Let’s Sing 2024 est signe de véritable évolution pour la licence spécialisée dans le karaoké !
Let’s Sing 2024 se voit confier une mission de haute importance pour la franchise de Voxler et Plaion : l’empêcher de s’enfermer dans une boucle qui se répète et qui lasse sa communauté. Depuis quelques années, aucun renouveau, une direction artistique et un système de jeu simplement repris pour la même recette, juste une playlist qui changeait. La tentative du mode Legends en solo était même signe d’un revers de la part de ses développeurs. Quand Plaion a révélé Let’s Sing 2024, on ne s’attendait pas à grand-chose, hormis une playlist inédite (d’ailleurs, vous pouvez la consulter à cette adresse).
Et pourtant, l’édition 2024 est bien synonyme de changement. Une nouvelle playlist, mais surtout, une nouvelle interface, un mode solo revisité, des fonctionnalités mieux pensées, et un système de points qui se renouvelle. Les créateurs intègrent même un abonnement pour bénéficier de chansons supplémentaires à la manière de ce que nous offre Just Dance.
Version PS5 fournie par l’éditeur. Nous avons principalement joué avec l’appli mobile en guise de micro. Le jeu est aussi disponible sur Nintendo Switch et Xbox.
Fresh is so fresh
Qu’il est agréable de se prendre un nouveau souffle dans la figure, rien qu’en parcourant les menus de ce Let’s Sing 2024. Tout paraît plus moderne, de la création de son avatar à la présentation de chaque chanson. On a moins l’impression de se taper une simple liste de chansons à parcourir de haut en bas. C’est bien plus clair, les filtres sont plus parlant visuellement. On peut trier les chansons par époque, par genre (même si toute la pop a été intégrée au genre hip-hop), et on s’y retrouve plus aisément en naviguant. En quelques coups d’œil, on s’aperçoit rapidement que le titre a fait peau neuve.
La direction artistique est nouvelle, et forcément cela implique aussi les avatars. Difficile d’émettre un jugement dans ce cas précis, le dessin dépendra de l’œil subjectif de chacun, de l’appréciation des joueurs. De même, Let’s Sing 2024 affiche une toute nouvelle interface dans le déroulement des paroles des titres que l’on chante.
Le clip est en arrière-plan dans une fenêtre, notre avatar surplombe le clip comme s’il chantait sur une scène où l’écran karaoké est derrière lui. Et les paroles sont intégrées dans cette même zone. De prime abord, on aurait pu craindre que l’on perde en lisibilité, mais il n’en est rien. Le tout s’intègre plutôt bien et on n’a pas à se plaindre de la fluidité du titre. Toujours ce même système de déroulement des notes à garder sur la longueur ou à enchaîner rapidement, c’est plus ou moins facile selon votre degré de connaissance de la chanson.
Par contre, ce qui a changé drastiquement, c’est le système de points. Il n’est plus question d’accroître son combo de x1 à x4 en quelques notes successives à ne pas louper. Sur les précédents Let’s Sing, ça nous permettait de dépasser 400 000 points lorsque l’on réalisait une bonne performance. Dans Let’s Sing 2024, vous ne dépasserez jamais 100 000 points, mais il existe tout de même un petit système de combos. À côté de votre score en pleine partie, on aperçoit le nombre de notes successives réussies. Il me semble qu’il est assez indulgent, car il se maintient même si on loupe une petite note… Je trouve que c’est bien mieux fichu, car cela provoque moins de frustration. Lorsque l’on perdait son combo x4 dans les précédents opus, on pouvait pester rapidement et se décourager si ça arrivait à plusieurs reprises. Là, ça enlève un peu du côté punitif, même si l’on score tout de même moins que celui qui ne fait aucune faute, logique.
Money Maker
Let’s Sing 2024 propose toujours une variété dans ses modes de jeu. Le mode classique qui permet de lancer une chanson sans prise de tête, le mode Feat qui permet de le faire à deux. Chanter contre des joueurs du monde entier, créer des playlists ou se lancer dans le mode Carrière que l’on détaillera plus loin. Mais ce qui fera clairement parler, c’est l’arrivée du pass VIP.
Il s’agit d’un abonnement proposé sous trois formes : mensuel pour 3,99 €, trimestriel au prix de 9,99 €, et annuel en dépensant 24,99 €. Ce dernier donne accès à 50 chansons supplémentaires, ce qui n’est pas négligeable. Des chansons anglophones pour la plupart. Voici la liste en images.
Si l’offre est expliquée dans l’onglet du Store dans le menu du jeu, on regrette que les chansons ne soient pas épinglées ou ne disposent pas d’icônes spécifiques à leur statut VIP dans la liste des chansons disponibles, dans les différents modes de jeu. Ce n’est pas qu’on ait du mal à les retrouver, mais, en se mélangeant aux autres, elles ne se distinguent pas des titres de la playlist de base. Par contre, si vous êtes VIP, cela se voit à la présentation de votre pseudo, en haut à droite de l’écran. Un petit logo VIP surplombe alors votre pseudo.
De notre côté, on restera transparent, l’éditeur nous a transmis un code VIP pour un mois. Hormis cela, on ne trouve pas le tarif trop élevé. Forcément, on conseille de dépenser selon la durée de vie du jeu chez vous. Commencez par un mois pour savoir si la playlist anime plus efficacement vos sessions de jeu et le plaisir que vous ressentez à reprendre ces chansons additionnelles. Si jamais ça flop, vous pourrez toujours rester sur la playlist du jeu, ou faire vos sessions karaoké sur YouTube occasionnellement.
On a partagé les 50 chansons incluses dans le pass VIP, mais il serait tout aussi pertinent de revenir sur la playlist qui sera disponible pour tous les joueurs ayant acquis le jeu Let’s Sing 2024. On se répète d’année en année, mais on en trouve encore pour tous les publics. On retrouve une majorité de chansons de notre siècle en cours, mais on n’oublie pas les grands classiques des décennies précédentes, autant chez les francophones que chez les anglophones.
Du côté de l’Hexagone et de nos voisins belges, on retrouve donc Libre d’Angèle, L’enfer de Stromae ou Secret de Louane. On a l’habitude de voir ces artistes, pareil pour Vianney ou Amir. Dans nos classiques, on retrouve du Jean-Jacques Goldman, un duo Pagny-Fiori, et Manau et la fameuse Tribu de Dana. On retrouve toujours une chanson Disney, et cette fois on revisite Pocahontas sur L’air du vent.
Parmi les nouvelles entrées, Let’s Sing 2024 accueille Lomepal, Keen’V, Juliette Armanet, Adé, et la Petite Culotte pour la Goffa Lolita. De quoi convaincre les joueurs que le titre se renouvelle dans sa playlist.
Du côté de la playlist internationale de Let’s Sing 2024, on retrouve le groupe de K-pop le plus en vue, à savoir BTS avec Dynamite. Deuxième fois d’affilée que la franchise nous fait chanter sur le groupe coréen. On reconnaît des noms connus de la scène mondiale, mais surtout des playlists habituelles, par exemple Lady Gaga avec Hold My Hand, Billie Eilish, Imagine Dragons, Queen et Ed Sheeran en collaboration avec Elton John pour un titre que l’on adore ici : Merry Christmas !
Outre ces invités, on a des nouveaux venus comme Shaed, Ace of Base, David Bowie, Gayle et Tom Odell. Une grande variété dans les décennies et les styles musicaux qui saura satisfaire les différents publics et diversifier les sessions de jeu. Cela dit, on ne dirait pas non à ce que la playlist internationale lévite moins autour de la sphère anglophone. On connaît tous de grands classiques chantés en italien ou en espagnol, par exemple, pourquoi ne pas en intégrer dans les prochains opus ou via le pass VIP !
On rappelle que la playlist est disponible à cette adresse.
Je m’voyais déjà…
Après l’échec du mode solo de l’édition précédente, on s’attendait à mieux du mode Carrière de Let’s Sing 2024. Il n’est plus l’heure de choisir l’avatar que l’on souhaite prendre parmi ceux créés par le jeu, et de se lancer dans un enchaînement de chansons et de défis préétablis. Déjà, en Carrière ou dans le jeu, on crée soi-même son avatar, et la palette de personnalisation reste plutôt exhaustive.
Quand on lance le mode solo, on s’inscrit dans une Académie de chant avec une prof particulier, dont les notes d’humour esquisseront quelques sourires. Vous avez aussi une popularité à gérer sur les réseaux sociaux, avec des commentaires qui s’enchaînent après vos performances. Tout ça est illusoire, mais l’intention reste bonne. Dans cette Académie, vous choisissez les musiques (souvent) sur lesquelles performer parmi une petite sélection, et vous serez ensuite évalués en fonction de votre score sur ladite chanson.
On commence par des petits extraits de chanson, des refrains, puis sur une chanson entière pas forcément évidente. La suite nous invitera même à chanter en featuring avec un avatar créé par le jeu. De quoi voir des petites animations sympathiques sur les avatars en chantant. Un vrai travail a été réalisé et il faut le souligner. Il y avait une grosse marge de progression et les créateurs ont enfin décidé d’y remédier. Autre fait notable, les avatars sont doublés en français.
On s’étonne même de voir qu’ils ont poussé le concept assez loin de la carrière musicale du joueur. On est invité à enregistrer une démo, et l’interface change en fonction de cela. On est interviewé par une radio, et on répond donc à des questions. C’est aussi inattendu qu’agréable dans un jeu comme Let’s Sing 2024, qui se cantonnait auparavant à une succession de chansons à interpréter.
Let’s Sing 2024 réveille : une franchise qui en avait grandement besoin. La nouvelle interface marque une certaine modernité, rend la navigation plus fluide et claire. Chacun jaugera comme il le souhaite l’apparence des nouveaux avatars, mais force est de constater qu’ils amènent enfin la bonne idée de pouvoir créer le sien ! Après l’échec cuisant du mode solo sur la précédente édition, les créateurs sont revenus avec de meilleures intentions, et le mode Carrière se montre réussi, avec des avatars qui ne sont pas là que pour faire de la figuration. Enfin, si la playlist se montre éclectique comme à son habitude, elle se voit renforcée par une cinquantaine de chansons supplémentaires via un pass VIP payant, qu’on estimera rentable ou non avant de l’avoir testé dans le temps… Bref, un vent de fraîcheur a soufflé fort, et bon sang qu’il fait du bien à la licence de Plaion !
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