Plaion et Let’s Sing 2025, cela représente une année de plus à pousser la chansonnette devant son écran, au grand désespoir de mes voisins.
Notre test a été réalisé à partir d’une version physique PlayStation 5, avec micros, envoyée par l’éditeur.
Il est difficile d’écrire sur des jeux de chanson, enfin de karaoké. Souvent, on pense que l’intérêt lévite autour de la playlist. Seulement, depuis que l’on a droit à un Passe VIP de chansons supplémentaire, moyennant un coût, on s’y attarde moins. Ce n’est plus seulement 40 chansons, 20 francophones et 20 internationales, auxquelles on a le droit. Le choix est bien plus conséquent. Ainsi, on ne s’attarde plus seulement sur cette tracklist, mais aussi sur le contenu et la variété des modes de jeu. Il faut avouer que le titre de Voxler nous permet d’aller au-delà de ces chansons puisqu’ils prennent soin d’allier le fond et la forme. Revenons sur une expérience de jeu qui tente de se renouveler depuis l’édition 2024 notamment.
On nous le demande souvent, pas de souci pour le micro dans Let’s Sing 2025 ?
Beaucoup de choses à dire à ce niveau, notamment pour la version PS5. Au départ, nous rencontrions des problèmes de synchronisation, jusqu’à ce que nous comprenions que le micro de la Dual Sense (la manette PS5) est activé automatiquement. Lorsque nous tentions de synchroniser notre voix au micro, on ne savait pas que c’était parfois le micro de la manette qui recevait notre voix. Donc, aux joueurs qui ont des soucis, regardez si ça ne vient pas de là. Parfois, je me mets même à chanter dans la manette, ce qui représente un bien meilleur micro que l’application smartphone. Seul bémol de la Dual Sense, le petit décalage entre notre chant et l’enregistrement par le jeu, je pense qu’il est nécessaire de chanter une demie seconde avant la note demandée à l’écran.
A côté de cela, je déconseille l’application en l’état. Nous avons rencontré pas mal de problèmes de désynchronisation (soi-disant la connexion internet, bien trop récurrent pour que ce soit crédible), et nous avions parfois l’impression commune qu’il était difficile de chanter toutes les notes.
Quant aux microphones (offerts par l’éditeur, merci encore !), c’est idéal ! Déjà, on gagne forcément en immersion. Chanter au micro est toujours plus agréable que chanter dans une manette ou devant un téléphone. Avec ces nouveaux micros que nous avons branché via USB (Attention, la PS5 ne disposant que d’un malheureux port USB !), nous n’avons jamais rencontré de soucis, du moins on ne s’en souvient pas, ou bien moins qu’avec le smartphone…
Mais, avec un port multi USB (de base adaptée à la PS4), on pensait pouvoir chanter à 2, mais les 2 micros ne fonctionnaient jamais en même temps. A voir si le souci se règle en changeant de matériel… Mais que de choses à prendre en compte pour un simple karaoké !
Deuxième gros enjeu de la franchise, rappelle-nous cette histoire de Passe VIP ?
Le passe VIP, c’est l’ouverture vers plus de 150 chansons supplémentaires. On profitait déjà de cet abonnement l’année dernière. Bonne nouvelle, contrairement à un certain Just Dance (enfin, je ne sais pas si c’est encore le cas cette année !), si vous étiez abonné l’an dernier, vous gardez l’offre active puisqu’il y a un décompte de jours. Par contre, on retrouve globalement les mêmes titres dans ce passe VIP. On espère donc que de nouvelles chansons, et de préférence « inédites », vont enrichir le catalogue. Par contre, je trouve dommage que nos scores de l’an dernier sur ces chansons du passe VIP n’aient pas été conservés.
En proposant essentiellement les mêmes chansons dans son passe VIP, l’intérêt pour les habitués rebondit alors sur cette nouvelle playlist…
C’est vrai qu’en tant qu’habitué, on reste partagé entre deux sentiments. Le plaisir de retrouver des classiques dans le catalogue du Passe VIP, et la petite déception de constater que le contenu du catalogue est similaire. Mais les créateurs du jeu ont été assez honnêtes pour garder actif notre abonnement du précédent jeu.
Il est donc vrai qu’on s’intéressera d’autant plus à la nouvelle playlist spécialement conçue pour Let’s Sing 2025. On en parlait dans cet article il y a quelques semaines. Pour rendre les choses plus faciles, on la met à votre disposition à l’aide de cette image ci-dessous.
Et que peut-on en dire ?
Pas grand chose de plus que les années précédentes. Chaque année, on peut râler sur des absences, ou sur la présence d’artistes qu’on ne peut plus voir en peinture. Plusieurs sentiments prédominent. D’un côté, on se dit encore que la playlist est variée et en offre pour tous les publics. Entre les fans de Disney (Hakuna Matata avec dialogues du film !), les fans de K-Pop toujours plus nombreux (on ne révisera pas Stray Kidz pour leur tournée mondiale mais Jung Kook est là), les « nouveaux » artistes en vogue comme Zaho de Sagazan et Santa, des éternels comme Stromae, Louane et Vianney même Mika, et de la oldschool tels que Jean-Jacques Goldman (Envole-Moi, déjà présent en 2018 !). Côté international, on retrouve à nouveau Billie Eilish, Ariana Grande, Ed Sheeran et Lewis Capaldi. Au rayon des nouvelles entrées, on a Fifty Fifty, Teddy Swims et Toploader. Quant aux classiques, on peut chanter sur du Muse et Cascada entre autres.
Bref, je me répète chaque année mais on en a pour tous les publics…
L’an dernier, tu te réjouissais du nouveau mode Carrière que tu qualifiais même de « réussi ». Ont-ils réussi à proposer quelque chose de neuf pour cette année ?
C’est vrai que l’an dernier, les développeurs de Let’s Sing nous avaient surpris avec un mode Carrière inspiré, dans lequel on incarnait une graine de star dans les étapes de sa carrière musicale et des opportunités qui s’offraient à elle. Pour Let’s Sing 2025, ils se sont appuyés sur le travail de l’an dernier pour nous offrir une expérience du même genre mais sensiblement différente.
Dans cet opus, le fond est toujours le même, on incarne un débutant qui veut devenir une star mondiale. Mais la forme change complètement, c’est-à-dire que l’immersion est plus réussie et l’aventure est captivante. On n’est plus seulement un spectateur qui va simplement lire et chanter, mais un vrai personnage au cœur de cette narration. Notre personnage aura sa loge, avec son téléphone et des défis personnels à relever. Ensuite, il va parcourir la ville à travers différents quartiers qui auront chacun un style, une histoire et qui donneront des choix à faire. Ce qui veut dire qu’une playlist sera attribuée à chaque quartier, et donc, il faudra faire avec le temps de la séquence. Heureusement, le nombre de chansons proposées par défi est plus conséquent que dans Let’s Sing 2024. Notre novice va rencontrer des personnages que l’on connaît de l’opus précédent, et c’est très plaisant. Le fait d’être au cœur de la progression de notre chanteur rend ce mode Carrière très prenant.
On sait que c’est important pour un jeu de karaoké, et au vu des avis mitigés l’an dernier, l’interface a t-elle été repensée ?
On aperçoit effectivement du changement. Déjà, et parce que ça figurait parmi les points noirs de l’édition 2024 et qu’on a l’impression d’avoir été écoutés, une sorte de gommette « VIP » apparait sur les chansons du Passe VIP, on gagne ainsi en clarté !
On apprécie le retour des clips au cours des sessions karaoké, ce qui est toujours plus agréable que des petites mascottes qui chantent sur le devant de la scène. Les plus expérimentés noteront aussi une transposition des textes souvent efficaces à l’écran. Vous le savez, parfois il est difficile de zieuter et le texte, et la fin de la note à chanter, ce qui peut être déroutant. Or, ici, les paroles sont parfois si bien découpées qu’on les lit directement sur la note.
On retient quoi de ce Let’s Sing 2025 ?
Ce n’est pas la révolution car cela ne peut pas l’être tous les ans… Mais l’expérience de jeu est positive. Je dirais même plus qu’elle s’est globalement améliorée, l’interface et le mode Carrière en première ligne de mire. Ensuite, on pourra toujours râler sur quelques notes ou bugs de microphones (via le smartphone surtout) qui cassent des combos (pensez à bien synchro tout ça) mais c’est avec plaisir qu’on pousse à nouveau la chansonnette devant le jeu imaginé par Voxler et Plaion.
