Astro Bot réalise une entrée éclatante sur PlayStation 5.
Astro Bot montre une nouvelle fois qu’il est une valeur sûre pour Sony et la marque PlayStation.
Si la Team Asobi a survécu, non sans changement, à la restructuration de la maison mère, c’est bien pour une raison. Les précédents titres ont autant été acclamés par la presse que par la communauté. La Playroom d’Astro était un défouloir pour la première offre de réalité virtuelle, et le titre Astro Bot Rescue Mission a été couronné de succès tant l’équipe y a mis du cœur à l’ouvrage. À côté de ce nouveau Astro Bot sur PS5, le titre paru sur PSVR se montre comme un premier jet devant ce qui s’avère un titre de plates-formes accompli.
Du plaisir à l’état pur !
Je pourrais bien démarrer ce test par la direction artistique, par cette joyeuse bande-son, par tous ces clins d’œil à l’univers PlayStation, par cette caméra maîtrisée d’une main de maître, par cette ode à l’interaction qui définit si bien un game design royal. Cela dit, ce que l’on retient au bout de 5 minutes de jeu, c’est le plaisir que l’on ressent manette en mains.
Le plaisir, mesdames et messieurs. Le sourire qui ne disparaît jamais lors de la découverte du jeu. Puis l’excitation. L’envie de découvrir très rapidement ce que les développeurs nous ont concocté. J’ai retrouvé mon âme d’enfant qui découvre ce qui fait la simplicité d’un jeu de plates-formes en 3D, mais aussi sa richesse. Ces sentiments, je les ai aussi retrouvés chez mes enfants de 5 ans et de 14 ans, autant captivées que amusées par les péripéties d’Astro.
Il faut dire qu’on nous lance rapidement dans le grand bain à l’aide d’un gameplay simple mais qui exige aussi d’être précis. Cela rend le jeu accessible, mais permet aussi aux mécaniques d’être assimilées facilement, et rend le jeu d’autant plus divertissant.
L’utilisation de la DualSense fait… sens. Diriger le vaisseau avec la manette, un jeu d’enfants. Sortir le pad de terre, facile. Souffler dans les capteurs de la manette, une action que l’on fait en toute décontraction. Parce que c’est ça Astro Bot, une balade qu’il nous plait de prolonger le temps de quelque temps quitte à être déraisonnable.
Un appel à l’exploration
La progression d’Astro Bot est compartimentée en constellations à visiter. Chacune possède des mondes à explorer, et même des plus petites cachées… Et si chacune des planètes ne paraît pas si grande, elles cachent souvent un parcours de plates-formes inspiré. Mieux encore que ce cheminement, elles regorgent de multiples secrets et d’amis bots à délivrer.
Le message est clair de la part d’Asobi Studio : explorez ! Si vous pensez pouvoir enchaîner tous les niveaux en ligne droite, vous retournez rapidement sur les planètes que vous avez visitées. Pour explorer la constellation suivante, il faut non seulement terminer le parcours, mais aussi collecter un nombre précis de compagnons disséminés aux quatre coins de chaque planète. De même, si vous imaginiez trouver tous les amis d’Astro sans vous triturer un minimum les méninges, vous sous-estimez la créativité des développeurs.
C’est ce qu’il faut souligner, le travail de game design est remarquable. Bien plus que les patterns de boss, mais nous y reviendrons plus tard. A chacune de vos escapades sur une nouvelle planète, il faudra être attentif aux éléments du décor et à votre pouvoir. Il existe moult zones cachées, tant d’éléments avec lesquels interagir, et donc de choses à découvrir. Le jeu vous récompense alors de pièces, de petits compagnons trouvés ou de circuits à collecter, voire de niveaux secrets…
Néanmoins, ce n’est pas du tout une tare de se lancer dans une phase d’exploration. Si vous prenez votre temps pour tout analyser et enchaîner les interactions, vous prendrez alors votre pied car Asobo y a mis du cœur à l’ouvrage, et on sent tout l’amour de l’équipe. Cela fourmille de petits détails et il serait dommage de passer à côté. Surtout que le game design est en adéquation complète avec les mécaniques d’Astro Bot.
Joue-la comme tous nos héros !
Astro Bot présente un condensé de mécaniques très intéressantes, qui varient selon les planètes que vous explorez. Cela se manifeste par un équipement que l’on fournit la plupart du temps en début de niveau. Qu’il acquière des capacités de propulsions, d’envol, d’impact physique ou des aptitudes spatiales et temporelles, c’est au service de l’exploration et de la progression, mais aussi de notre liberté de mouvement. On peut librement faire joujou avec un nouveau gadget qui sera facile d’utilisation puisqu’il ne requiert que la touche R2 pour être utilisé, et un peu de pratique pour être assimilé.
Mieux encore lorsque notre Astro va emprunter des aptitudes de héros d’autres jeux PlayStation dans des niveaux dédiés, mais nous n’en dirons pas plus pour éviter de divulgâcher toutes ces particularités. Je peux simplement vous confier que ces hommages sont généreux dans le contenu, et donc dans les émotions qu’ils procurent.
D’ailleurs, ce contenu se montre à travers une cinquantaine de planètes. Si certains affichent une architecture similaire, on retrouve tout de même une variété appréciable. J’ai pour mémoire un niveau aquatique qui m’a totalement surpris car il montrait un design sphérique comprenant plusieurs niveaux (d’altitude) d’intérêt, forçant à être d’autant plus attentif pour ne rien louper (spoiler : j’en ai loupé…). Tandis que d’autres environnements affichaient une construction plus classique en matière de platforming, avec une progression plus linéaire. Mais il est clairement à souligner que les niveaux ont été dessinés de façon différente. Et on ne ressent pas de redondance.
Vivant et vivifiant
Astro Bot n’échappe pas aux habitudes de la licence en ce qui concerne la direction artistique. On retrouve souvent des décors aux couleurs chatoyantes, de quoi éveiller l’intérêt rapidement. On nous sert aussi du grand classique, à savoir des niveaux « thématiques ». Les uns se joueront dans la jungle, les autres dans des environnements enneigés. Mais là où le studio Asobi est le plus impressionnant, cela reste lorsqu’il nous plonge dans des prairies, des plages et d’autres décors aux couleurs très vives. On sent clairement que la faune et la flore vivent en harmonie et nous donne envie d’y retourner, surtout lorsqu’il nous manque des collectibles.
Néanmoins, il ne nous envoie pas seulement des lieux « cartes postales » aux panoramas paradisiaques, il se permet aussi de nous immerger dans des planètes avec des thèmes surprenants. J’ai été surpris lorsque j’ai dû arpenter un parcours sur le thème du casino, d’autant plus qu’il était réussi, tout comme celui du cimetière. L’ambiance est souvent de la partie, entre la direction artistique et la bande-son qui s’accorde bien à ce qui prend vie à l’écran.
D’ailleurs, il faut féliciter également le studio pour ça. Les ennemis et les PNJ qui constituent les différents niveaux apportent du dynamisme à nos sessions de jeu. S’il est accessible, il n’en demeure pas moins exigeant et il arrive souvent d’être touché par un adversaire, ce qui est synonyme de retour au dernier checkpoint. Si on chipote, on peut aussi dire que les patterns des ennemis n’inventent rien. On retrouve des ennemis classiques et ils ne seront pas si variés que cela.
Pareil pour les boss, j’ai retrouvé des similarités à ce que l’on a déjà connu chez d’autres licences (coucou Mario !), mais ce n’est pas une mauvaise référence ni un copier-coller total.
En nous donnant autant d’amour dès les premières minutes de jeu, on ne peut que s’y soumettre. Astro Bot représente un hommage parfait de la part d’Asobi aux jeux vidéo, à l’univers PlayStation et sa communauté. Il y a bien longtemps qu’un jeu de plates-formes – et pas seulement – n’avait pas crée autant d’engouement à l’idée de poursuivre, n’avait pas réveillé la flamme de l’enfant qui sommeille en moi, de par l’exploration et la découverte, l’interaction et le divertissement qu’il provoque. C’est un émerveillement, et ça l’a été pour toute la famille. Du plaisir et des sensations de jeu purs, une évasion complète, un jeu qui marquera cette année 2024.
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