Bienvenue dans l’univers Carmen Sandiego, un univers qui comprend des jeux vidéo (bien évidemment), des jeux télé et même des séries animées. Personnage créé en 1985, Carmen se voit héroïne de jeux à buts éducatifs. Le premier Opus Where in the world is Carmen Sandiego ? proposait une enquête permettant de tester les connaissances géographiques, sa suite When in time is Carmen Sandiego ? étant basée sur les connaissances historiques. Les joueurs auront aussi droit à une version astronomie avec des aliens pour compléter une ludothèque de 20 titres à ce jour, tandis que côté jeux TV, on suivait le même découpage avec toujours la même mission : identifier et retrouver le voleur d’une œuvre avant qu’il ne la transmette à Carmen Sandiego, la voleuse au trench et chapeau rouge.
Carmen Sandiego is here
Vous incarnerez la femme en rouge et devrez identifier le voleur sur la dynamique suivante : le vol, l’arrivée sur les lieux, le déclenchement du chronomètre de mission, la visite de lieux pour collecter des indices, le voyage jusqu’à l’étape suivante et ainsi de suite jusqu’à l’émission du mandat d’arrêt et la mise sous les verrous du voleur.
La collecte d’indice a deux buts : identifier la prochaine destination (on vous donnera la monnaie locale, une lettre du code aéroport, une des couleurs du drapeau, l’océan qui baigne les côtes) et vous aurez trois choix en fin de visite du pays en cours. Une visite qui sera l’occasion de mini jeux : pickpocket, ouverture de coffre, QTE … Tous TRÈS simples. Et parfois des quiz dont il sera quasi impossible de trouver la bonne réponse sans wikipédia, exemple : On vous demandera combien de médailles olympiques un athlète mort en 1937 a remporté durant sa vie. Fans de sports, je vous attends.
Le second but est d’identifier le criminel du scénario pour demander la fameux mandat d’arrêt. On aura ainsi des indications plus ou moins directes (surtout moins dans les missions avancées) pour éliminer les suspects un peu comme dans une partie de Qui est ce ? géante.
Redondance : Nf, voir redondance
Voici donc ce que Carmen Sandiego nous propose : une boule de gameplay en 5 étapes à répéter entre 3 et 5 fois par mission sur une dizaine de missions. Alors oui c’est plutôt bien réalisé, un peu mignon dans une ambiance enfantine pas forcément désagréable mais on se demande à qui s’adresse le titre. Héritant de son passé « éducatif », le jeu va nous apprendre des choses sur les pays et villes traversées, mais trop peu ou de manière trop diluée pour que ça serve autrement que dans une discussion mondaine.
En parallèle, le jeu est trop facile pour s’adresser à un public de plus de 14 ans et la boucle de gameplay nous fera tomber la manette des mains. Car Carmen Sandiego est aussi répétitif dans ses lieux (trop peu de villes au final) et du coup dans les dialogues proposés y compris les réactions doublées par les actrices et acteurs de doublage.
Ajoutons que les missions du mode campagne ne s’enchainent pas automatiquement. En effet il faut atteindre un certain niveau pour ce faire et on sera donc forcé de jouer voire REjouer des minis missions pour gagner de l’expérience. Mini missions qui seront sur la même boucle que le mode campagne en juste plus rapide. Pour 30€ ça fait peut-être un peu cher.
Carmen Sandiego avait des atouts (mignon, feel good comme un dessin animé de notre enfance) mais a des défauts liés à sa répétitivité, sa prise de niveaux obligatoire, une difficulté dont on ne sait exactement à qui elle s’adresse, le tout s’accompagnent d’un prix un peu élevé pour l’expérience
