TEST – Senran Kagura: Peach Beach Splash, le bon goût prend l’eau

Je vous emmène cette fois dans l'univers de Senran Kagura: Peach Beach Splash où il ne fait pas bon être prude ou allergique au mauvais goût. Vous voilà désormais prévenus, maintenant on peut y aller.

Senran Kagura: Peach Beach Splash

(testé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur)

Senran Kagura: Peach Beach SplashIssu d’un univers qui comprend des mangas, des animes et bien entendu des jeux vidéo, Senran Kagura: Peach Beach Splash est le dernier titre en date de la sulfureuse licence éditée par Marvelous Entertainment. Si vous ne connaissez pas Senran Kagura, vous vous demandez sans doute pourquoi j’utilise, peut-être par euphémisme, le terme « sulfureuse » mais croyez-moi, à la lecture de ce test, vous le comprendrez bien vite. Je vais d’ailleurs m’appliquer, au cours de ces quelques lignes que vous allez lire, à faire la part entre la forme et le fond de ce Senran Kagura: Peach Beach Splash sous peine de passer à côté de ce que la globalité du jeu offre. Trêve de palabres, je me jette à l’eau pour ce test.

En panne de décence

Senran Kagura: Peach Beach Splash débute avec l’organisation d’un tournoi très spécial intitulé Peach Beach Splash. Désormais vous connaissez l’origine du titre du jeu. Ce tournoi est en fait une compétition où les participants devront s’affronter à coup de pistolets à eau. Jusque là rien de bien méchant. C’est dans ce cadre que sont importées (et c’est le bon terme) les élèves des écoles de Shinobi que connaissent les habitués de Senran Kagura. Pour les néophytes, sachez que ces élèves sont toutes de sexe féminin, que la quasi-totalité d’entre-elles ont des poitrines défiant les lois de la nature alors que la plupart d’entre-elles sont de jeunes adolescentes. Vous commencez à voir poindre le problème ?

Senran Kagura: Peach Beach SplashEnfin… maintenant qu’elles ont été invoquées sur le lieu du tournoi sans qu’on leur demande leur avis (la magie tout ça), autant qu’elles participent au Peach Beach Splash… en tout petit bikini. Pour le scénario famélique, ces jeux de pistolets à eau cachent en fait quelque chose de plus sombre que l’on pourra découvrir au travers de plusieurs arcs narratifs sans grande saveur et mis en scène avec des plans fixes où seules les poitrines tressautent. On nous propose ainsi de suivre la participation de chacune des écoles de Shinobi présentes au tournoi. Seulement, on sent bien que pour le concept du soft, ces jeux de pistolets à eau sont surtout un prétexte pour littéralement foutre des gamines à poil. Il est bien là le problème numéro 1, c’est que le titre jouit de toute une esthétique vulgaire mettant en scène des adolescentes. Parmi les illustrations que l’on est amenés à croiser figurent au programme (entre autres) des poses lascives, des tripotages de poitrine ou du fétichisme sur les tenues (écolière, french maid, bonne sœur…). Il y a également un petit mode bonus intitulé « Caresses » qui permet aux joueurs de tripoter les filles avec des mains virtuelles, l’occasion de malaxer, de tirer, de caresser les opulentes poitrines qui bénéficient d’une modélisation et d’une animation impeccables.

La vulgarité est également palpable avec la personnalité et les propos des filles. Certaines sont des perverses libidineuses tandis que d’autres sont ouvertement sado-masochistes. S’en suivent donc des dialogues surréalistes où une nénette supplie d’être frappée pendant qu’une autre se délecte abondamment des courbes humides (à cause de l’eau hein) de l’une de ses camarades de jeu. Notons au passage que le jeu a été traduit en français et que les voix sont en japonais. Les doublages collent d’ailleurs parfaitement à cette ambiance voulue par le jeu entre les voix de cruches et les petits cris stridents.

Il y a forcement des moments de gêne qui vont s’installer auprès des joueurs non avertis et le mauvais goût ne plaira donc pas à tout le monde. Le jeu s’adresse dès lors uniquement à un public bien défini et à l’aise avec cette esthétique. Dommage car les dessins de Senran Kagura: Peach Beach Splash bénéficient d’un joli coup de crayon. Les rares cinématiques en animé sont jolies également et même si les graphismes du titre ne sont pas époustouflants les couleurs vives des personnages sont plaisantes. En plus de ça, ce Senran Kagura cache un concept plutôt fun.

Senran Kagura: Peach Beach SplashItsi Bitsi Petit Bikini

Voilà, je vais essayer de mettre de côté toute l’esthétique vulgaire pour me concentrer sur le gameplay en lui-même. Le jeu est un TPS qui, comme je l’ai dit plus haut, fait la part belle aux pistolets à eau. Alors je ne parle pas des petits jouets moisis que l’on trouve à la supérette du coin en bord de mer. Les filles sont très bien équipées puisque l’on trouve parmi les armes proposées des gaitling, des snipers, des fusils d’assaut ou encore des lances-roquettes… toujours à eau bien-sûr. La diversité des armes assure donc une variation dans notre manière de jouer en fonction de notre outil de prédilection.

Comme dans n’importe quel jeu de tir, les munitions ne sont pas illimitées, il faudra gérer la jauge d’eau qui se vide plus ou moins vite en fonction de l’arme utilisée. Seulement, la jauge ne sert pas qu’à vos armes puisque les élèves Shinobis sont dotées de propulseurs qui leur permettent de dasher en avant ou sur les côtés ou bien de s’élever dans les airs tout ça pour pouvoir esquiver les jets ennemis. Une fois bien maitrisé, ce système de propulsion est amusant à utiliser. Enfin, une fois la jauge vide, pas besoin de trouver un point d’eau, il suffira simplement de pomper son pistolet à eau et la jauge se remplira comme par magie. Irréaliste certes, mais bien pratique.

L’autre particularité très intéressante de ce Senran Kagura: Peach Beach Splash vient de son système de cartes. En fait, les armes ainsi que les différentes compétences s’équipent sur les personnages via des cartes de jeu. Les cartes d’armes assignent l’arme que l’on a entre les mains, celles de compétences offrent soit divers bonus comme la baisse des dégâts ennemis ou la restauration de points de santé, soit des attaques spéciales comme des projectiles de glace ou de feu. Les cartes ont toutes un niveau de rareté, évidemment plus la carte est rare, plus elle sera puissante. En plus de cela, la puissance de chacune des cartes peut être augmentée pour améliorer leur efficacité. En effet, elles ont des jauges d’expérience qui se rempliront grâce à des points obtenus avec les cartes en double. Hé oui ! Pas d’échanges dans la cours de recré pour les doublons. En fonction de la rareté de la carte en double, on obtient un nombre défini de points que l’on peut dépenser pour augmenter les cartes de notre choix : armes, compétences ou bien le niveau de l’un des personnages qui bénéficient du même système de progression. Il y a près de 900 cartes à collectionner, ce qui peut rendre addict les joueurs atteints de collectionite aiguë, et le roster compte plus de 30 personnages ce qui est plutôt conséquent.

Je dois bien l’avouer, ce système est bien pensé et il permet même d’instaurer un côté stratégique puisque pour certaines missions on doit gérer le deck de notre équipe et il faudra faire en sorte de bien l’équilibrer pour s’en sortir en niveau de difficulté maximale. Le niveau normal étant quant à lui une véritable promenade de santé. A noter que les decks se composent d’une carte arme (pas de changement d’arme pendant une mission donc), de 6 cartes compétences et de 3 cartes compagnons (qui sont grosso modo des compétences). Durant les matchs (ou missions), vous pourrez utiliser les cartes de votre deck pour tenter de renverser le cours de la partie.

Eau tempora, Eau mores

Pour parler des matchs en eux-mêmes, ils sont fun à jouer. On est dans du TPS à la cool, on s’amuse avec les dashs et on vole dans tous les sens en tirant de gros jets d’eau de partout; ce qui rend peut-être la lisibilité de l’action assez confuse par moment. Les parties sont tout de même frénétiques, sans le moindre temps mort et c’est d’ailleurs plutôt jouissif. Le titre est par ailleurs assez facile à maitriser, le rendant donc très accessible. La présence d’un mode de visée automatique aidant bien la prise en main. Cependant, il est bien difficile d’y passer des heures sans finir par s’ennuyer. Le concept est vraiment fun oui, mais assez redondant à la longue. Les missions solo n’offrent d’ailleurs pas de variations hormis sur les boss. Les IA sont parfois à la ramasse et il arrive de croiser des personnages courant bêtement contre les murs. Alors il y a bien du multijoueur avec des modes Domination, Capture de drapeau ou Survie en coop mais j’ai dû être très très patient pour pouvoir jouer quelques parties. Énorme malchance ou serveur déserté ? Telle est la question.

Je finirai sur le déroulement des matchs en parlant de ce que Senran Kagura: Peach Beach Splash appelle pudiquement les finishs coquins. Une fois que l’on descend les PV d’un adversaire à zéro, l’occasion nous est donnée de l’humilier une dernière fois. En s’approchant de notre victime, on peut, à l’aide d’un petit canard cracheur d’eau, faire sauter une partie du bikini de la jeune demoiselle à terre. La pauvre fille se retrouvant alors la poitrine ou les fesses à l’air selon la partie du maillot que l’on aura visée. Rassurez-vous de petits halos de lumière viennent à peine masquer les zones les plus intimes. Malgré tout, le bon goût se noie bel et bien dans ces dernières gouttes.Senran Kagura: Peach Beach Splash

Derrière toute la vulgarité malsaine se cachent pourtant quelques bonnes idées de gameplay donnant lieu à des parties très amusantes… bien qu’un peu répétitives. Toujours est-il que Senran Kagura: Peach Beach Splash plongera à coup sûr le commun des mortels dans une sensation de malaise à de nombreux moments pour les raisons évoquées dans ce test. Marvelous pond là, encore une fois, un jeu de niche. Le jeu ne peut pas intéresser un large public et à vrai dire, je pense bien qu’il s’en moque. Les fans de la licence accrocheront, les autres passeront.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un gameplay accessible
  • Le système de cartes accrocheur
  • Des parties fun et nerveuses

Points faibles

  • Une esthétique vulgaire et malsaine
  • Un manque de variété
  • Une IA pas toujours en forme
6

Fair

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hibari
hibari
4 années il y a

je viens d’acheter le jeu je ne connaissait pas la serie, car le test m’a permit de comprendre un peu mieux , car j’ai pas compris le systeme de carte , , les personnage sont trop jolie et trop kawaisque
hibari et homura sont ma preferé

Hibari
Hibari
4 années il y a

le jeu est tres marrant , meme si c’est pas mon type de jeu de base . merci pour ce test , j’irai voir l’anime vue que j’en apprend l’existance.

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