Okami
(testé à partir d’une version PlayStation 4 fournie par l’éditeur)
Okami Amaterasuuuuuuu
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Nippon. Et Amaterasu va faire le ménage. Armé de votre plus beau pinceau, vous contrôlez Okami Amaterasu, la déesse du soleil, réincarnée dans une statue honorifique de Shiranui, le légendaire loup blanc qui avait autrefois combattu le dragon octocéphale Orochi. Réveillé par la déesse de la Flore dans le but de combattre à nouveau le terrible démon, vous n’avez qu’une seule mission, bouter hors du Nippon les Yokai, qui ont élu domicile un peu partout sur le territoire. Et pour ce faire, quoi de mieux qu’un pinceau magique aux allures de couteau suisse ?
Okami propose une aventure classique, qui ne cache pas son inspiration puisée dans des monuments du jeu vidéo japonais. The Legend of Zelda figure en tête de liste, tant le soft est similaire dans sa construction. De vastes étendus, qui cachent de nombreux donjons à explorer pour avancer dans l’histoire. Cette dernière, bien qu’au final assez basique, est racontée avec originalité, mystère et subtilité.
Le pinceau est plus fort que l’épée.
La particularité d’Okami, en dehors de son style graphique fabuleux, que nous aborderons un peu plus tard, c’est son gameplay. Car ici, point d’épée ou de pistolet pour vous débarrasser des ennemis, mais un Pinceau Céleste, qui vous permet de faire à peu près n’importe quoi.
Les 13 capacités, déblocables au fur et à mesure de l’aventure, vous permettent de vous défaire des ennemis et de résoudre les énigmes qui pullulent dans les différentes zones de jeu. Et bien entendu, l’activation de ces capacités dépendra de la manière donc vous peignez à l’écran. Car une simple pression sur le bouton R1 transforme votre écran en feuille de dessin. Tout est encore visible à l’écran, mais le temps est figé. C’est ensuite à vous de faire parler le pinceau. Un trait droit et net fera office de coup d’épée qui fend l’air avec grâce et rapidité. Dessinez un rond dans le ciel et vous obligerez le soleil à se lever. Une multitude de possibilités donc, allant de la création de bombe – en dessinant un rond au sol avec un trait en guise de mèche – à la création de nénuphar grâce à un rond dessiné au milieu de l’eau. Au fur et à mesure que vous avancerez dans le titre, de nouveaux pouvoirs permettront de contrôler les éléments ou encore ralentir le temps. Toutes ces compétences forment une palette de possibilités, qui vous permet de vous défaire d’ennemis différents, aux points faibles très diversifiés et de découvrir les nombreux secrets que cache le Nippon. À noter que la version PlayStation 4 permet de contrôler le pinceau grâce au pavé tactile de la manette. Un ajout sympathique, mais qui reste tout de même assez anecdotique tant il est difficile d’être précis.
Car oui, en dehors de la quête principale, le monde du Nippon renferme des tas de choses à faire. Des trésors à collecter, aux quêtes secondaires bien foutues, en passant pas la possibilité de nourrir tous les animaux du pays, les obsédés du 100% en auront clairement pour leur argent avec Okami. Et puis, passer des heures et des heures dans un monde aussi magnifique et propre artistiquement, ce n’est rien d’autre qu’un cadeau tombé du ciel.
Il me faut absolument sa marque d’anti-rides
Magnifique. Ce simple mot suffit à décrire la direction artistique d’Okami. Plus de 10 ans après sa sortie, le soft est encore une référence du genre et n’a absolument pas pris une ride. Le cell-shading rend magnifiquement bien, et le filtre HD permet de donner un aspect flamboyant et forcément plus net. Il faut dire que la PlayStation 2 crachait déjà tout ce qu’elle avait à l’époque, mais aujourd’hui, grâce au surplus de puissance offert par la PlayStation 4, le titre peut respirer un peu. Après, si vous avez découvert le soft grâce à la version PlayStation 3, l’écart de performance est bien sûr minime. Non, ce qui fait surtout la différence, sur le papier du moins car nous n’avons pas pu tester le jeu dans ces conditions, c’est la possibilité de parcourir le soft sur votre écran 4K. Malheureusement, comme je ne suis qu’un pauvre étudiant qui a vu ses APL baisser de 5 €, je ne possède pas d’écran 4K.
En ce qui concerne le sound-design et la bande-son, là aussi, il n’y a rien à dire. Les thèmes musicaux d’Okami résonnent de sonorités japonaises incroyables et mélangent parfaitement mélancolie, épique et zénitude. Je me permets tout de même d’émettre une réserve concernant les voix du jeu, que je trouve absolument insupportable. Pour être honnête, il m’a suffi de les entendre pendant la cinématique d’introduction pour que l’envie de les couper me submerge. Depuis, mes oreilles me remercient.
Pour terminer ce test en beauté, je vous laisse avec une vidéo de gameplay commentée par mes soins.
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Un chef d’œuvre reste un chef d’œuvre. Surtout quand il est proposé au tarif de 19,99€ et qu’il vous permet de jouer dans des conditions de jeu beaucoup plus agréables qu’à l’époque. Que vous ayez déjà parcouru le soft sur PlayStation 2 ou que vous souhaitiez vous lancer pour la première fois dans l’aventure, foncez aveuglément. Par contre, si vous avez joué à la version PlayStation 3, attention, car les nouveautés apportées ne justifient peut-être pas l’investissement, aussi bas soit-il.