvriront un jeu riche, demandant beaucoup d’investissement, mais donnant aussi pleinement satisfaction.

Shoot’em up à l’ancienne, mais avec de bonnes idées

La formule d’Ikaruga est simple : comme dans tout bon Shoot’em Up, le joueur contrôle un vaisseau pouvant se déplacer librement à l’écran pendant que celui-ci défile de manière verticale. Sur le chemin, il croisera des ennemis qu’il devra abattre ou éviter selon les situations avant d’arriver au boss du chapitre, qui lui demandera beaucoup de rigueur et de patience pour en venir à bout. Mais ce qui fait la force d’Ikaruga, c’est son système de polarité, basé sur deux couleurs opposées : le blanc et le noir.  Les ennemis sont en effet noirs ou blancs, le joueur, lui, peut changer de couleur à tout instant en pressant un seul bouton et de manière instantanée. Outre l’aspect cosmétique, ce changement de couleur permet au joueur d’absorber les tirs ennemis de la même couleurs, alors que ceux de la couleur opposée entraîneront la mort du héros et la fin du jeu pour le joueur. De plus, tirer sur les ennemis de la même couleur entraîne un bonus de dégât non négligeable contre les ennemis plus puissants qui parsèment le jeu. Il faudra donc faire attention aux tirs des ennemis et se changer rapidement pour éviter de se faire descendre, surtout dans un jeu aussi difficile qu’Ikaruga. En effet, le jeu est assez difficile et si les premières vagues d’ennemis laissent le temps au joueur de découvrir le système de polarité, les vagues suivantes vont le pousser de plus en plus dans ses derniers retranchement, l’obligeant à faire attention à la polarité de son vaisseau, mais aussi aux vagues d’ennemis et leurs attaques qui arriveront de plus en plus vite et de tous les côtés.

Le jeu propose par ailleurs un système de difficulté : en facile, les ennemis ne renvoient pas les tirs une fois détruits, en normal, les ennemis de la même polarité renvoient les tirs une fois détruits et en difficile, tous les ennemis renvoient les tirs une fois détruits. Ces trois modes de difficulté permettent aux différents joueurs de découvrir le jeu chacun à leur manière, mais le mode facile offre déjà suffisamment de challenge et est donc parfait pour les non-initiés. En effet, le jeu propose aussi un mode coopération deux joueurs, où chacun des joueurs peuvent prendre un Joy-Con pour piloter leur propre vaisseau, avec des commandes qui s’adaptent à ce système. Le nombre de vie n’est pas partagée entre les deux joueurs, donc si l’un d’eux épuise ses vies rapidement, l’autre pourra toujours continuer à jouer et espérer remporter la victoire. En plus des niveaux de difficulté, Ikaruga propose deux expériences de jeu différentes : un mode arcade, plus classique avec des munitions infinies et un mode prototype, où les munitions sont limitées et le seul moyen d’en récupérer est d’absorber les attaques adverses en adoptant la bonne couleur. Si le mode de jeu prototype peut sembler plus difficile au premier abord, il est en réalité bien plus adapté pour le style de jeu et donne au joueur un défi plus corsé, mais aussi plus gratifiant. Un mode bien sympathique, qui demandera toujours plus d’attention de la part du joueur.

Une pépite pour les connaisseurs

Si les premières vagues d’ennemis paraissent tranquilles, les combats d’Ikaruga se révèlent rapidement assez intenses et nerveux, où la moindre erreur peut être fatale pour le joueur. Heureusement pour lui, il peut s’amuser à modifier son nombre de vie à cinq, ainsi que s’arroger la possibilité de continuer à chaque fois qu’il a perdu toutes ses vies. Cependant, seul les paramètres par défaut, à savoir trois vies et pas de continue, lui permettront de marquer son score en ligne, afin de se mesurer à ses amis ou encore les joueurs du monde entier. En effet, Ikaruga propose aussi un système de Chain, a chaque fois que le joueur détruit trois vaisseaux de la même couleur d’affilé, il gagne un point de Chain, multipliant son score initial par 100. Au maximum, le joueur peut cumuler jusqu’à huit points de Chain pour maximiser son score et ainsi apparaître plus haut dans le classement. Bien entendu, cela est beaucoup plus difficile à mettre en pratique et seuls les joueurs pouvant parcourir le jeu facilement pourront se pencher sur cette mécanique de gameplay propre à l’arcade et poussant les amateurs du genre à se défier. Un système sympathique, qui poussera les joueurs à revenir sur le jeu et à retenter plusieurs fois d’améliorer leur score, du moins pour les plus passionnés.

Les combats de boss sont toujours des moments intenses, chacun des boss ayant leurs spécificités et leurs mouvements, obligeant le joueur à retenter plusieurs fois pour trouver la tactique à suivre afin de porter le coup de grâce. Le jeu se constitue de cinq chapitres assez rapides à parcourir, mais les joueurs acharnés auront fort à faire avec les succès à débloquer dans le jeu ou encore leur score à améliorer. Pour un prix de 14,99€, on reste sur du contenu correct, un jeu qui peut se finir rapidement, mais qui a de quoi pousser le joueur à revenir, surtout pour les sensations et l’adrénaline ressenti au niveau des combats. Au niveau de la bande-son, la musique est parfaite pour accompagner l’action du jeu et souligner les combats de boss épiques. Le style graphique emprunte beaucoup à la borne d’arcade où est né le jeu, avec le score affiché à gauche et le côté droit prêt à accueillir un second joueur. Les différents chapitres s’enchaînent rapidement et malheureusement, on recroise souvent les mêmes environnements, mais les ennemis eux se suivent et jusqu’à la fin du jeu, on croise souvent de nouvelles têtes, avec leurs attaques et leurs mouvements propres, obligeant alors le joueur à rester en alerte constamment.

En fin de compte, Ikaruga est un excellent Shoot’em up, qui conviendra aux amateurs du genre en particulier. Pour ceux qui voudraient découvrir le genre avec le jeu, c’est aussi un bon moyen, mais il faudra alors se préparer à recommencer plusieurs fois avant d’arriver à bout des épreuves et des boss du jeu. Un jeu exigeant, qui donne aux joueurs la fierté d’avoir réussi quelque chose qui leur semblait insurmontable avec comme récompense ultime la possibilité de voir leur score apparaître en ligne.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Le mode prototype qui ajoute de la tension
  • Le système de polarité
  • Le mode deux joueurs

Points faibles

  • Seulement cinq chapitres à faire et à refaire
  • La difficulté assez corsée pour les nouveaux venus, pouvant les pousser à abandonner
7.3

Good

Gameplay - 9
Bande-son - 8
Durée de vie - 5
Graphismes - 7
Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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