TEST – River City Girls : un beat’em up fun et exigeant

river city girls wayforward arc system works

River City Girls est une suite/hommage à River City Ransom, vieux Beat’em Up des années 90 qui mettait en scène Kunio et Riki, deux protagonistes dont l’objectif était de retrouver leurs copines respectives qui avaient été kidnappées. Dans cet opus développé par WayForward (les créateurs de Shantae), la situation est inversée, et c’est cette fois-ci Kyoko et Misako – les copines des deux garçons sus-cités – qui vont devoir partir en mission de sauvetage à grands coups de pains et de bancs dans la tronche. 

• Genre : Beat’em Up 2D
• Développeur / éditeur : WayForward / Arc Systems Work
• Support de test : Switch
• Version du jeu utilisée : version dématérialisée (eShop), fournie par l’éditeur
• Disponible sur : Switch, PC, PS4, Xbox One

Code Kyoko

Le gameplay de River City Girls est assez classique et respecte quasiment à la lettre celui des vieux beat’em all comme River City Ransom ou encore Streets of Rage. On y retrouve ainsi des contrôles aussi rigides que ses aînés, avec des déplacements sur deux axes au sein d’environnement en 2D avec impression de profondeur. Un double appui sur une flèche de direction vous fait courir ou esquiver, et les combos s’articulent essentiellement autour des classiques touches dédiées aux coups légers/coups lourds/coups spéciaux/saut. Des contrôles bien vintage, donc, dont nous allons reparler un peu plus bas.

river city girls

Autant vous prévenir tout de suite : River City Girls a également pris le soin de rendre hommage au niveau de difficulté des vieux jeux de l’époque. Proposant un mode normal et difficile, il vous faudra déjà bien vous accrocher en mode normal si vous n’êtes pas un habitué des salles d’arcade ou des jeux du genre. Les KO arrivent souvent en mode exploration face aux ennemis standards (avec perte d’argent à la clé), et les boss vont vous donner beaucoup, beaucoup de fil à retordre. Un challenge qui plaira aux fans de ce genre de jeu, mais qui rebutera rapidement les plus casu qui auraient été attirés par la direction artistique réussie et l’ambiance barrée de River City Girls. Un mode facile aurait donc été appréciable, ne serait-ce que pour servir de tremplin aux débutants avant que ceux-ci ne s’essaient à un niveau de difficulté plus élevé.

Cependant, précisons que le jeu offre au joueur la possibilité de jouer en coopération, ce qui permet de compenser légèrement la difficulté si vous avez quelqu’un de disponible sous le coude. Notons également que River City Girls propose un système de leveling ainsi que des équipements et un inventaire à consommables, ce qui permet au jeu de sortir brièvement de l’adaptation pure et dure des vieux titres dont il s’inspire. Les moins habitués du genre (et les plus patients d’entre eux) pourront d’ailleurs compter sur le leveling pour essayer de compenser la difficulté.

Misako-tribution

Mais au-delà de son gameplay vintage qui va faire grincer plus d’une manette, River City Girls brille par son enrobage graphique tout droit tiré de l’univers anime et manga, usant et abusant des codes de ces deux genres, jouant même parfois avec le quatrième mur. L’univers assume totalement son côté déjanté, et l’humour qui parsème l’aventure ne manquera pas de faire rire et sourire de façon régulière.

Les deux protagonistes poussent à fond le concept des furyô (« voyous » ou « petit frappe » en japonais), ce qui colle parfaitement à l’ambiance castagne du jeu, et c’est même tout le travail de chara-design qui a fait l’objet d’un soin tout particulier. On est ici face à un univers solidement cinglé, qu’on jurerait avoir déjà vu en anime tellement l’ensemble tient la route au-delà de l’adoption du simple style visuel. Les cinématiques et autres cut-scenes sont souvent à mourir de rire, à l’image de l’introduction des boss qui fait penser à Scott Pilgrim vs. the World et ses légendaires mises en scène d’arrivée des ex maléfiques.

river city girls

Mais cet enrobage visuel et humoristique d’excellente qualité qui aurait pu porter le jeu vers des publics plus variés et moins spécifiques se retrouve hélas handicapé par cette jouabilité vieillotte et cette difficulté parfois trop punitive pour le quidam. Malgré tout, River City Girls est loin d’être un mauvais jeu, celui-ci se destine tout simplement aux habitués du genre ainsi qu’aux plus acharnés des joueurs plus casual qui pourront y voir là un challenge à relever.

[arve url= »https://youtu.be/ug0nnO0geLU » mode= »normal » title= »River City Girls – intro » description= »River City Girls – intro » maxwidth= »776″ /]

 

L’hommage de River City Girls aux beat’em up 2D de l’époque est à la fois ce qui fait sa force mais aussi sa faiblesse. Si les bagarreurs aguerris qui ont fait leurs armes sur Streets of Rage et cie ne verront aucun inconvénient à rempiler avec un gameplay similaire, les autres risquent de moins apprécier la rigidité des contrôles qui auraient gagné à être un peu plus modernes et souples. C’est d’autant plus dommage que River City Girls possède une direction artistique très fun et un humour décapant capables de toucher un public plus vaste que celui des seuls amateurs de beat’em up old-school.

 

N’hésitez pas à réagir à ce test en commentaire ou sur les réseaux sociaux via Facebook / Twitter / Instagram, ou à vous abonner à notre compte curateur Steam pour retrouver nos tests PC (et pour suivre nos inénarrables péripéties en direct ou en différé, sachez que nous sommes aussi sur Twitch !). Enfin, vous pouvez également consulter nos derniers tests via ce lien.

Points forts

  • Drôle, fun, et totalement barré
  • Des cinématiques animées de très bonne facture
  • La possibilité d'améliorer son personnage via leveling, achats de techniques, ainsi que d'accessoires
  • Une difficulté qui plaira aux fans du genre
  • Excellente bande-son, en accord avec l'ambiance du jeu

Points faibles

  • Une difficulté qui rebutera les débutants en l'absence de mode facile
  • Une jouabilité trop rigide qui, même s'il s'agit d'un hommage, agace vite
7

Good

Co-fondateur de Try aGame, pinailleur en chef, et amateur de belles histoires.

Mot de passe oublié