TEST – State of Decay 2 : la survie dans la gestion

Après quelques semaines et quelques patchs, voici notre test de State of Decay 2.

Développeur : Undead Labs
Genre : Gestion / Survie
Date de sortie initiale : 22 mai 2018
Supports : PC et Xbox One
Version pour le test : Xbox One

 

State of Decay 2 est disponible depuis trois semaines sur PC et Xbox One (et en cross-play svp) et les premiers retours n’étaient pas des plus accueillants chez la presse. De notre côté, nous avons eu la chance de nous y lancer après la mise en place de quelques patchs et nous n’avons eu que peu de bugs à déplorer. Undead Labs a repris la formule du premier épisode, à savoir un camp à gérer, un aspect gestion à ne pas négliger avec des ressources à aller chercher et un danger permanent qui vous forcera à tenter de survivre coûte que coûte. Sans surprise, ils ont approfondi chaque système du jeu et implémenté de multiples nouveautés. Pour quelle expérience de jeu ? Tentons d’apporter quelques réponses.

Précision : Ce ne seront pas nos screenshots qui illustreront ce test, problème technique.

Scénario

L’histoire – ni même l’écriture – de State of Decay 2 ne fait pas preuve de la plus grande imagination de la part des créateurs. Il n’existe pas de réel scénario puisque l’on nous met simplement dans une situation de survie. On ne suit pas un fil conducteur, nous allons simplement dans un endroit à un autre pour subvenir à nos besoins, découvrir le concept de par les mécaniques de gestion, explorer la carte et fouiller tous les lieux, rencontrer les différents PNJ pour échanger du matos ou les enrôler. Par contre, avant de commencer votre partie, on vous laisse simplement choisir dans quelle situation plonger par le choix de personnages à gérer, chacun ayant des caractéristiques, des personnalités et des besoins propres. Les quêtes manquent de clarté quant à certains objectifs mais on retient surtout que l’histoire relève du gameplay, qu’elle n’est jamais trop mise en avant et qu’elle laisse les survivants faire vivre le jeu sans trop d’effort.

state of decay 2

Après, il n’existe pas de grand bousculement dans votre progression hormis la rencontre de zombies dangereux avec les boursouflés, les mastodontes, les hordes ou les sauvages. C’est peut-être notre plus grand regret, nous aurions aimé des événements aléatoires à l’instar du jeu de société Dead of Winter qui se rapproche du concept de State of Decay 2. Or, ici l’aventure est répétitive, on répète les mêmes schémas, certes c’est réaliste mais cela manque de peps malgré le danger omniprésent. Le rythme, c’est à vous de le maîtriser en choisissant vos activités, à savoir la recherche de ressources, la destruction d’infestations ou de cœurs de peste. Ce qui nous amène directement aux mécaniques de jeu.

Gameplay

Survivre, oui. Construire et se donner des perspectives d’avenir, c’est encore mieux. Dans State of Decay 2, nous revenons vraiment aux mécaniques d’un titre de gestion. Former une communauté avec des personnages qui possèdent chacun leurs traits de personnalités, leurs capacités et leurs besoins, cela demeure vraiment prenant. Choisir d’accueillir un nouveau survivant dans son camp ou pas, choisir d’euthanasier, de guérir ou d’exiler un infesté, faire évoluer son domaine de compétences, c’est appréciable de bout en bout. Notamment lorsque l’on sait que certaines compétences sont très utiles pour le développement de votre camp, qu’ils permettent de débloquer certaines fonctionnalités.

Le camp nous rappelle plus que jamais qu’il s’agit plus d’un jeu de gestion qu’un jeu de survie, avec des mécaniques pour construire une vie dans la communauté plutôt que multiplier et renforcer des barricades. C’est une petite déception vu le nombre d’invasions et de zombies aux alentours chaque fois que l’on s’y trouve, nous aurions apprécié profiter de plus de fonctionnalités de prévention sur le camp en matière de sécurité. Dans State of Decay 2, la meilleure défense c’est l’attaque, il faut donc être en mouvement en permanence afin d’aller éradiquer les cœurs de peste, infestations et vagues d’ennemis.

state of decay 2

Pour le coup, si on retrouve une réelle profondeur dans les mécaniques de gestion, la survie et les phases d’exploration ne profitent pas du même sort. Le gameplay en tant que Third-Person-Shooter est basique, viser et tirer, dans la tête de préférence. Fouiller les matériaux ne se réalise qu’en maintenant un bouton appuyé et attendre ou précipiter la fouille, ce qui risque d’interpeller les morts aux alentours.

En matière de bestiaire, la variété est appréciable mais elle ne prive pas le rythme d’une certaine répétitivité car au bout de quelques heures, on a tout vu. Le cycle de votre journée se répète ensuite rapidement. Néanmoins, le concept est maîtrisé, l’immersion est réussie, ce qui nous fait apprécier le soft lors de nos différentes sessions de jeu. Explications.

Immersion

Si le concept de State of Decay 2 est brillant, il est surtout addictif. Même si les graphismes sont globalement en deçà de ce que proposent les consoles Xbox One, le concept et la réalisation nous permettent de profiter d’agréables sensations de jeu. Le stress, on le ressent, la crainte et l’appréhension également et ce dans diverses situations. Lorsque l’on se presse de fouiller et que l’on est à court de munitions, petite sueur froide. Lorsque l’on explore la carte et certaines maisons, on se met à espérer qu’on ne retrouvera pas trop de hurleurs (ceux-là gueulent dès qu’ils vous voient), ni de sauvages (ceux-ci vous poursuivent à quatre pattes), ni de mastodontes (qui portent trop bien leur nom tant ils sont difficiles à mettre à terre) ni de boursoufleurs (quoique, une balle dans le bide et ils explosent). Même si les séquences deviennent redondantes, on se plaît à arpenter toute la map, fouiller tous les bâtiments, les maisons, déménager dans une autre région et recommencer à faire face à tous les dangers de ce monde ouvert, à mettre en action toutes les mécaniques que l’aspect gestion exige.

Certains détails restent à soigner tout de même. Il demeure bien dommage de se retrouver avec une base pleine de zombies alors que l’on aurait pu transporter les cadavres ou les empiler pour des barricades. De même, un monde plus interactif en solo aurait été appréciable car c’est clairement le joueur qui fait l’action et que les autres camps de survivants n’influent pas sur votre survie, ils sont là juste pour échanger et vous demander de l’aide pour les emmener d’un point A à un point B. L’écosystème est donc à revoir en solo. En multijoueur, on se régale et on remercie le cross-platform. La coopération online est vraiment quelque chose de captivant à plusieurs et nous permet de remplir les objectifs communs de façon plus rapide, moins redondante et simplement plus pratique car diminuant les allers et retours. On pourrait vous détailler tous les détails de ce State of Decay 2 mais il fait partie de cette catégorie de titre qui se découvre seul et qui se dégustera par ce parfum si précieux de la découverte malgré ses quelques défauts.

State of Decay 2 offre une expérience de jeu certes répétitive mais très addictive comme de nombreux titres de gestion. Car s’il présente des airs de jeu à la troisième personne, mêlant univers post-apocalyptique et mécaniques de survie, il profite de fonctionnalités approfondies en matière de gestion, ce qui rend le concept très prenant. Ce bon mélange des genres nous plonge dans une expérience de jeu immersive dont il nous est difficile de sortir malgré des séquences de jeu redondantes et des graphismes loin des standards de la Xbox One.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Le développement des compétences
  • Mélange efficace entre gestion et survie
  • Un concept addictif
  • Le système d'influence bien pensé
  • Coop online

Points faibles

  • Pas de consignes à donner aux autres
  • Des lieux qui se ressemblent un peu partout
  • Quelques bugs à déplorer
7.5

Good

Toujours dans la magique potion du jeu vidéo !
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