TEST – Resident Evil 2, un bon exemple de remake ?

Resident Evil 2 revient enfin sur PS4, Xbox One et PC pour le plus grand bonheur des fans de Survival Horror. Cependant, reste à savoir ce que vaut ce remake et s’il arrivera à devenir aussi culte que le jeu de 1998.

Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Genre : Survival Horror
Support : PC, PS4, Xbox One
Conditions de test : Sous le lit pour jouer (mais c’est pas pratique)
Date de sortie : 25 janvier 2019

Resident Evil 2

Le remake de Resident Evil 2 était très attendu par les fans du genre Survival Horror. En effet, le jeu de 1998 est l’un des plus appréciés par les fans de la franchise et faire un remake de cet opus pouvait être un pari risqué, pourtant, c’est ce qu’a fait Capcom en officialisant ce remake lors de l’E3 2018, suivi d’une date de sortie. Reprenant donc la trame du jeu sorti sur PS One à l’époque, le jeu raconte les destins de Claire Redfield, la sœur de Chris venue à Racoon City pour retrouver son frère, et de Leon S. Kennedy, un bleu qui va voir son premier jour de travail gâché par la fin du monde. Ainsi, la trame est la même, mais avec quelques modifications, rendant la redécouverte du titre vraiment plaisante. Pour les plus jeunes, cela leur permettra de découvrir l’un des épisodes fondateurs de la saga Resident Evil. Alors ce remake est-il aussi bon que l’original ? L’adaptation vers ce nouveau gameplay est-elle intuitive ? Réponse dans ce test.

Resident Evil 2

Gameplay

Concernant le gameplay du titre, celui-ci est très éloigné du jeu de 1998 et heureusement. Plutôt que des angles fixes, le joueur parcoure les environnements avec une caméra fixe à l’épaule, ce qui renforce l’immersion. Là où la caméra fixe créait une certaine distance avec le joueur, ce qui faisait qu’au bout d’un certains temps, on se sentait un peu moins impliqué et le jeu avait plus de mal à nous faire frissonner. Ici, c’est totalement différent, puisque le jeu nous plonge directement dans l’action, avec le minimum de source de lumière, obligeant parfois notre personnage à sortir sa lampe-torche pour voir quelque chose. Cependant, cette source de lumière ne nous permet que de voir devant nous et pas forcément sur les côtés, où se cachent un zombie ou un licker prêt à bondir. Cependant, il faut signaler un petit problème, c’est bien le déplacement des personnages qui peut être lourd par moment. En effet, les personnages sont assez peu maniables et lents, surtout pour les demis-tours, ce qui peut être gênant dans un jeu d’action dans lequel un temps de réaction trop long peut être synonyme de mort.

Resident Evil 2

Le jeu reprend le même système de progression que dans le jeu de 1998, obligeant souvent à faire des allers-retours dans les différents environnements, mais toujours avec un réel intérêt et pas seulement pour augmenter artificiellement la durée de vie. C’est même le cœur de la progression dans ce jeu, mais ne vous inquiétez pas, prendre un chemin dans un sens, puis le reprendre dans un autre sera rarement rébarbatif et apportera toujours quelques… nouveautés, histoire de vous maintenir éveillé et en alerte. On peut aussi citer le fait que l’inventaire est limité, ce qui nous oblige parfois à laisser de côté certains objets pour notre plus grand malheur, mais cela renforce la sensation d’être constamment sous tension. Les différentes énigmes qui parsèment le jeu devraient aussi donner aux joueurs une occasion de souffler un peu et de se creuser les méninges. Celles-ci sont captivantes et réussir à les déchiffrer procure un réel sentiment d’accomplissement et offre parfois une récompense qui est bienvenue.

Resident Evil 2

Ambiance

L’ambiance est certainement l’une des plus grandes réussites de ce Resident Evil 2, elle arrive à rendre n’importe quelle situation tendue. Marcher simplement dans un couloir et entendre le râle d’un zombie ou encore entendre un licker se déplacer, autant d’éléments dans le sound design pour jouer avec l’horreur ambiante. Même la musique est là pour jouer avec nos nerfs : lorsqu’on se frotte avec un ennemi, une musique commence à se jouer, mais une fois l’ennemi à terre, la musique s’arrête, mais cela ne signifie pas pour autant que la créature en face est bien morte. Sur le jeu d’ombre et de lumière, tout est parfait une fois de plus, puisque le jeu arrive à nous donner une lampe-torche avec un champ réduit, nous obligeant à avancer avec prudence et évoluer dans des lieux où la lumière se fait rare, rendant n’importe quelle situation stressante, surtout si on y mêle les grognements des morts-vivants ou encore le bruit d’un zombie qui tape à la porte. Au niveau de l’ambiance, on est donc bien servi et pour ceux qui s’y investiront, la peur sera bien au rendez-vous, parfois même plus présente que dans l’opus de 1998. Il faut noter que graphiquement, le jeu est très beau et les détails sont assez impressionnants, surtout lorsqu’on s’arrête pour observer l’état d’un cadavre en décomposition.

Resident Evil 2

Ce qui joue énormément sur l’ambiance du titre, c’est aussi son scénario, qui est découpé en deux parties, comme dans l’opus original. Ainsi, au début du jeu on choisit d’incarner Claire ou Leon et une fois la campagne terminée, on peut continuer l’aventure en débloquant le scénario bis du personnage restant, censé se dérouler en parallèle du scénario A.  En effet, à un moment de l’histoire, nos deux protagonistes vont vivre une aventure différente et rencontrer des personnages différents, avant de se retrouver à la fin. Cependant, le scénario bis nous demandera de refaire le même chemin, d’affronter les mêmes ennemis que dans le scénario A, avec quelques petits changements, mais rien de réellement extraordinaire. De ce côté là, le remake rend hommage à l’original, mais on aurait aimé avoir quelques changements voire des combats de boss différents, histoire de ne pas avoir la sensation de revivre une seconde fois la même aventure, pour simplement quelques passages inédits.

Resident Evil 2

Remake

Ce remake de Resident Evil 2 est un exemple de bon remake, notamment pour les environnements du jeu. Ces derniers sont fortement inspirés du jeu de 1998 sans en être des copies conformes, s’appropriant une identité qui leur est propre. En effet, le Commissariat, qui restera une fois de plus le lieu le plus marquant de cet opus, arrive à ressembler à celui de la version PS One, tout en étant différent. On sent qu’un vrai travail de level design a été réalisé, donnant une véritable âme aux environnements du jeu, qui permettent eux aussi de raconter une histoire aussi bien qu’un bout de papier griffonné par un policier mourant. On prendrait presque plaisir à déambuler dans les lieux si les zombies n’étaient pas à nos trousses.

Resident Evil 2

En réalité, c’est tout le jeu qui s’offre une identité propre en s’inspirant fortement du jeu de 1998 sans faire un simple copier-coller. Le jeu est intégralement repensé, jusque dans son scénario qui reprend la trame principale, mais vient parfois grossir certains traits de caractère qui étaient déjà présents dans le jeu original. Cependant, lorsque le jeu intègre de nouveaux éléments, il le fait intelligemment, que ce soit quelques scènes supplémentaires par rapport au jeu d’origine ou d’intégrer les différentes poudres permettant d’avoir des munitions supplémentaires. Si ce dernier point peut sembler problématique pour un jeu qui pousse à fuir les combats le plus possible et à conserver les munitions, ce détail est contre-balancé par la résistance des zombies, nous obligeant toujours à fuir le combat plutôt qu’à faire face aux zombies qui s’avancent vers nous.

Resident Evil 2

En définitive, ce remake de Resident Evil 2 est une réussite sur de nombreux points. Il arrive à nous emporter dans son univers et même si sa durée de vie peut paraitre courte, comptez environ 5h par campagne pour un total de 10h, force est de constater qu’on ne voit pas le temps passer pendant ces heures et une fois pris au jeu, on a du mal à s’arrêter. Une durée de vie courte certes, mais intense, qui nous poussera à repartir à l’aventure pour obtenir un meilleur score ou pour les plus téméraires, à relancer dans un niveau de difficulté supérieur.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Système de combat bien pensé et énigmes prenantes
  • Ambiance glauque et oppressante présente du début à la fin
  • Un véritable exemple en matière de remake

Points faibles

  • Les déplacements des personages un peu lourds par moment
  • Pas de musique vraiment marquante
9

Amazing

Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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