Fort d’un retour plus que concluant en 2017, l’homme araignée continue ses aventures sur machine estampillée Sony avec un Marvel’s Spider-Man 2. Une aventure qui vous mettra aux commandes aussi bien de Peter Parker que de Miles Morales. Deux fois plus de Spider-Man pour deux fois plus de plaisir ?
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Genre : Action/Aventure
Support de test : PS5 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 20 octobre 2023
Une aventure bien plus sombre
Spider-Man 2 prend place comme son nom l’indique après… Spider-Man Miles Morales qui lui-même se déroulait après les événements du 1er Spider-Man. On y retrouve un Peter Parker qui cherche toujours tant bien que mal à associer vie de super-héros et vie civile tandis que la formation de Miles Morales, le nouveau Spider-Man, continue. Mais c’est sans compter sur les nouvelles menaces qui planent sur la ville de New York. Des menaces qui vont se succéder, sans cesse. Puisqu’après une introduction survitaminée qui montre une énième attaque de l’homme sable, c’est plutôt du côté de Kraven et de Venom qu’il faudra chercher des ennemis à la hauteur pour notre duo d’araignées. La présence de ces deux figures maléfiques donnera d’ailleurs à l’aventure une tonalité plus sombre et mature que ce à quoi on peut avoir l’habitude avec l’homme-araignée.
Et force est de constater que l’histoire mise en place par ce Spider Man 2 est plutôt réussi, bien que certains aspects de la narration soient cousus de fil blanc. L’autre reproche que j’aurais à faire à Spider-Man 2 sur sa narration est intimement liée à son rythme et aux trous d’air que cela créé. Production Sony Interactive Entertainment oblige, Insomniac Games n’a surement pas eu le choix que d’intégrer des phases narratives où l’on marche, analyse des trucs inintéressants et où l’on joue à des mini-jeux qui n’ont aucun intérêt, le tout dans la peau de Peter Parker. Parce que c’est clair que quand je joue à un jeu Spider-Man, je n’ai qu’une seule envie : « jouer » (si tant est qu’on puisse utiliser ce terme, car il sous-entendrait un certain amusement) en tant que Peter Parker et non pas Spider-Man. Ces phases sont en général toujours un peu trop longues et viennent un peu plomber le rythme de l’aventure.
Un costume qu’on commence à avoir l’habitude de porter
Bon, je vais paraître salé pour cette partie, mais concernant le gameplay de Spider-Man, je pourrais clairement vous rediriger vers le test du précédent épisode tant rien n’a vraiment bougé : on est clairement dans des chaussons quand on joue à Spider-Man 2. Alors oui, du coup, intrinsèquement, ça fonctionne toujours bien. Normal, ça fonctionnait déjà à l’époque pour la majorité des éléments. Mais… je dois avouer que je suis vraiment resté un peu sur ma faim. Les quelques ajouts (je pense par exemple à la Wingsuit qui vous permet de planer) sont intéressants mais ne bouleversent clairement pas la formule. Au mieux, cela rend plus rapides les trajets d’un bout à l’autre de la ville. Mais grâce à la PS5, le jeu possède désormais un système de voyage rapide quasi instantané. Alors pourquoi s’embêter ?
Alors, se balader entre les bâtiments en se balançant de toile en toile est toujours aussi plaisant. Mais l’effet de surprise n’est plus vraiment là et l’ajout de la Wingsuit se révèle clairement un élément loin d’être indispensable. Oui, parfois, quand vous aurez la flemme de vous balancer, vous l’utiliserez. Mais si elle n’était pas là, je n’aurais pas pleuré.
Les quêtes secondaires de Spider-Man 2 m’ont aussi pas mal déçu. Déjà, parce qu’elles n’offrent pas un challenge à la hauteur de celles du premier, mais également parce qu’elles sont beaucoup plus répétitives. Alors certes, celles du premier l’étaient aussi. Mais là, passé la 3e mission annexe qui vous demande de passer à travers des cercles en utilisant la Wingsuit, j’avais déjà envie de rendre le costume. Quel enfer.
Pour le reste, le jeu est, comme je le disais, assez similaire aux précédents. Il alterne entre phases de combats et d’élimination furtives, le tout librement inspiré de ce qui se faisait déjà dans la série Arkham. En y ajoutant au passage des éléments de RPG, via un système d’expérience, d’amélioration d’équipements et de déblocage de compétences via des arbres. Des choses que je trouve toujours assez anecdotiques, puisque vous finirez pas tout débloquer au fur et à mesure, ce qui amoindrit la notion de « choix ». Puis, comme le jeu est assez simple, il n’est clairement pas nécessaire de se creuser le cerveau pendant 3 heures avant de choisir quelle compétence acquérir. Et de toute façon, vous allez débloquer un nouveau point compétence toutes les 10 minutes. Au bout d’un moment, je me suis d’ailleurs même surpris à débloquer les éléments sans vraiment y prêter attention, parce que je trouvais que ça ne changeait pas grand chose au gameplay ou à ma façon d’aborder les séquences de jeu.
La nouveauté de ce Spider-Man 2, c’est bien de pouvoir contrôler à la fois Miles Morales et Peter Parker à tour de rôle. Là aussi, si vous avez déjà joué au premier Spider-Man, mais aussi à l’épisode Miles Morales, vous serez en terrain conquis. Mis à part leurs pouvoirs (ce qui est déjà pas mal en soi), il y a pas vraiment de différences entre les deux super-héros. Et en plus de ça, comme on s’en doutait, il est impossible de choisir lequel vous allez contrôler pendant les missions principales et vous changerez de personnage quand le jeu aura décidé que vous devez changer. Dommage, mais logique. Au moins on peut grosso modo changer quand on veut pour réaliser les quêtes secondaires ou se balader dans New-York.
Dernier point en ce qui concerne le gameplay : la surabondance de mini-jeux. En mettre quelques-uns, il y a pas de soucis. Mais là, il y en a trop, tout le temps et ça vient encore une fois casser le rythme. Avais-je, par exemple, vraiment besoin de ce mini-jeu de DJ un peu rincé dans un jeu Spider-Man ? Ou encore celui qui me demande de contrôler une abeille mécanique pour tirer des rayons laser ? Pas sûr.
Une langue bien trop pendue
Alors forcément, difficile de voir un gap technique tant les précédentes itérations de la licence Spider-Man constituaient déjà le haut du panier en matière de graphismes. Mais force est de constater que ce second opus place toujours la licence dans le top de ce qui se fait graphiquement. Et cela, même si je dois émettre quelques réserves concernant les visages, qui m’ont paru un peu en deçà. Non là où la différence est flagrante, c’est sur l’absence quasi-totale de temps de chargement. Rien que pouvoir se déplacer rapidement via la carte sans qu’il n’y ait de coupure est un élément assez impressionnant et qui rend vraiment l’expérience de déplacement de ce Spider-Man 2 quasi-irréprochable.
Après, d’un point de vue artistique, le jeu surprend avec des tonalités plus sombres et une fin d’aventure qui tranche énormément avec ce qu’on a l’habitude de voir. Et ça fait du bien pour un jeu estampillé l’homme-araignée. Du côté des musiques, on retrouve certains thèmes iconiques déjà entendus dans les 2 premiers épisodes, mais rien ne m’a marqué plus que ça. Et peut-être que cela ne m’a pas marqué parce que ce Spider-Man 2 ne sait jamais quand se taire. Et vraiment, je suis arrivé à un point où j’ai été obligé de baisser le volume des voix pour pouvoir écouter certaines musiques, pendant les combats de boss notamment. Ces derniers laissaient souvent entrevoir des compositions de très bonne facture, mais constamment recouvertes par des personnages et des héros qui ne savent définitivement pas se taire.
Marvel’s Spider-Man 2 remplit le cahier des charges et fait exactement ce qu’on attend de lui. Néanmoins, je trouve qu’il est un épisode un peu moins bien équilibré et surtout bien moins surprenant que ne l’était le premier opus. Il en reste un titre aux bases solides, mais qui n’arrive selon moi pas assez à se démarquer de son prédécesseur sur la partie gameplay. Toutefois, il demeure un blockbuster solide pour la fin d’année et un jeu qui ravira sans doute les fans du super-héros.
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