TEST – Kona en VR, retour dans l’enfer blanc

Le studio canadien Parabole continue de faire parler de son jeu Kona, mais cette fois pour la version VR du soft. Avec un casque sur la tête, l'exploration du Grand Nord prend une toute autre tournure, pour le meilleur et pour le pire...

Le test de Kona en VR est réalisé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur.

Développeur : Parabole
Éditeur : Parabole
Genre : Action, Survival Horror
Support : PC via Oculus Rift et HTC Vive, PlayStation 4 via PlayStation VR
Conditions de Test : Chaleur avoisinant les 30°C environ
Date de sortie : 22 juin 2018

KonaDans Kona, le joueur incarne Carl Faubert, un détective engagé par William Hamilton, un riche magnat d’une petite ville reculée de la province du Québec. Mais en arrivant en ville, il se rend rapidement compte que quelque chose cloche, avec un froid mordant qui s’est abattu dans la région et surtout la disparition des habitants.

Ambiance

Dans ce type de jeu, l’ambiance est un élément important. Kona cherche à nous raconter une histoire, notamment au travers des différentes lettres, coupures de presse ou encore journaux intimes disséminés à travers le jeu et qui sont parfois bien cachés, dans des coffres-forts ou sous le plancher. On ne rencontre pas de personnages, mis à part le père Rosaire, qui ne nous apprend rien sur les événements qui ont eu lieu, mais est plutôt là pour nous aider à progresser dans notre enquête. Une fois que le joueur est arrivé en ville, il a le champ libre et peut explorer les maisons dans l’ordre qu’il souhaite, l’objectif étant de découvrir les événements qui ont eu lieu avant la disparition des habitants et surtout ce qui a bien pu provoquer cet événement. Le joueur peut alors se balader dans sa voiture pour rendre visite aux différents habitants de la petite ville et inspecter leurs maisons, histoire de rechercher des indices, mais aussi des fournitures qui pourraient lui servir plus tard. Plus on en apprend sur les habitants et leurs histoires et plus la sensation d’être observé se renforce, mais reste au joueur à découvrir ce qui se cache dans l’ombre et quelles sont ses intentions. Cependant, on a du mal à s’attacher aux personnages sur lesquels on enquête, on ne les a pas rencontrés et on ne peut que les imaginer, un peu comme les documents que l’on trouve dans les jeux Resident Evil, qui nous expliquent les événements précédents, mais on ne s’intéresse pas au sort de ces personnages, qui sont secondaires dans l’intrigue, alors que dans Kona, ce sont les personnages principaux. Concernant les musiques du jeu, elles suivent l’aventure tout en restant discrètes, participant à l’ambiance mystérieuse et envoûtante du titre.

Gameplay

Comme dit plus haut, le joueur est totalement libre de ses mouvements. Cependant, en VR, il en va autrement. S’il reste possible de se balader physiquement dans le jeu, il faudra tout de même utiliser le système de téléportation pour atteindre certaines zones qui ont été prévues initialement. Dans la plupart des jeux VR, le joueur peut se téléporter où bon lui semble, mais ici il devra se téléporter aux endroits qui sont prévus à cet effet, ce qui casse un peu la liberté du joueur. En revanche, une fois en voiture, il reste possible de conduire la voiture normalement et on a vraiment l’impression d’y être, avec la radio qui passe des chansons et qui permet aux joueur d’avoir un peu de réconfort de temps en temps. La conduite se fait sans mal, on peut même regarder autour de nous. L’objectif du jeu sera donc de trouver des documents laissés par les personnages, mais aussi de découvrir leur funeste destin pour la plupart, bien que retrouver leur corps ne fera que poser plus de question qu’en résoudre. Le joueur peut aussi prendre des photos pour son enquête, permettant de garder une trace des événements étranges auxquels il fait face, même si cela ne donne pas forcément un sens. Parfois, il faudra résoudre de petites énigmes pour parvenir à avancer, ce qui peut freiner la progression, même s’il ne faut pas longtemps pour comprendre où le jeu veut en venir. Il faudra cependant faire attention au froid et le plus souvent, le joueur voudra mettre en marche le chauffage de la maison en arrivant, histoire de se réchauffer, mais aussi de sauvegarder, cette action s’avère aussi vitale pour le joueur que pour Carl. Il faudra aussi faire attention à ce que notre personnage ne devienne pas fou, à cause de toutes les choses qu’il est amené à voir au cours de l’aventure, mais heureusement, il existe des solutions pour éviter le pire comme le réconfort de la voiture ou encore des médicaments. Il faut noter que le plus souvent, il faudra suivre une certaine marche pour pouvoir avancer, comme avec le père Rosaire, ce qui fait que la sensation de liberté n’est qu’une illusion, puisqu’il faudra tout de même accomplir certaines actions qui font avancer l’intrigue et rendant l’aventure difficilement rejouable. En tout, pour une personne ne connaissant pas le jeu, il faudra entre cinq et huit heures environ, là où les connaisseurs du titre le finiront en moins de trois heures.

Immersion

Avec le casque sur la tête, l’immersion est tout de même prenante. Comme toujours, avec la VR, il faut fermer les yeux sur certains points pour apprécier pleinement l’expérience, mais les sensations sont là. On peut bouger dans le jeu afin d’atteindre certains objets, déplacer nos mains pour pouvoir attraper des objets et bien sûr orienter la lampe pour s’éclairer dans les pièces sombres où le moindre bruit suspect suffit à nous pousser à faire volte-face. Cependant, il peut arriver que le jeu ait du mal à suivre, ce qui peut rendre certains passages pénibles, notamment pour attraper un objet en hauteur ou pour viser. Avec les écouteurs, les sons sont aussi mieux perceptibles, notamment les petits bruits de portes qui s’ouvrent dans la maison alors qu’on se trouve à l’étage ou simplement le vent qui souffle dehors, renforçant l’immersion dans le jeu. Cependant, cela se fait au détriment des graphismes, qui sont moins bien détaillés que le jeu de base, forcément. On notera aussi un brouillard bien plus présent et des vitres entièrement gelées, histoire de ne pas gâcher l’illusion et l’utilisation des limitations de la machine pour renforcer l’idée d’être dans aux prises avec un froid glacial surnaturel.

En VR, Kona reste une expérience atypique qui pourrait intéresser les joueurs qui aiment résoudre des mystères et découvrir toute l’histoire des personnages par eux-même. Concernant l’aspect Survie et Horreur, en fouillant bien, le joueur ne devrait pas avoir trop de problèmes et l’ambiance du jeu est suffisamment prenante pour toujours garder un œil derrière nous, sans pour autant devenir paranoïaque. On regrettera cependant que le passage à la VR ait obligé certains découpages, notamment sur la liberté du joueur de se balader dans la neige, histoire de rendre le jeu plus intéressant.

0 0 votes
Évaluation de l'article

Points forts

  • Le silence du Grand Nord et la radio qui réconforte
  • Les petites énigmes qui permettent d'en apprendre plus sur l'histoire
  • La possibilité de se déplacer dans l'espace

Points faibles

  • Des personnages qui n'existent qu'à travers des lettres et auxquels on a du mal à s'attacher
  • Déplacements trop rigides, on a l'impression d'être sur des rails
  • Il est souvent difficile de bien viser pour tirer ou attraper un objet
6.7

Fair

Ambiance - 7
Gameplay - 6
Immersion - 7
Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments

Mot de passe oublié