TEST – Cult of the Lamb

Mangez, ceci est mon arme de corps à corps
Buvez, ceci est votre sang

Cult of the Lamb

Version pour le test : PC
Genre : Action/Gestion
Date de sortie : 11 août 2022

 

Les 4 qui furent 5 sont les yeux, les oreilles, la parole et la conscience du monde. Mais l’ancienne prophétie annonce la venue d’un agneau qui mettra fin à leur hégémonie. Dernier de votre espèce vous allez être sacrifié pour que la prophétie ne se réalise jamais, à moins que ce ne soit justement le déclencheur et qu’elle devienne auto réalisatrice.

Simple à comprendre…

Vous êtes donc l’agneau de la prophétie et bien que ne parlant pas réellement vous n’allez pas vous murer dans un silence biblique. Car voyez-vous, sauver in extremis par Celui-qui-attend, vous avez une armée de fidèles à lever, un culte à créer, une secte à faire prospérer, une religion à inventer.

Pour cela Cult of the Lamb se pose sur deux piliers. La partie Die & Retry où vous parcourrez les fiefs des 4 traitres pour tuer leurs gardiens et enfin affronter ces fausses idoles. On retrouve alors les codes du genre. Un choix d’armes, de pouvoirs et bonus aléatoirement proposés, des zones de tranquillité avec des marchands ou PNJ proposant une aide plus ou moins directe, le tout finissant par un mini-boss, qu’il faut retourner tuer 4 fois pour accéder à son saint de tutelle. Zones, une fois finies, que vous pourrez reparcourir en version longue pour récupérer ressources et recettes, zones que vous débloquerez en agrandissant votre cheptel d’âmes en souffrance, espérant trouver auprès de vous réconfort et but dans leur misérable vie sacrifiable.

Exigeant dans sa mise en œuvre

Surtout dans les niveaux de difficulté les plus pointus. Car la seconde partie est celle de la gestion. Un lopin de terre, pour ne pas dire un terrain vague, à réhabiliter en église à votre culte. On retrouve alors ce qui a fait le succès des jeux de gestion et RTS. Des bâtiments à construire, un arbre de « recherche » qui se débloque avec la foi de vos ouailles et une église.

Pour les bâtiments on retrouvera ce qui est nécessaire à vos disciples pour vivre le plus longtemps possible (abri, plantations, scierie, mine, toilettes,…) ou à vous pour les gérer (prison, tabernacle, tombes, …) et surtout exploiter leur foi pour vous agrandir tout en les contentant suffisamment pour qu’ils bossent sans poser de questions, un condensé de l’histoire humaine en somme en version culte sanguinaire. Surtout qu’il faudra les gérer tous ces petits êtres perdus. Déjà vous pourrez les personnaliser (nom et apparence) et ensuite vous pourrez leur offrir des cadeaux pour qu’ils bossent mieux, plus longtemps, posent moins de questions, ne tombent pas malade et aient de quoi se nourrir et ne remettent pas en question la foi qu’ils vous portent et surtout qu’ils gagnent en autonomie sur l’exploitation de votre terre promise.

L’église vous servira pour vos rituels et sermons quotidiens, emmagasinant suffisamment de foi pour débloquer, cette fois-ci, un arbre pour vos armes et compétences.

Aux portes du paradis

Si on ajoute des zones permettant de jouer à des mini jeux (pêche, osselets, …) ou réaliser des quêtes secondaires (en plus de celles données par vos adeptes), le tout porté par une Direction Artistique au top visuellement (sans oublier ses animations) et sonorement, Cult of the Lamb est aux portes du paradis.

Sur la partie combat, les hit-zones sont parfois un peu difficiles à estimer. Les zones explorées manquent un peu de diversité, non sur la faune et les adversaires qui sont liés à un prophète particulier, mais sur le décor on aurait aimé avoir l’impression de sortir d’une grande forêt.

Sur la partie gestion, des informations supplémentaires auraient été bienvenues pour savoir d’un simple coup d’œil qui fait quoi dans votre paroisse de feignants, on aurait aussi apprécié automatiser certaines actions qui peuvent s’avérer rébarbatives quitte à créer de nouveaux bâtiments. Du coup les gestionnaires dans l’âme passeront du temps à peaufiner l’architecture et le décor de leur sainte terre, tandis que les acharnés de la manette pourront user de leurs épées vengeresses en laissant de côté un pan de jeu qui pourrait moins les intéresser et pas forcément nécessaire si le skill est au rendez-vous.

Cult of the Lamb est un principe simple et une fusion de deux genres portés par une DA divine. Étonnamment complet il fait l’amalgame du Die & Retry avec la gestion de base. Tout le monde y trouvera son compte, du prêtre soldat tueur de pixels, à l’ecclésiastique plus amoureux du développement architectural, collectionneur des reliques et éléments de décors. Avec, en point de mire, des fins différentes à explorer.

 

Points forts

  • Fusion quasi parfaite des genres
  • La DA est au top
  • Drôle et critique

Points faibles

  • Des hitboxes à appréhender
  • Des éléments auraient pu être plus automatisés sur la gestion
  • Des environnements qui manquent de diversité
8.5

Great

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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