TEST – Monster Hunter Wilds, chasse, nouveautés et traditions

Dans le bon jeu de chasse, tu vois un truc qui bouge, tu tires…
Monster Hunter Wilds

Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Aventure / Action
Supports : PS5, Xbox Series, PC
Support de test : PS5 (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie : 28 février 2025

 

Vingt ans (eh oui) après le premier opus de la licence, Capcom revient avec Monster Hunter Wilds. Désormais bien implantée en Occident, la saga propose un titre exclusif aux consoles de salon et au PC. L’objectif de cet opus est de dépoussiérer quelque peu les codes de la série pour séduire une nouvelle fois les adeptes, tout en s’ouvrant aux néophytes. Ça tombe bien, car j’en suis un. Ai-je été convaincu ? Réponse dans ce test.

On a demandé un Avis

L’histoire de Monster Hunter Wilds démarre dans le plus grand fracas. Un jeune garçon, Nata, échappe de justesse à l’attaque d’un monstre d’une puissance colossale. Errant dans le désert des Terres Interdites, il est finalement recueilli par une expédition de la guilde des chasseurs. Quelque temps plus tard, nous autres joueurs, allons accompagner l’expédition au sein de l’unité Avis afin d’enquêter sur la créature, bientôt surnommée le « Spectre Blanc ».

Plutôt que d’incarner un personnage prédéfini, on façonne son avatar via un éditeur de personnage assez complet. C’est lui qui prendra part à cette aventure narrative, assez linéaire dans son déroulement. L’histoire alternant entre scènes d’exposition – extrêmement bien réalisées – et combats de monstres. Malgré cette structure classique, le récit reste plaisant à suivre.

 

Cela tient en grande partie aux personnages que l’on rencontre. La galerie de protagonistes est attachante, et les amateurs de félins seront conquis par les Palico, ces adorables compagnons qui peuplent l’univers du jeu.

Un univers impitoyable

L’une des grandes réussites de Monster Hunter Wilds réside dans la richesse et la diversité de son monde. Les écosystèmes sont magnifiquement détaillés, offrant une immersion totale dans un univers vivant et dynamique. Qu’il s’agisse des monstres redoutables ou de la faune environnante, l’attention portée aux animations renforce l’authenticité du jeu.

Désormais en monde ouvert, le titre propose des transitions naturelles entre les zones ainsi que des cycles météorologiques influençant le comportement des créatures. Le RE Engine fait ici des merveilles : textures détaillées, jeux de lumière sublimes et animations plus réalistes que jamais. Chaque biome – désert balayé par les tempêtes, jungle luxuriante ou plateaux rocheux – regorge de vie et d’interactions.

Tout n’est cependant pas parfait. Sur consoles, quelques baisses de framerate peuvent survenir dans les zones les plus chargées. Rien de rédhibitoire, mais on sent que l’ambition du jeu pousse parfois le moteur à ses limites.

Si la musique reste plutôt discrète, elle réussit à remplir son office qui est d’accompagner efficacement l’aventure. Le sound design, lui, est d’excellente facture. Le rugissement des monstres, le fracas des armes contre les écailles ou encore les sons ambiants participent grandement à l’immersion. Mention spéciale au doublage VF, que j’ai trouvé de très bonne qualité. Ce n’est pas toujours que ça arrive.

Un chasseur sachant chasser

Le cœur de Monster Hunter a toujours été son gameplay, et Wilds ne fait pas exception. Les fondamentaux restent les mêmes : traquer, combattre, looter et améliorer son équipement. Côté arsenal, 14 types d’armes sont disponibles, mêlant combat rapproché et attaques à distance. Un choix appréciable qui permet d’adopter un style correspondant à ses préférences.

Les affrontements demandent patience et précision. Chaque arme possède un gameplay distinct, allant des frappes lourdes mais lentes aux enchaînements rapides et agiles. La maîtrise de son équipement est essentielle, tout comme l’observation des ennemis et l’exploitation de leurs points faibles.

Les combats gagnent en dynamisme grâce aux interactions avec l’environnement. Il est possible d’utiliser des éléments du décor à son avantage : grimper aux parois pour des attaques aériennes, exploiter des pièges naturels ou se servir des conditions météorologiques à son profit. Cette approche renforce la sensation de liberté et d’immersion.

L’une des nouveauté à mentionner au niveau du gameplay est le mode focus. Ce mode accessible avec toutes les armes, permet d’identifier des points vulnérables de la bête et de les viser pour leur faire encore plus de dégâts. C’est clairement un système user-friendly puisque c’est la seule aide visuelle aussi distinctes lors des affrontements. D’ailleurs l’absence de barre de vie pour les monstres ajoute à la tension. On doit se fier à leur comportement pour évaluer leur état d’affaiblissement, un élément parfois difficile à interpréter.

Autre bon point de Monster Hunter Wilds, l’IA des monstres. Les créatures ne se contentent pas de foncer tête baissée. Elles adoptent des comportements variés : certaines tentent de nous contourner, il leur arrive d’être effrayées ou attirées par certains éléments du décor. Elles peuvent fuir, devenir plus agressives une fois blessées et même s’affronter entre elles lorsqu’elles se croisent. Un détail qui renforce encore le réalisme du bestiaire et qui peut parfois nous donner un coup de pouce bienvenu.

Partir bien équipé

Bien entendu, la chasse ne se limite pas au combat. L’exploration et la traque occupent une place prépondérante dans Monster Hunter Wilds. Après une vingtaine d’heures nécessaires pour boucler le scénario, on peut librement parcourir ce monde en constante évolution. Les cycles jour/nuit et les conditions météorologiques modifient la faune présente et la visibilité, rendant chaque sortie différente.

Pour faciliter nos déplacements, on peut compter sur le Seikret, une monture rappelant fortement les Chocobos de Final Fantasy. Ce fidèle compagnon permet de se déplacer rapidement, d’escalader et même de planer. Cerise sur le gâteau, il peut aussi participer aux combats en transportant des objets supplémentaires ou en nous permettant de tirer à distance en pleine course. Un atout particulièrement appréciable.

Avant de partir en chasse, la préparation est primordiale. Il faut sélectionner les bons objets en fonction du monstre traqué et de son environnement. Par exemple, emporter une boisson chaude en terres gelées peut éviter bien des désagréments.

Le système de craft en temps réel joue aussi un rôle clé. On peut fabriquer des pièges à la volée, utiliser des insectes paralysants ou encore collecter des plantes aux propriétés apaisantes. Ces interactions avec l’environnement encouragent l’expérimentation et la créativité.

Un bon équipement pour le chasseur c’est aussi et surtout son arme et son armure. Chaque arme possède son propre arbre d’améliorations, nécessitant des ressources obtenues sur les monstres vaincus. Chaque branche d’une arme possède ses atouts et ses faiblesses et il faudra bien y prendre en compte en fonction de la bête que l’on partira chasser. Les armures ne sont pas en reste : elles offrent protection et bonus spécifiques selon leur composition. Certaines renforcent la résistance aux éléments, d’autres boostent l’endurance ou les dégâts critiques. On peut même mixer différentes pièces pour créer un ensemble personnalisé, renforçant l’aspect stratégique du jeu. L’optimisation de l’équipement devient vite indispensable, notamment en endgame, où de nouveaux paliers d’améliorations sont débloqués.

C’est bien connu, la saga Monster Hunter a toujours brillé pour son côté multijoueur.  Wilds ne fera pas exception à cette règle immuable. Jusqu’à quatre joueurs peuvent unir leurs forces pour affronter les créatures les plus redoutables. La complémentarité entre les styles de combat prend ici tout son sens : pendant qu’un joueur pourra encaisser les assauts, un autre se chargera d’attaquer à distance par exemple. Les groupes déjà constitués pourront peaufiner leur approche.

Pour ceux en quête de compagnons de route, le système d’invitation est fluide. Il permet aussi bien de rejoindre une quête en cours que de créer un lobby qui lancera la mission une fois le nombre de joueurs désirés atteint. On peut également demander de l’aide à tout moment lors d’une mission que l’on aurait commencé en solo de manière trop bravache. Si aucun autre joueur ne répond, des compagnons IA prennent le relais, rendant possible une expérience totalement solo – bien que cela aille à contre-courant de l’esprit du jeu.

Une difficulté bien dosée

Monster Hunter Wilds offre une courbe de difficulté équilibrée entre accessibilité et exigence. Le début de l’aventure sert d’apprentissage : repérage des créatures, gestion de l’endurance, prise en main des armes et consommables. Les premiers monstres, bien que redoutables, restent abordables. Je pense d’ailleurs que le endgame n’apporte pas encore assez de créatures mais nul doute que d’autres feront leur apparition par la suite.

En tout cas, plus on progresse, plus les affrontements deviennent corsés. Chaque nouvelle créature impose une adaptation constante et une réflexion stratégique. Un équipement mal optimisé peut rapidement mener à la catastrophe. Il n’existe pas de mode de difficulté ajustable, mais la progression repose entièrement sur la préparation et la maîtrise du gameplay. En tant que néophyte, j’ai ressenti l’exigence du jeu sans pour autant être excessivement frustré. Un bon signe.

Avec Monster Hunter Wilds, Capcom signe une évolution réussie de sa formule. Magnifique, immersif et exigeant juste comme il faut, le jeu trouve un équilibre subtil entre fidélité à ses racines et modernisation bienvenue. Le plaisir de chasse reste intact, et l’immersion est totale. Si quelques imperfections techniques et un endgame qui gagne à être étoffé viennent ternir l’ensemble, ils ne gâchent en rien l’expérience globale. Un incontournable pour les amateurs de chasse aux monstres et une excellente porte d’entrée pour ceux qui souhaitent découvrir la saga.

 

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un univers immersif
  • Un gameplay exigeant
  • Plusieurs armes pour différents style de jeu
  • Une bonne durée de vie

Points faibles

  • Quelques imperfections techniques
  • Un endgame qui gagne à être étoffé
8

Great

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