TEST – Mario VS Donkey Kong

Mario VS Donkey Kong propose une expérience solo ou en coopération satisfaisante.

Mario VS Donkey Kong

Mario VS Donkey Kong est désormais disponible sur Nintendo Switch, un jeu dans lequel on doit venir à bout des nombreux obstacles posés sur notre parcours par notre gros gorille préféré. D’ailleurs, vous vous rappelez quand est-ce qu’il a commencé à se mettre Mario à dos ? En 1981. Mario ne s’appelait même pas encore Mario mais Jumpman. Par contre, il voulait déjà s’attirer les faveurs d’une princesse en détresse. A l’époque, c’était sur une simple borne d’arcade, puis sur Atari 2600, Intellivision, Game and Watch, ColecoVision, Commodore 64 et bien d’autres… Bref un tas de plateforme de jeu que les moins de 20 ans, que dis-je ?, que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître… On connaîtra plus naturellement la version NES, puis celle de la Game Boy, et même sur N64 dans le légendaire Donkey Kong 64.

Mais notre Mario VS Donkey Kong ne tire pas toute son inspiration de ce bon vieux Donkey Kong, mais d’un jeu qui porte le même nom que celui qui paraît sur Nintendo Switch. Le remake redonne des couleurs au jeu paru sur Game Boy Advance en 2004. L’histoire est identique, le concept est similaire et le gameplay est quasiment le même. Pour le réaliser et vous laisser comparer par vous-même, on vous conseillerait bien une vidéo d’Antistar qui s’est relancé dans le jeu récemment, à cette adresse.

Nintendo nous replonge donc dans une certaine nostalgie, oui ce n’est pas la première fois, mais on continue d’apprécier la soupe tant elle a bon goût. Autant être honnête, le public il a changé depuis. Nul doute que les possesseurs de Nintendo Switch aient joué au jeu d’antan, ou s’en souvienne. Et le redécouvrir reste un plaisir, d’autant que cette fois, on peut y jouer à 2 joueurs.

Version Nintendo Switch fournie par Nintendo. Le jeu est une exclusivité.

Donkey le malheureux, Kong le malotru

L’histoire de Mario VS Donkey Kong tient dans sa cinématique d’introduction. Donkey Kong vivait sa vie par procuration devant son poste de télévision. La coupure pub faisait son effet puisqu’il a vu naître une grande envie d’avoir en sa possession le tout nouveau jouet Mini-Mario. Malheureusement pour lui, l’offre n’a pas suivi la demande et il subit une malencontreuse rupture de stock. Au lieu de sombrer dans la dépression, le grand gorille prit son destin entre ses mains et s’infiltra dans l’entrepôt de l’usine qui fabriquait tous les jouets. Pas un, pas deux, il s’empara de tout le stock de jouets disponibles. Dans sa fuite, il croisa ce cher Mario qui veut désormais jouer au gendarme et au voleur avec Donkey Kong.

Vous voilà donc lancé à la poursuite de Donkey Kong à travers des mondes répartis en 6 niveaux classiques, 1 niveau avec des minis-Mario, et un dernier qui mettra en scène une confrontation contre Donkey Kong. Vous incarnez Mario qui peut être assisté de Toad si vous jouez en coopération locale.

Hormis des scénettes qui voient Donkey s’enfuir à chaque fin de monde, poursuivi par un Mario criant toujours « Stop ! Attends ! », rien à se mettre sous la dent sur un scénario inexistant. On assiste surtout à une succession de niveaux qui ont le mérite de faire varier les casses-tête et de grimper en difficulté au fil des mondes parcourus. On constatera un véritable gap entre les premiers mondes et ceux à partir du huitième.

On rappelle que c’est un remake, et lorsque l’on compare les versions GBA et Nintendo Switch, on réalise tout le travail effectué sur la direction artistique. Le titre est coloré, propre, et bien plus lisible sur tous les plans d’images. Je trouvais la version BGA un peu terne sur les environnements malgré tout. Je trouve ici la DA bien plus chatoyante, ce qui rend aussi les mondes plus agréables à parcourir.

Une histoire de casse-tête

Au début du jeu, on vous propose une expérience facile ou classique. Si vous choisissez d’y aller en mode Détente, la complétion d’un niveau ne sera pas chronométrée, vous ne serez donc pas pressé par le temps. De même, vous pouvez échouer, faire une mauvaise chute, vous faire toucher par l’ennemi, vous entamerez simplement votre barre de vie.

Par contre, si vous choisissez la voie du challenge, il vous faudra une bonne dose de concentration, de précision et d’application pour venir à bout de tous les niveaux, et surtout un zest de pression mis par l’horloge qui tourne. Vous n’aurez que peu le droit à l’erreur, et vos vies seront même comptés. Cela dit, pas de panique, il est tout à fait possible de passer d’un mode à l’autre dans le menu Pause. Cela permettra de ne pas avoir à recommencer le jeu mais à choisir vos niveaux si vous souhaitez le faire découvrir à un public moins friand de cette dose de challenge.

Mais de quoi parle t-on ? De tableaux en deux temps. Dans Mario VS Donkey, on doit donc choper une clé (deux si vous jouez en coopération) dans le premier tableau (du niveau) et ouvrir une porte menant au deuxième tableau (du niveau). C’est toujours dans le second tableau que vous devrez atteindre l’endroit où se trouve Mini-Mario. Pour ce faire, il sera nécessaire de déjouer les plans de Donkey Kong. Il ne se contente pas de balancer des tonneaux qui roulent et qui descendent (non ça c’est dans les niveaux du boss). Non il fait appel à un tas d’élément qui bloquent votre progression, de leviers à actionner pour vous frayer un chemin, et dans un certain ordre sinon ce n’est pas drôle.

Ce qui est intéressant dans ce jeu, c’est que tous ces obstacles représentent autant d’éléments qui vous permettent de progresser si on les utilise convenablement. Prenons le cas des Bob-Omb par exemple. Ils peuvent vous exploser à la figure si vous vous trouvez dans leur périmètre. Mais ils demeurent indispensables pour casser des briques et vous ouvrir un chemin, il faut donc les attraper et les jeter dans les zones à exploiter. Les tapis roulants, d’un côté ils vous empêchent de progresser, mais une fois dans le bon sens, c’est l’inverse.

Il faut trouver le bon interrupteur, le bon timing, le bon objet, la bonne ouverture simplement et la victoire est du côté du plombier.

Pour pimenter le tout, il faut bien des collectibles. Dans chaque niveau, vous aurez les plus prestigieuses des étoiles si vous parvenez à collecter les 3 cadeaux disséminés dans les tableaux parcourus. Parfois ça demande un détour, un risque en plus à prendre. Cela symbolise surtout une réflexion supplémentaire. Cela procure tout de même un sentiment satisfaisant quand on parvient à rien laisser de côté. D’autant plus gratifiant si on le fait dans le mode classique, chronométré et plus exigeant sur la marge d’erreurs.

Le Grand Huit

Nous avons donc 6 niveaux classiques à parcourir, avec ces histoires de casses-têtes, d’interrupteurs, de timing, d’obstacles à franchir dans le même format. En toute logique, la difficulté grimpe au fil des mondes, jusqu’à atteindre le 8e monde, signe que les choses sérieuses commencent. D’ailleurs, au terme du 8e monde, vous aurez une petite surprise que nous allons pas spoiler.

Le 7e niveau de chaque monde varie alors les mécaniques. Cette fois, vous ne serez pas le centre de l’attention, 6 minis Mario précédemment collectés (des 6 précédents niveaux) joueront ce rôle. Ces miniatures suivent partout Mario, ont le mérite de passer dans des passages plus étroits impossibles d’accès à notre ami moustachu. Leur objectif, attraper ces 3 lettres TOY qui sont disséminées aux quatre coins de chaque niveau 7, et retourner dans le coffre à jouets. Problème, ils n’ont pas de cerveau, ils se contentent d’imiter les déplacements du héros. De ce fait, ils peuvent perdre la vie, ruinant ainsi votre score ou vos chances de victoire. Les niveaux sont remplis de dangers autant pour vous que pour eux. Il faut alors les conduire intelligemment, actionner les bons leviers et les interrupteurs pour préserver leur santé. Les niveaux sont ingénieusement pensés et on s’amuse vraiment à compléter leur quête.

Enfin, il faut bien justifier que Nintendo appelle le jeu Mario VS Donkey Kong. Le 8e et ultime niveau de chaque monde est une confrontation entre Mario et… *roulements de tambour* Donkey Kong ! Ne vous attendez pas à la folie des grandeurs du film Super Mario au cours duquel le combat fut dantesque. On reprend ici les codes des fameux jeux Donkey Kong qui l’opposaient à Mario. Le gorille se place donc au sommet du niveau, souvent en hauteur et balance des tonneaux pour mettre en difficulté le héros moustachu.

Le game design reste encore inspiré car malgré les similarités dans le schéma de chaque jeu, les séquences ne paraissent pas si redondantes. Les plateformes pour atteindre Donkey Kong varient, les obstacles aussi. Les armes et les déplacements de Donkey changent assez souvent, de sorte qu’on doive parfois s’y reprendre à 2 fois avant de réussir à ne pas se faire toucher une seule fois. C’est encore là l’intérêt du jeu, rendre une copie propre afin d’obtenir le meilleur score possible.

Mario VS Donkey parvient à séduire par son game design inspiré, sa direction artistique bien mieux travaillée que le jeu d’origine et ses divers mondes et casses-têtes que l’on peut résoudre en coopération. Le titre nous invite à réfléchir autant sur le timing de nos actions, sur l’utilité des interrupteurs et sur chaque élément de jeu, même les ennemis qui peuvent servir notre progression. Un titre convaincant sans être forcément transcendant dans les sensations de jeu qu’il procure.

 

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Points forts

  • Un game design inspiré
  • Des obstacles divers et variés
  • Challenge modulable
  • Jouable entièrement en coopération

Points faibles

  • Un scénario simpliste et peu mis en scène
  • Une expérience linéaire
7.5

Good

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !

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