TEST – Digimon Story Cyber Sleuth Hacker’s Memory, simple copie ?

Moins de deux ans après le dernier opus, Digimon Story Cyber Sleuth Hacker's Memory arrive en Europe pour permettre aux fans de replonger dans le monde digital. Reste à savoir ce que cette nouvelle aventure nous propose.

Le test de Digimon Story Cyber Sleuth Hacker’s Memory est réalisé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur.

Digimon Story Cyber Sleuth Hacker's Memory

Retour dans le monde digital

Il y a maintenant deux ans que débarquait Digimon Story Cyber Sleuth sur PS4 et PS Vita en Europe. Adaptant l’univers aux jeux vidéo, le soft avait le mérite de proposer une aventure intéressante, avec des combats au tour par tour mettant en avant l’aspect stratégique de ces derniers, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. Ainsi, lorsque Bandai Namco a dévoilé l’arrivée d’un nouvel opus avec Hacker’s Memory, ainsi que les vidéos qui ont suivi, les joueurs avaient de quoi être ravis. Reste à savoir ce que celui-ci va nous proposer et quelles sont les nouveautés par rapport au premier opus.

Hacker’s Memory propose donc aux joueurs de vivre une histoire se déroulant en parallèle de celle du premier jeu, mais avec un personnage principal différent et dans un tout autre environnement : celui des hackers. Cela permet de retrouver certains personnages, voire de croiser le personnage principal du premier jeu, en train de vivre son aventure de son côté. Ici, notre héros a été victime d’un vol de compte et cherche à le récupérer en parcourant Eden, le monde digital, accompagné par un groupe de hacker qui vont le former tout au long de l’aventure pour devenir l’un des leurs. Bien entendu, les hackers utilisent des Digimon pour combattre ou comme outils pour leurs activités et rapidement, le héros doit à son tour utiliser ces derniers pour réussir à découvrir les secrets qui entourent Eden, mais aussi pour mener à bien les missions que les personnages lui donneront au fil de l’aventure.

Comme une sensation de déjà-vu

Très rapidement, on se rend compte que le jeu ressemble beaucoup au premier opus et souffre des mêmes défauts. Tout d’abord, comme son prédécesseur, les dialogues sont extrêmement longs et souvent peu intéressants. Il arrive même que des échanges avec un personnage n’ait d’autre objectif que d’échanger des banalités, comme « j’aime bien cette friandise », ce qui n’a aucune importance et qui ont le don d’irriter les joueurs qui veulent simplement prendre part à des combats de digimons. C’est donc un défaut qui risque fort de décourager les joueurs qui finiront par décrocher rapidement, surtout que le jeu est intégralement en anglais, ce qui risque de pousser certains joueurs à laisser tomber. Cependant, l’histoire du jeu est vraiment intéressante et les joueurs qui aiment cet univers devraient trouver leur compte.

Dans le monde réel, le joueurs pourra visiter certains quartiers, mais il faut souligner que plusieurs d’entre eux étaient déjà dans l’opus précédent et on retrouve ici les mêmes lieux, que ce soit Shinjuku ou Nakano Broadway. Ceux ayant déjà joué au jeu précédent ne seront pas dépaysés et auront même une sensation de déjà-vu. C’est la même chose pour les donjons dans Eden, on retrouve Knowloon tel qu’on l’avait laissé, avec le même level design, bien que de nouveaux donjons ont été rajoutés, cela n’enlève en rien la sensation de déjà-vu avec les mêmes décors, qui se répètent.

Le labo digimon est encore de la partie et il est exactement le même que dans le jeu précédent, avec la possibilité de prendre part à des combats en ligne, de restaurer la vie de ses digimons ou encore d’acheter des objets. Les joueurs pourront aussi envoyer certaines créatures à la digifarm pour les assigner à divers tâches, comme l’entrainement, la recherche d’objet ou d’affaires. Ils pourront aussi débloquer de nouveaux digimons en ayant collecté suffisamment de données sur ceux-ci et les faire digivoluer si ceux-ci ont atteint un niveau suffisant. En effet, l’un des points forts dans Digimon, c’est que le joueur peut choisir l’évolution que prendra sa créature, et pour un digimon, il y a plusieurs évolutions possibles à chaque niveau d’évolution, que ce soit le niveau entrainement, disciple, champion, mega ou les stades supérieurs. Ainsi, les joueurs auront l’embarras du choix pour faire digivoluer leur créatures. Enfin, les joueurs peuvent aussi décider de sacrifier des digimons moins forts pour faire gagner de l’expérience à leurs digimons plus puissants.

Digimon Story Cyber Sleuth Hacker’s Memory, copie carbone ?

Concernant les combats, on retrouve la même logique que dans le jeu précédent : des combats à trois contre trois au maximum, en respectant un ordre de passage à droite de l’écran. Quand vient son tour, un digimon peut  décider d’attaquer, d’utiliser une attaque spéciale consommant des Points de Capacité, ou encore de se mettre en garde. Le joueur peut aussi décider d’utiliser le tour d’un de ses digimons pour utiliser un objet ou encore permuter l’une de ses créatures avec ceux qu’il a en réserve afin de les protéger. Il est parfois sage de mettre l’un de ses digimons en retrait si celui-ci n’a pas le bon attribut. En effet, les digimons peuvent être soit de type Vaccin, Virus ou Donnée avec un système de Pierre-Feuille-Ciseau, chaque type étant fort contre un autre et faible contre celui restant, obligeant le joueur à adapter son équipe en conséquence. En plus de cela, il faut aussi prendre en compte le type élémentaire des digimons, allant de feu, eau, terre à lumière, ténèbre, pouvant permettre de doubler, voir tripler les dégâts. Une fois cela assimilé, les combats deviennent stratégiques et remporter la victoire ne se fera qu’en ayant la meilleure équipe possible pour les différentes situations.

Il faut cependant noter que le soft offre une nouveauté par rapport au titre précédent : les combats de territoires. Dans ces combats spécifiques, le héros fait équipe avec deux autres hackers. L’objectif ici n’est pas forcément d’abattre les adversaires, mais souvent de prendre contrôle de la zone, en marquant un certain nombre de point. Pour marquer des points, il faut déplacer notre héros et ses coéquipiers sur la carte, chaque zone rapportant des points pouvant aller jusqu’à 10 points. Bien entendu, l’équipe adverse a le même objectif et il faudra se battre pour remporter la victoire. Ainsi, lorsque deux personnages veulent s’emparer de la même position, il faudra se battre, bien que le combat ne dure qu’un tour dans ce mode de jeu, il faudra tout faire pour éliminer toute l’équipe adverse pour prendre sa place. Les personnages dont l’équipe a été éliminée retourne à leur point de départ, ce qui rend plus difficile la conquête du terrain. Ce mode de jeu est sympathique et revêt un aspect stratégique intéressant, ce qui est un bon point pour une nouveauté, même si celui-ci constitue l’une des rares nouveautés.

Concernant les graphismes, ont retrouve les mêmes que dans le précédent jeu. Les digimons sont bien représentés, permettant de retrouver ceux de l’anime et le style manga est parfait pour ce type de jeu. Concernant la bande-son, on retrouve beaucoup de musiques du premier opus, même si de nouvelles viennent se greffer. Cependant, celle-ci sont réellement agréables et accompagnent parfaitement l’aventure.

 

Au final, ce Digimon Story Cyber Sleuth Hacker’s Memory est un très bon RPG et un bon jeu dans l’univers Digimon. S’adressant autant à des connaisseurs qu’à des néophytes de cet univers, le soft devrait permettre aux joueurs de passer plusieurs dizaines d’heures de jeu bien occupé, mais il faut tout de même souligner que celui-ci ressemble beaucoup trop à son prédécesseur, ce qui risque de décourager certains joueurs. De plus, avec un jeu intégralement en anglais, celui-ci ne conviendra pas à tout le monde, surtout que l’histoire est importante dans ce jeu, malgré quelques longueurs concernant les dialogues.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Un rêve de gosse pour les fans de la série
  • Les différentes branches de digivolutions
  • Le mode de jeu domination

Points faibles

  • Les dialogues longs et inintéressants
  • Beaucoup trop similaire au jeu précédent
  • Entièrement en anglais
8.4

Great

Histoire - 7
Gameplay - 9
Bande-son - 8
Graphismes - 9
Durée de vie - 9
Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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