TEST – Little Nightmares II : une suite remarquable

Tarsier Studios revient avec Little Nightmares II, la suite d’un épisode qui avait convaincu par son univers, parfois moins par ses mécaniques de gameplay. On pourrait installer le doute l’espace de quelques secondes mais ne le cachons pas plus longtemps. Ce second épisode se montre bien plus convaincant dans tous les aspects de son jeu. Little Nightmares II se montre captivant de bout en bout.

Développeur : Tarsier Studios
Éditeur : Bandai Namco
Genre : Action / Horreur.
Prix : 29,99 €
Version pour le test : PlayStation 5
Date de sortie : 11 février 2021

Little Nightmares II revient avec de belles et grandes intentions. On avait quitté Six enfin sorti de son huis clos terrifiant. On se retrouve rapidement dans la nature qui se montre hostile à bien des égards. On reste sur du game design se projetant de pièce en pièce mais avec bien plus de variété, de verticalité, de profondeur de champ, de changement de décor et d’imagination. Alors que Tarsier nous racontait une petite fable horrifique dans le premier épisode, Little Nightmares II nous projette dans une histoire bien plus riche, une fresque qui sent le lugubre à tous les étages, une épopée dotée d’une narration environnementale d’une grande envergure. Que ce second opus fait froid dans le dos !

Mono qui devient vite un Duo

Dans Little Nightmares II on démarre l’aventure avec un nouveau héros, Mono. S’il n’est pas doté du même ciré jaune que Six, il présente les mêmes caractéristiques physiques, la même taille, la même finesse et ces fines jambes qui ressemblent à des bâtonnets de sucette. D’ailleurs on retrouvera l’héroïne du premier opus et elle nous accompagnera durant une grosse partie de notre aventure. À de nombreuses reprises, on regrettera la présence d’une coopération locale tant elle est présente mais de nombreuses énigmes donnent à Mono le premier rôle, débloquant des situations pendant que Six reste passive. Ce qui justifie aussi d’un autre côté que l’aventure se fasse en solo, puis le scénario l’explique également.

Dans le fond, le principe du jeu reste le même que son prédécesseur. Vous incarnez un jeune garçon de très petite taille, vous devez échapper à des créatures bien plus grandes en taille. Il s’agit encore d’un jeu de plateforme dans lequel il faudra se cacher, trouver les bons leviers et combinaisons d’objets pour passer d’un lieu à un autre. Les énigmes se montrent d’ailleurs plus variées et souvent plus inspirées. Certes on reprend à de nombreuses reprises le même système, c’est-à-dire jeter un objet sur un interrupteur pour l’enclencher, emprunter une toute petite entrée pour passer au lieu suivant. Mais on gagne en profondeur, on emprunte de longs conduits et de longs tunnels.

Le plus grand changement de Little Nightmares 2 fait un bien fou au soft. On passe du huis clos à un périple qui nous fait explorer divers lieux d’une même ville.

Morne la vallée

En commençant son périple dans une forêt ô combien sombre, Mono ne s’imaginait probablement à ses prochaines découvertes. En parcourant la ville, ce n’est pas une bouffée d’oxygène qui nous attend. Au contraire, la ville cache de multiples dangers. Entre une école où la terreur règne, une météo pluvieuse, des bâtiments qui s’écroulent, Little Nightmares 2 est à la limite d’un décor post-apocalyptique. Si rien n’est raconté d’une façon directe, la narration étant absente à proprement parler, ce sont les décors qui nous racontent une histoire toujours plus sombre. Lobotomie, suicide collectif, totalitarisme, ville fantôme, les interprétations seront libres mais la mise en scène demeure incroyable à bien des égards.

L’horreur a de multiples visages et on aimerait en approcher aucun. Un seul lieu commun à tout ce lugubre, une tour avec un phare qui semble nous guetter durant tout le voyage. Avant d’y parvenir, il faudra se farcir les environnements les plus effroyables de la ville. La forêt n’était qu’un amuse-gueule avant la découverte de l’école et de l’hôpital. Au sein de ces deux lieux parmi d’autres, on retrouve le format si bien maîtrisé par Tarsier Studios. Le huis clos durant lequel un « boss » guette et peut vous attraper à tout moment. Trouver la sortie n’est pas toujours chose aisée et procure des sensations de peur incroyables. Pas besoin de verser dans le trash ou le jump scare pour se découvrir une peur de l’ennemi. Les bons effets sonores, la présence imposante d’un ennemi et la peur constante du danger, surtout dans les lieux sombres provoquent un effet remarquable. Dans Little Nightmares II, si on pouvait ne rencontrer personne, on s’en satisferait. Toute rencontre est synonyme de danger et elle nous fait vivre des sensations de jeu étonnamment plaisantes.

Il serait même tentant de tomber dans la facilité et d’affirmer que ce second épisode représente le jeu « de la maturité » comme on aime bien le dire dans tous les domaines culturels. Tarsier a pris sa recette de base et y a implémenté des ingrédients pour une recette ô combien complète. Des petits clins d’œil au premier opus, un game design classique mais efficace, une bande-son qui fait des merveilles et accompagne avec génie certaines séquences, des environnements de haute envergure et une aventure qui nous prend aux tripes. Il va sans dire que j’ai grandement apprécié l’expérience de jeu proposée par le jeu.

Little Nightmares II représente une suite d’une grande qualité. Il est parvenu à bonifier son expérience de jeu avec une direction artistique remarquable. Alternant les phases de huis clos comme il sait bien le faire et les phases d’exploration dans lequel l’aventure s’ouvre vers l’extérieur, le titre de Tarsier Studios nous plonge dans une aventure singulière qui nous aura marqué à chaque étape de son périple. Sans verser dans le trash ou le jump scare facile, Little Nightmares II nous offre même quelques frissons avec des vilains mémorables, un sound design soigné et des séquences bien stressantes. Un des meilleurs jeux de ce début d’année.

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce jeu si vous aussi vous l’avez testé via les commentaires sous l’article. Vous pouvez également venir nous rendre une petite visite sur nos réseaux sociaux : TwitterFacebookInstagramTwitch, Youtube et notre compte curateur Steam.

Points forts

  • Une Direction Artistique folle
  • La découverte de chaque lieu
  • Des bons frissons et moments d'émotion
  • La mise en scène très réussie
  • sound design maîtrisé
  • Le duo fonctionne très bien

Points faibles

  • Quelques bugs
  • Un corps à corps pas très intuitif
9

Amazing

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