TEST – Ancestors The Humankind Odyssey

Faire vivre l’évolution humaine, tel est le défi de Ancestors The Humankind Odyssey

Développeur : Panache Digital Games
Éditeur : Private Division
Genre : Survival
Plateformes : PC, PS4, Xbox One
Date de sortie : 27 août 2019 (PC) et décembre 2019 (Consoles)
Support de test : PC (version fournie par l’éditeur)


L’avis de Cassomer : Sorti récemment sur consoles, j’ai eu la chance de tester Ancestors sur PS4. Magnifiquement bien adapté, le rendu est parfait, et le jeu ne nous ménage toujours pas ! Vous aurez beau choisir la solution de facilité en commençant le jeu, vous ne serez clairement pas avantagé. Très exigeant mais extrêmement enrichissant, Ancestors est le genre de jeu où vous recommencerez encore et encore des parties jusqu’à réussir à avancer. Actuellement, je suis à ma 13ème partie (oui, normalement ça porte malheur), et je n’ai toujours pas réussi à me lasser, j’avance petit à petit mais j’avance ! Jouer sans un guide à côté est un peu suicidaire mais pas impossible alors n’hésitez pas à consulter notre guide sur Try aGame. De plus, je trouve l’ambiance sonore tout simplement incroyable et primordiale dans le jeu. D’ordinaire, je suis du genre à me passer du son mais avec Ancestors c’est tout bonnement impossible. La musique est omniprésente mais ne pèse pas dans le gameplay, ce qui est assez rare pour être souligné !

 

En moyenne, les sites de jeux vidéo vous font le coup au moins une fois par an. Alors ne dérogeons pas à la règle : Ancestors The Humankind Odyssey est un jeu concept, une expérience. Lle jeu de Panache Digital Games, en effet, a pour ambition de nous faire revivre l’évolution humaine en partant de 10 millions d’années avant notre ère. Le défi de Patrice Desilets, directeur créatif des trois premiers Assassin’s Creed, est-il réussi ?

Attention, jeu exigeant

Avant même le lancement du jeu, Ancestors The Humankind Odyssey a la gentillesse de vous prévenir : il va vous laisser découvrir les rouages de l’évolution, pas d’aide ou de tutoriel de disponible, pas vraiment d’indication mais, au final, pas non plus une seule façon de survivre et d’évoluer. D’ailleurs en terme de mode de difficulté, le jeu propose un mode « Captivant » sans interface ni didacticiel, à expérimenter une fois le jeu déjà pris en main.

Du coup, on se lance à la découverte de la tribu, des individus de trois ages qu’il va falloir mener dans le long voyage que représente la survie et la domestication d’un environnement très hostile. En cela, on peut déjà le dire dès le début de cette critique : ce jeu n’est pas fait pour tous les joueurs. Car il demandera de la patience, une énorme envie d’expérimenter, de découvrir et de refaire encore et encore certaines actions et surtout de recommencer le jeu encore et encore suite à des décès anticipés. D’ailleurs, saviez-vous que le jeu ne vous permet pas de sauvegarder quand bon vous semble ou de le faire sur plusieurs emplacements pour éviter une fin de partie précipitée ?

Ce sont les créationnistes qui vont être contents

Alors jouons le jeu nous aussi. Puisque Ancestors The Humankind Odyssey veut garder ses secrets, ne les dévoilons pas, du moins pas si cela n’est pas strictement nécessaire pour que vous vous en fassiez un avis objectif. Votre partie peut être paramétrable, sur votre sexe de départ (qui n’aura aucun incidence sur la suite), votre zone de départ, ou encore la taille de votre tribu. Restez humble, prenez la plus grande. Et vous voilà lâché en pleine jungle/forêt préhistorique au sein d’un clan qui ne sait que survivre.

Vous allez devoir identifier les ressources présentes autour de vous et apprendre à les utiliser. En premier lieu, les ressources nourricières, puis les autres. Vous ferez des piles pour stocker, mais aussi pour protéger votre refuge. Pour procéder, vous pourrez compter sur votre odorat et votre ouïe mais aussi sur votre intelligence ; vos mains serviront à récolter, mais aussi à altérer vos matières premières pour façonner des outils ou construire des éléments permettant de développer votre habitat.

Le jeu mise aussi beaucoup sur la communication entre les membres de la tribu, le toilettage sera une façon de créer des liens pour former des couples, car on le rappelle le but est de développer et d’évoluer votre population sur 8 millions d’années, et donc, à un moment donné il va falloir procréer. Votre tribu s’agrandira certes par les naissances, mais aussi entrouvrant la porte à des individus solitaires ayant des manques ou des besoins à satisfaire. A vous d’identifier via leurs gestuelles la nature du problème pour y remédier et ainsi voir arriver un nouveau venu. D’ailleurs, les parties lancées ne proposaient pas de parité entre mâles et femelles, ce qui est tout de suite moins évident pour donner naissance quand on sait que le jeu se base sur la notion de couple monogame. Il faudra alors que vous contrôliez les individus les uns après les autres pour créer des couples.

Il était une fois les vies

Le jeu ne vous met pas dans le rôle d’un mâle dominant, ni même d’un membre d’une lignée, mais bien dans le rôle de la tribu en elle-même. Vous pourrez alors prendre contrôles des membres individuellement en vous rapprochant d’eux.
Utiliser encore et encore vos capacités et refaire plusieurs fois une même action développera des neurones supplémentaires et complémentaires, pour tous les individus de votre groupe en même temps. Quand vous jugerez le moment opportun, vous pourrez avancer de 15 années pour changer de génération, en ayant au préalable sélectionné des traits persistants. Si je pense que le jeu reste viable en spécialisant la race dans une branche (communication, dextérité, sens, intelligence) il sera aussi envisageable de toutes les développer. Assurez-vous, avant de faire un petit saut dans le futur que votre clan restera viable. Car si trop peu d’enfants constituent le groupe, vous vous retrouverez avec une tribu avec 2 ou 3 individus fertiles et peut-être tous du même sexe.

D’ailleurs, pour gagner la ressource permettant d’évoluer vous devrez vous balader avec les petits du clan. Point très positif, vous pourrez dépenser cette ressource quand bon vous semblera pour débloquer vos traits, facilitant ainsi votre expérience de jeu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que traits à débloquer sont présents en nombre conséquent.

La jungle ton univers impitoyable

Bon, maintenant, vous pouvez récolter de la nourriture, fabriquer des outils, construire, mais quid de l’environnement ? Hostile, la nature, hostile… Les prédateurs sont nombreux et il vous faudra apprendre à les faire fuir, à fuir soi-même, ou à les tuer le cas échéant. Citons de manière non exhaustive différents types de serpents mortels, des tigres à dent de sabre, des oiseaux pouvant vous emporter, ou encore des panthères et autres phacochères nerveux. D’ailleurs, vous pourrez utiliser le terrain pour rediriger un prédateur vers un autre, réglant ainsi la moitié du problème.

Lorsque vous partirez en expédition dans l’inconnu, le stress engendré par les menaces potentielles jouera sur l’affichage, le rendant plus oppressant, moins lisible. Et en cas d’attaque soutenue, votre personnage pourra partir en frénésie, en avançant sans s’arrêter, et vous pourrez juste orienter sa course. D’ailleurs l’esthétisme du jeu, à la fois simple et travaillée, rends le tout assez immersif, l’écran se blanchit quand la météo se fait froide et permet d’identifier les troubles qui vous assaillent (fracture, hémorragie, empoisonnement alimentaire…) esthétisme allant jusque dans vos rêves, des images apparaîtront pour vous aiguiller sur vos possibilités et prochaines étapes envisageables.

Même remarque pour la bande son, à la fois discrète et toujours dans l’ambiance du moment.

Au niveau environnement, si vous commencerez dans un refuge, a priori sécurisé, dans une cascade, vous aurez aussi à traverser des parties plus forestières ou marécageuses. Ces dernières étant les plus dangereuses pour des primates habitués à la sécurité relative des hauteurs. Et j’insiste sur le à priori, car la jungle dispose de plusieurs refuges qu’il vous faudra découvrir, tous ne sont pas sécurisés, et se faire attaquer par un tigre à dent de sabre alors qu’on construisait un nouveau lit de feuilles est toujours une source d’étonnement.

Enfin, notons que pour plus de lisibilité sûrement, le jeu propose un nombre limité de ressources par types.

Ancestors The Humankind Odyssey : le défaut de ses qualités ?

Ancestors hérite des défauts de son open world, quelques bugs, dont certains ont déjà été rectifiés par des patchs durant notre période de test, liés aux textures. Mais là où le bât blesse, c’est au niveau des contrôles. Se balancer d’arbre en arbre est un coup à prendre, idem pour le système de combat, et vous mourrez beaucoup au début. D’ailleurs, à la mort d’un individu, vous prendrez automatiquement le contrôle d’un autre membre de la tribu qui pourra être à vos cotés si vous êtes partis en expédition ou resté dans un refuge.

Un peu frustrant de mourir sur du pur gameplay en ayant raté une branche pour atterrir blessé sur un boa.

Sur son volet jeu historique, à chaque partie vous devrez tout réapprendre et refaire les mêmes actions, dans un environnement identique. Toutes vos parties auront les mêmes deux premières heures, sauf si vous êtes assez brave pour partir rapidement en exploration.

Enfin, parlons de l’autonomie de la tribu qui est quasi nulle. Elle boit quand vous buvez, mange quand vous mangez et c’est tout, les individus ne cherchent pas à tisser des liens par eux-mêmes ou à construire/récolter, vous devrez prendre le contrôle des primates pour le faire. Ceci dit, le personnage que vous contrôlez sera le seul à exprimer des besoins de soin, de faim et de soif. Enfin, ceci vaut pour les premières heures de jeu, puisque Ancestors The Humankind Odyssey devrait, selon ses créateurs, proposer une expérience d’une quarantaine d’heures. Et que, je l’écris sans honte, le Game Over s’est présenté trop de fois et de trop de raisons différentes pour aller bien loin et voir si le développement des neurones permettait un peu plus d’autonomie et de collaboration.

En bonus, nous vous offrons cette petite vidéo de découverte du Gameplay réalisée dans le plus pur style du documentaire animalier. Dans la foulée, n’hésitez pas à faire un tour sur nos autres réseaux sociaux : Facebook / Twitter / Instagram / Twitch / YouTube.

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Ancestors The Humankind Odyssey est un jeu exigeant, une expérience à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais un beau concept, tout de même, qui a dû demander un travail acharné et qui verra sûrement une communauté se construire autour de lui pour partager toutes les expériences quasi-uniques que les joueurs rencontreront au cours de leur partie.

Points forts

  • Les animations
  • La liberté d'expérimentation laissée au joueur
  • Un ensemble très cohérent et crédible
  • La modification contextuelle de l'affichage
  • La direction artistique dans son ensemble

Points faibles

  • La tribu manque d'autonomie
  • Une certaine redondance, voire routine
  • Des contrôles perfectibles (combat, acrobatie)
7.5

Good

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