Test – No More Heroes 3, Travis is back

Travis Touchdown est de retour, avec No More Heroes 3. Après une sortie sur Switch l’année passée, le jeu sort enfin sur tous les supports, l’occasion de renouer avec l’assassin le plus barré de Santa Destroy.


No More Heroes

Version pour le test : Code Xbox fourni par l’éditeur
Genre : Action, Beat’em all
Date de sortie : 27 août 2021 (Switch) , 14 octobre 2022

No More Heroes 3

No More Heroes 3, un retour attendu

12 ans après le dernier opus, No More Heroes 3 marque le retour de Travis Touchdown, le meilleur Assassin de l’UAA, l’United Assassins Association. Dans ce nouvel opus, un alien, FU, revient sur terre 20 ans après être parti grâce à l’aide d’un jeune garçon. Celui-ci revient non pas pour remercier son ami d’enfant, mais bien pour conquérir la Terre, accompagné de ses amis extraterrestres. C’est à ce moment là que Travis sort de sa paisible retraite pour éliminer les compagnons de FU et grimper dans le nouveau classement de l’UAA pour devenir le meilleur assassin de la galaxie. Si le scénario des jeux de la licence n’ont jamais été des bijoux d’écriture, celui-ci ne déroge pas à la règle, préférant une trame narrative simple et purement prétexte à de l’action en grande pompe. Ainsi, les fans de la première heure retrouveront ce style d’écriture complètement déjanté, qui va profiter de quelques retournements de situation, mais sans que le scénario n’arrive réellement à nous accrocher.

Ainsi, le titre privilégie la forme plutôt que le fond pour son scénario, avec un habillage en épisode de série. Chaque combat de boss pour atteindre le haut du classement est donc un épisode de série, avec son générique d’intro et son générique de fin, toujours avec des références ici ou là pour les joueurs les plus attentifs. On retrouve donc facilement le style de Suda51, décalé et hyper référencé, mais si on n’est pas réceptif à cet univers, l’expérience peut s’avérer plus compliquée. Fort heureusement, le titre ne se repose pas uniquement sur son histoire et son habillage, le gameplay est aussi le point fort du titre.

Retour du Beam Katana

Le gameplay a toujours été le coeur de l’expérience No More Heroes et ce troisième opus ne déroge pas à la règle. On retrouve rapidement notre bon vieux Beam Katana, qui va nous servir à trancher tous les aliens qui se dresseront sur la route de Travis. Les sensations sont excellentes et les combats sont plutôt bien pensés, avec une bonne courbe de progression. Les ennemis étant des extraterrestres, il est alors plus facile d’approfondir le bestiaire pour pouvoir facilement varier les situations et c’est un excellent point pour éviter que les joueurs ne se démotivent. Travis pourra également effectuer des prises de catch sur les ennemis assommés, occasionnant de gros dégâts et permettant de recharger le Beam Katana. A la place de la détection de mouvement, le jeu nous demande de bouger les sticks dans un sens ou dans l’autre pour achever nos adversaires, ce qui pallie plutôt efficacement à l’absence de détection de mouvement. Les combats de boss sont également de grands moments et on saluera l’effort qui est fait pour rendre chaque confrontation différente les unes des autres, avec quelques twists sur certains boss, juste là pour désorienter le joueur, mais qui sont plutôt bien amenés. En revanche, les boss en eux-mêmes font réellement pâle figure à côté des boss emblématiques de la série. Après avoir bien grimpé dans le classement, on se rend compte qu’ils sont tous interchangeable et ne bénéficie pas d’une bonne caractérisation, ce qui est plutôt dommage, car on aurait apprécié en apprendre plus sur ces extraterrestres et leurs motivations, afin d’avoir un minimum d’attachement à ces derniers.

 

Pour ce qui est de la structure de progression, autant le dire tout de suite, seul les vétérans de la licence y trouveront leur compte. Pour ceux qui n’ont jamais approché la série, chaque match de classement est précédé d’une phase de test, comprenez par là que les joueurs devront se balader sur les différentes cartes, afin de trouver des combats plus ou moins cachés contre des ennemis, voir contre un mini-boss. Ces combats permettent de préparer le gros combat de boss qui viendra après que Travis ait payé les frais du combat. En effet, pour pouvoir affronter les boss et avancer dans le jeu, Travis doit payer à l’UAA les frais de combat, qui vont naturellement devenir de plus en plus élevés. Et pour gagner de l’argent, il faudra faire des petits boulots, toujours en se baladant sur la carte. Ainsi, pour gagner sa vie, le joueur pourra faire des mini-jeux pour tondre la pelouse, ramasser des ordures ou encore déboucher des toilettes. Chaque mini-jeu est unique et permet en fin de compte d’éviter d’enchainer trop vite les combats, ce qui pourrait, à la longue, lasser le joueur. Ces petits temps morts font partie de l’ADN de No More Heroes et les vétérans seront coutumier de cette manière de procéder, mais les nouveaux arrivants risques de trouver cela ennuyeux, même si la garantie d’un combat de boss épique continue de nous faire avancer. Ou plutôt la perspective de se mesurer à FU, qui est l’antagoniste principal et le seul réellement mis en avant dans sa bande. On a une raison de le détester, mais au fil du jeu, on en apprend plus sur sa personnalité et ses motivations, ce qui met FU au dessus des autres boss qui restent beaucoup trop en retrait et c’est finalement l’envie de voir Travis se venger de FU qui nous fait avancer dans le jeu. En revanche, un bémol à noter, la disparition des niveaux juste avant d’affronter le boss, puisque ceux-ci ont été remplacés par les combats d’entrainement cités plus tôt, ce qui est dommage, car ça faisait partie de ces moments bien appréciables avant les combats de boss.

 

Un retour apprécié, mais avec quelques bémols

Il convient aussi d’évoquer l’aspect graphique du jeu et là-dessus, c’est une grosse déception. Si la licence n’a jamais brillée par ses graphismes, on reste tout de même globalement déçu par ce qui nous est proposé. Et le portage de la Switch sur les autres supports n’a pas permis d’avoir une amélioration graphique, à notre grand regret. On pourra toujours se consoler avec la direction artistique du jeu, qui reste extrêmement stylisé, permettant d’avoir beaucoup de beaux moments, mais le retard sur l’aspect graphique reste bien souvent dommageable. Pour ce qui est de la musique, le titre profite d’une bonne bande-son, plutôt énergétique, mais mis à part le thème principal de la licence pour les nostalgiques, aucune n’arrive réellement à se démarquer. Bien souvent, ce sont des musiques d’accompagnement qui collent à l’action, mais qui ne vont pas marquer le joueurs. Dans tous les cas, il faudra compter une bonne dizaine d’heures pour arriver au bout du jeu, ce qui reste une durée de vie plutôt bonne pour un titre du genre, surtout pour éviter de lasser les joueurs. Le gameplay est l’envie de se venger de FU reste un bon moyen de garder les joueurs dans le jeu durant cette période de temps, leur laissant la joie de découvrir toute la subtilité de son système de combat, avec notamment une armure en guise d’ultime à utiliser de temps en temps et des capacités spéciales, mais sans réellement transcender le gameplay.


Si on attendait avec impatience le retour de Travis Touchdown dans un nouveau No More Heroes, force est de constater que les retrouvailles font plaisir, mais nous laissent un peu sur notre faim. Si le titre a beaucoup de qualité, la somme des défauts rend l’expérience moins belle que celle que l’on aurait pu imaginer. Dans tous les cas, les fans de la première heure retrouveront ce gameplay bourrin et le côté décalé de l’univers, là où les nouveaux arrivants auront plus de mal à accrocher au titre.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Le plaisir de retrouver Travis et beaucoup de personnages des anciens opus
  • Le système de combat bien géré et plaisant à jouer
  • L'ambiance loufoque et décalée de l'univers

Points faibles

  • Structure du jeu beaucoup trop proche des anciens opus, sans réelle nouveauté
  • Graphiquement en dessous de la moyenne
  • Des boss qui n'arrivent pas à nous marquer
7

Good

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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