Le jeu qui fait faire des économies de munitions.
René Rother est un singulier personnage qui a développé seul son jeu et qui, selon la légende, serait allé tout de go parti le présenter à Devolver Digital qui lui aurait dit Banco !
Quelques petites améliorations ici et là et nous voici devant ce que beaucoup nomment justement un puzzle shooter en la présence de Children of the Sun.
Glauque 9mm
Children of the Sun c’est avant tout une ambiance, car si le gameplay aurait pu être mis en œuvre dans un univers où une mignonne boule de billard décide de découvrir un monde rempli d’objets animés trop kawai, c’est bien dans un monde ressemblant furieusement à une Amérique profonde ou une secte militarisée, dont certains membres sont investis de pouvoirs psychiques, que vous allez vous frayer un chemin à coups de feu.
Une quête personnelle car votre avatar est elle aussi issue de cette secte où elle semble avoir acquis ou du moins développé une capacité à la Wanted, film de 2008 avec James McAvoy où on courbe des balles comme Roberto Carlos.
Une ambiance lourde, glauque portée par des planches de comics un peu sales et sauvages dans le tracé et une absence totale de dialogues, uniquement quelques très courts monologues tous cryptiques.
En trois bandes.
Le jeu repose sur un concept simple : tuer toutes les cibles du niveau à l’aide d’une seule balle et de trois pouvoirs (4 si on compte celui de voir à partir de la munition tirée).
Celui de dévier légèrement la balle, celui d’accélérer sa vitesse pour transpercer les armures et celui de changer complètement la trajectoire, mais pour ce faire, vous aurez besoin de charges qui s’obtiendront en tirant dans des points spécifiques des soldats du culte.
Soldats qui sont de base, en armure, avec un bouclier anti émeute ou psyker déviant les balles dans leur bulle de protection. Bulle qui disparaîtra momentanément une fois traversée.
Hormis ces derniers, tout ce beau monde pourra être immobile ou non, voire dans une voiture.
On ajoutera quelques oiseaux ou poissons histoire de faire des rebonds et des bidons et réservoirs pour tuer avec l’environnement.
Au début de chaque niveau, vous pourrez vous déplacer jusqu’à être,ou non, bloqué par le décor pour marquer les cibles visibles, ce qui évitera d’avoir à se souvenir de chaque emplacement. De toutes façon, tuer un ennemi le.marquera automatiquement.
Petite mention au son qui retentit au rythme de vos pas, histoire de vous immerger encore plus.
Children of the Sun, parents of the moon.
Le jeu est malin, il offre de multiples façons de venir à bout d’un niveau et disposant d’un tableau de scores, il vous faudra tester de nombreuses possibilités et rapidement pour grimper dans le ladder.
Assez court il permet de ne pas tomber dans une redondance en réussissant à innover dans son level design et ses éléments de gameplay ajoutés au fil de votre périple.
On se retrouve à tester des demi-tours, à tenter des allers-retours notamment pour gagner de l’élan.
Children of the Sun n’a qu’un seul véritable défaut. Certes son concept et son ambiance ne plairont pas à tous mais c’est surtout le manque d’interaction avec l’environnement et donc le manque de possibilités de faire des meurtres dit environnementaux qui sera à noter. Il aurait été agréable de taper des cordes, déclencher des chutes d’éléments ou des départs de feu voire des démarrages de machins pour être un peu plus créatifs.
Children of the Sun est une petite originalité qui n’est pas sans faire penser à Hotline Miami dans sa direction artistique. Innovant, complexe sans être compliqué sauf si on cherche à figurer au tableau des meilleurs scores. Un jeu qui appelle une suite avec plus de possibilités.