TEST – Lovelink Chapters of Love, le speed-dating inspiré mais…

Lovelink est un nouveau jeu mobile qui vous fera rencontrer un tas de personnes quelconques aux personnalités pourtant classiques. Dommage, on reste spectateur de discussions qui n’attendent que quelques micros-transactions pour être enflammées.

Développeur : Ludia Inc
Âge conseillé : 17+
Support : iOS et Android
Version pour le test : Android
Genre : Speed-Dating
Date de sortie :
3 octobre 2020.

Après m’être lancé dans les histoires interactives d’une chef cuistot et celles de Linda Brown, je ne pus m’empêcher de zieuter l’arrivée de Lovelink sur mobile. Et si cette application cachait des milliers de délires ou une expérience similaire à celle de notre aventurière du dimanche ? Si elle conserve un modèle économique similaire, le jeu qui nous est proposé ici demeure complètement différent.

Revenons donc en détail sur ce qui nous attend du côté de Lovelink.

Lovelink est donc une application de speed dating. Pour ceux qui ignorent encore le concept, c’est une application de rencontre dans laquelle vous décidez si vous matchez avec votre interlocuteur (ou interlocutrice) ou si vous passez votre tour car il ou elle ne vous plaît pas.

Dans le jeu, cette étape est très bien retranscrite, d’une façon assez simple je dois dire. Vous verrez se succéder les profils et à vous de voir si vous placez votre coup de cœur dessus ou votre véto. Chacun des profils s’accompagne donc d’une photo et d’une description de personnalité.

On bascule donc de profil en profil, on y voit différents beaux gosses et mecs plutôt jolis et assez clichés pour les 3/4. On aura la gothique, la geek, le surfeur, le vampire, le relax, bref tous les profils types. On constate même certains profils humoristiques, genre un chat qui prend la pose et dont la description est une succession de lettres qui ne veulent rien dire.

On connaît la faculté des chats à aller sur nos PC lorsqu’ils n’y sont pas conviés. Les développeurs ont voulu retranscrire cette situation et cela reste aussi loufoque que drôle.

Le fait est que vous pouvez très bien matcher sans jamais parler à la personne que vous espériez. On suppose qu’en face, ils ont aussi le choix de matcher sur vous ou pas. Si jamais vous validez trois profils, il se peut qu’un seul vous réponde vers une issue favorable. Alors vous verrez l’application vous diriger vers une discussion.

Qu’est-ce qui se passe à partir du moment où vous vous êtes mutuellement validés ?

Le jeu vous dirige alors vers un chat, comme si c’était une conversation Messenger. Malheureusement, vous n’êtes pas libres de vos paroles. Ce n’est pas une réelle intelligence artificielle en face. En général, on vous laisse le choix entre deux choix de réponse.

Vous êtes alors complètement spectateur du jeu. Le gameplay consistera simplement à vous faire cliquer sur un choix de discussion et qui amène vers la même issue. En face, la personne se parle souvent à elle-même mais vous écoutez. Les histoires qu’elle raconte en face sont tantôt divertissantes tantôt inintéressantes.

Nous sommes tombés sur la grande amoureuse des animaux qui vous demandera de promener ses chiens. Puis nous avons trouvé un vampire qui prétendait que nos ancêtres avaient tué les siens… Nous avons fait connaissance avec la grande passionnée de littérature qui ne parlait qu’avec des références des grands auteurs telle que Agatha Christie. C’est charmant, c’est intéressant de lire tout ça, malheureusement on se lasse rapidement.

Le fait que toutes les discussions soient en anglais n’aident pas à accrocher complètement au jeu. Mais ça nous fait travailler notre anglais. On comprend ce qui se dit, le vocabulaire employé n’est pas si complexe et les discussions sont bateau.

On a bien dit que c’était un jeu de speed dating non ? Une fois que vous papotez assez avec votre crush, il est temps de le rencontrer.

On a donc un système d’appréciation lors du chat. Plus vos réponses lui plaisent, plus la jauge de kiff augmente. Vous pouvez ainsi mettre des emoji à des réponses pour faire grimper plus vite la température

À partir d’un petit moment, vous dégoterez vos premiers rendez-vous. Vous pouvez gérer autant de personnes que vous souhaitez à la fois, faut juste rester actif sur les discussions (ou appuyer successivement sur l’écran pour faire dérouler la discussion sans intérêt).

Lorsque l’on vous donne rendez-vous IRL, alors vous verrez à quel point chacun s’est mis sur son 31. Mais rencontrer n’est pas conclure. Au contraire, il faudra souvent plusieurs rencards pour effleurer ses lèvres. Et c’est souvent lors de ces rendez-vous que l’on voit la face cachée et pas très glorieuse d’un free-to-play, j’entends bien sûr par ici les micros-transactions.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce principe, il s’agit de payer des diamants ou de la monnaie dans le jeu pour obtenir des récompenses ou des choix de discussion (dans Linda Brown par exemple). Comment ces achats intégrés au jeu se manifestent-ils dans Lovelink ?

Simple. Parfois, votre crush vous envoie des photos. Ne pensez pas que vous pouvez les voir si librement. Il faudra dépenser des Joyaux pour pouvoir les visualiser. Sachant que l’on a très peu de monnaie dans le jeu, que l’on vous invite à chaque connexion à en acheter avec de la réelle monnaie (en euros), vous êtes vite tentés d’en avoir plus. Malheureusement les prix sont exorbitants et je n’ai jamais été pour dépenser de l’argent dans des jeux gratuits sur téléphone. C’est clairement un piège à idiots (ou pigeons).

De plus, ce ne sont pas que les photos qui vous feront dépenser vos joyaux. Des options de discussion amenant à conclure avec son « date » du genre « oui je te raccompagne chez toi » demande aussi quelques monnaies in-game. Et lorsque j’ai dépensé mes pauvres joyaux pour débloquer cette situation et conclure… quelle surprise ! Après un baiser des plus passionnants (que l’on ne voit pas, on lit seulement), le patron de mon crush a interrompu notre rendez-vous qui était donc reporté à plus tard… et sans doute plus de joyaux à dépenser pour revenir à nos moments fougueux…

Au final, ne soyez pas crédules en vous jetant sur Lovelink. Vous n’obtiendrez pas grand chose de satisfaisant ni d’épanouissant. Là où Linda Brown nous emmenait dans un scénario aux rebondissements aussi loufoques (et parfois amusants) qu’improbables, ce Lovelink enchaîne les discussions en anglais qui ne débouchent sur rien de trépidant hormis de multiples façons de dépenser votre argent contre de la monnaie in-game. Difficile d’enflammer ces nouvelles rencontres malgré de bons débuts – avec nos pauvres diamants – et difficile d’éprouver un minimum d’intérêt envers notre expérience de jeu. Un piège à nigauds qu’il faut donc éviter.

Points forts

  • Certaines discussions partent bien
  • Croiser le profil de ce chat meow !
  • Des profils variés aux dialogues crédibles

Points faibles

  • Uniquement en anglais
  • Trop peu de diamants et peu de chances d'en avoir assez
  • Bourré de micros-transactions
  • Clairement un piège à nigauds
3

Bad

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !

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