TEST – Final Fantasy Pixel Remaster, les classiques ne meurent jamais ?

Final Fantasy Pixel Remaster ou la rénovation des bases d’une licence mythique

Développeur/Éditeur : Square Enix
Genre : J-RPG
Supports : PC, Android, iOS
Support de test : PC (version fournie par l’éditeur)
Date de sortie ép. I à III : 28 juillet 2021
Date de sortie ép. IV : 8 septembre 2021
Date de sortie ép. V : 10 novembre 2021
Date de sortie ép. VI : 23 février 2022

 

Faire du vieux avec du vieux. C’est un peu l’adage que l’on pourrait utiliser pour définir la démarche de la collection Final Fantasy Pixel Remaster. Son but est en effet de proposer des versions rafraichies des six premier opus de la licence tout en gardant le style rétro d’antan. En témoigne la remodélisation, entre autres, des personnages dans le style pixel art. Alors la recette fonctionne-t-elle pour dispenser aux joueurs une aventure divertissante ? C’est la question que je vais mettre sur la table dans les lignes qui vont suivre avec les tests des épisodes pris séparément.

Avant de se lancer, rappelons que Square Enix a décidé de découper la sortie de la compilation en deux parties. Les trois premiers épisodes sont sortis le 28 juillet et les 3 autres sortiront à une date pour l’instant indéterminée. Pour ma part, je mettrai en ligne les tests des épisodes un par un, à mesure que j’aurais eu l’occasion d’avoir joué suffisamment à chacun d’entre eux.

Je vous invite aussi (et avant tout) à lire mon article consacré à mes impressions sur les premières heures de jeu où je mentionne toutes les nouveautés de ce Final Fantasy Pixel Remaster. Je n’aborderai pas ici forcément toutes les nouveautés si elle ne servent pas le propos du test des épisodes. D’où l’existence de cet autre article d’ailleurs.

Voilà ! Vous savez tout, on peut se lancer !

Final Fantasy Pixel Remaster : Final Fantasy I

Le premier opus de la saga suit l’épopée des quatres guerriers de lumière. Une prophétie a prédit qu’ils débarrasseraient le monde de son empreinte maléfique en restaurant l’éclat des cristaux qui commandent eux éléments. Ces quatres personnages c’est bien entendu nous autres joueurs qui les incarnons, et le jeu nous laisse le choix de leur faire endosser l’un des 6 classes de départ disponibles, chacune ayant ses points forts et ses points faibles.

Depuis sa sortie initiale en 1987, Final Fantasy a connu de nombreuses rééditions, certaines apportant de nouveaux graphismes, de nouveaux styles visuels, d’autres rajoutant même du contenu. Cependant, la collection Final Fantasy Pixel Remaster a fait le choix de prendre comme base la version Nes d’origine. Si les graphismes sont tout de même heureusement beaucoup moins austères que la mouture de 1987, cette réédition n’a par exemple pas conservé les nouveaux boss et donjons apparus dans la compilation Dawn of Souls sur GBA.

Le jeu ne propose ainsi que le contenu d’un J-RPG vieux de 30 ans avec ce que cela implique en termes de limites de narration et de gameplay. En effet, pour la narration d’abord, le jeu contient dans sa globalité une poignée de dialogues essentiels à l’exposition du scénario. Si bien qu’au générique de fin, on a l’impression d’avoir eu le strict minimum à se mettre sous la dent. Le texte de fin étant d’ailleurs à la limite du compréhensible, sans doute à cause d’une traduction approximative. Attention cependant, les conversations avec les PNJ, en apparence insignifiants, peuvent vous apporter de précieux indices sur les prochaines étapes de votre voyage.

Final Fantasy Pixel RemasterEn effet, contrairement à beaucoup de jeux récents, il n’y a pas de point sur la map qui vous indique en permanence où aller. D’ailleurs, il n’y avait pas de mini-map à l’origine dans Final Fantasy et bon sang, qu’elle est utile pourtant. Cela permet de jeter un coup d’œil aux étages des donjons pour éviter les déambulations inutiles et au passage de nombreux combats.

Oui ! Il y a des combats. Beaucoup de combats. Énormément de combats. Hormis les villages, toutes les zones que l’on traverse engendrent leur lot de rencontres aléatoires qui s’enchainent à une cadence effréné. Du fait des limitations du gameplay que j’évoquais plus haut, les combats se révèlent vite bien monotones.

Alors en quoi le gameplay est limité ? Hé bien, hormis les attaques physiques et quelques magies, il n’y a pas grand chose qui vient apporter de la variété. La progression des personnages est brute : on tue des monstres et on gagne de l’expérience. Point. Si l’on excepte l’évolution de job possible en cours de partie, il n’y a pas de moyen d’améliorer ses personnages via des compétences spéciales. Notre arsenal évolue également de manière brute. Une arme est plus forte qu’une autre. Point. Pas de véritables effets qui pourraient nous pousser à adopter une stratégie d’équipement plus ou moins complexe. On fonce dans le tas et si ça marche pas, on gagne quelques niveaux jusqu’à ce que ça marche.

Alors oui, ce constat je peux le faire avec mes yeux de joueur de 2021 qui a vu passer une tripotée de RPG divers et variés. A l’époque, Final Fantasy a été parmi les premiers à poser les bases du genre et reste, à ce titre, un jeu qui compte.

Et c’est ça qui va façonner l’idée que vous allez vous faire ce premier opus de la collection Final Fantasy Pixel Remaster. Si vous cherchez une expérience de jeu contemporaine sous ce design pourtant rétro vous serez forcément déçu. Si vous avez retourné en long en large et en travers les rééditions précédentes et que vous cherchiez encore de vraies choses nouvelles, celles proposées ici risquent fort de ne pas vous contenter.

En revanche, si vous voulez découvrir un titre majeur de la culture vidéo-ludique au plus proche de ce qu’il a été à sa sortie ou bien si vous êtes un fan hardcore de la saga et que refaire ce premier épisode une nouvelle fois est votre Graal absolu, alors vous pouvez vous laisser séduire. Les nouveautés comme la sauvegarde rapide qui permet d’enregistrer à tout moment ou encore l’auto-battle sont autant d’aide à une (re)découverte sans trop d’accrocs. Vous avez ainsi devant vous une quinzaine d’heures de jeu environ pour prendre du bon temps.

Final Fantasy II

Ce deuxième épisode nous renvoie en 1988, et vous le savez déjà si vous connaissez un petit peu la licence, les opus ne sont pas des suites mais de nouveaux univers. Pour Final Fantasy II, nous suivons les aventures de Firion, Maria et Gus qui ont pour but de défaire l’Empereur maléfique qui menace le monde et qui a l’outrecuidance de tuer leurs parents respectifs faisant d’eux des orphelins.

Si les bases du scénario sont aussi minces que pour le volet précédent, la narration a, elle, été plus étoffée. Bien plus de dialogues, des héros qui parlent rendant de fait les personnages plus attachants et des moments de petites émotions. D’ailleurs, si vous avez été attentifs, vous avez noté qu’il n’y a que 3 héros principaux et pourtant 4 places de combattants. Ainsi, vont se succéder au au fur et à mesure de l’aventure, différents compagnons de fortune auxquels nous nous attacherons bien vite. Clairement, ce second opus a plus d’âme, c’est une véritable progression.

Cette progression s’applique également à un autre point noir de son ainé : le système d’évolution des personnages. Là ou dans Final Fantasy I, les personnages montaient en niveau de manière brute, ici la mécanique est un peu plus subtile. Tout d’abord, il n’y a pas de niveau à proprement parler. Nos héros ont une poignée de statistiques de bases telles que la force, la magie et les indémodables HP et MP. Chacune de nos actions durant les combats pourra faire progresser l’une de ces statistiques. Par exemple, en attaquant nous aurons une chance de faire progresser notre force, en encaissant des dégâts, c’est nos HP qui pourraient bien monter et en lançant des sorts, notre magie ou nos MP.

Ce système évite une progression linéaire au profit d’une plus calquée sur notre manière de jouer. Nous ne sommes pas cantonnés à un rôle bien défini, il n’y a d’ailleurs pas de rôle de départ. C’est à nous de bien combiner nos héros pour les rendre complémentaires. Oui, il ne faut pas par exemple faire une équipe remplis de guerriers et oublier de faire un soigneur. Ça serait bête.

Autre apport de ce Final Fantasy II, la maitrise des sorts et armes. Chaque héros peut apprendre n’importe quel sort et utiliser n’importe quel type d’arme du jeu. En revanche, à force d’utiliser une arme ou une magie, notre héros va en améliorer son affinité. Vous avez deviné, plus il a d’affinité avec une arme ou un sort, plus élevés seront ses dégâts.

Les amateurs de RPG le savent, c’est ce genre de petites mécaniques qui rendent l’évolution de nos personnages plus intéressante. Et ça marche même si malheureusement, ça ne rend pas foncièrement les combats moins monotones. Sans doute parce qu’encore une fois, il n’y a une quantité astronomique. Peu de zones proposent des temps morts et le reste du temps c’est un combat aléatoire tous les 10 pas. Sur la quinzaine d’heures du jeu, on en passera bien les trois quarts dans des combats.

Toujours est-il que l’on sent la montée en puissance de la saga et cette collection Final Fantasy Pixel Remaster n’en est qu’à son deuxième épisode. On s’en doute bien, le meilleur est encore à venir.

Final Fantasy Pixiel Remaster Final Fantasy II

Final Fantasy III

Avec ce troisième épisode nous voici revenus en 1990. Une nouvelle fois, on se retrouve avec une bande de héros toute neuve et un tout nouvel univers. On retrouve cependant la notion de cristaux menacés par des forces maléfiques qui veulent mettre en péril l’équilibre du monde. Nos protagonistes principaux, quatre orphelins, qui sont les élus de la prophétie et parcourent le monde pour le sauver est également une notion qui fera écho aux précédents opus.

La trame de scénaristique de ce Final Fantasy III s’appuie sur les mêmes forces que Final Fantasy II, sans pour autant parvenir à les exploiter avec autant d’efficacité. Les personnages secondaires sont loin d’être aussi attachants sans doute parce qu’un peu trop vite expédiés. Malgré tout le scénario n’est pas inintéressant et on sent la volonté de l’époque d’en raconter toujours plus pour rendre une copie la plus complète possible.

Les changements ne concernent pas que l’univers. Ils concernent également le gameplay. Alors rassurez-vous, on est toujours sur du RPG au tour par tour. En revanche, c’est encore une fois le système d’évolution de nos personnages qui va changer en proposant un condensé des deux volets précédents. Les jobs (les classes) font tout d’abord leur retour. Il faut donc en attribuer un à chacun de nos personnages ce qui lui octroie ainsi des capacités et des armes à équiper qui lui sont propres. Il faut alors bien calibrer son équipe pour avoir des rôles complémentaires.

Au fur et à mesure des combats, nos héros vont d’une part gagner des niveaux généraux mais également des niveaux de job, ce qui correspond en fait à la maitrise. Plus le niveau de job est élevé, plus les techniques qui lui sont liées seront efficaces. Pourquoi séparer le niveau global et le niveau de job ? Tout simplement parce qu’il sera possible à tout moment de changer de job. C’est très clairement un apport bénéfique puisqu’il nous permet d’adapter notre équipe en fonction des situations. Ça donne au passage encore plus de choses à faire progresser et ça, comme je le disais dans la partie sur le deuxième épisode, tout bon fan de RPG qui se respecte adore.

Parmi toutes les capacités rendus possibles par les jobs, il faut tout de même souligner la première apparition des invocations qui deviendront emblématiques des jeux Final Fantasy. C’est un petit moment d’histoire du jeu vidéo quand même que de lancer la toute première invocation de la licence.

Final Fantasy III a également innové dans le game design. Les développeurs de l’époque ont tenté de casser la linéarité en introduisant quelques petites mécaniques comme le fait de devoir se faire rétrécir pour pouvoir accéder à certaines zones. Ça ne casse pas trois pattes à un canard, certes, mais on est toujours devant cette volonté d’apporter quelque chose de nouveau pour rendre le jeu meilleur que son prédécesseur. Même si pour le coup, je trouve que Final Fantasy II et Final Fantasy III sont d’une qualité assez similaire. D’une bonne qualité.

La remasterisation n’apportera en revanche rien de plus que celles que l’on a connu auparavant. Rien de déterminant en tout cas. Même si l’on appréciera les musiques réorchestrées, l’auto-battle et la mini-map, des petits plus qui demeurent sympathiques et utiles. Ce n’est cependant pas suffisant pour rendre un nouveau passage à la caisse obligatoire pour tous ceux qui ont pu déjà s’essayer à ce Final Fantasy III. En revanche pour ceux qui n’y ont jamais joué, préparez-vous à vivre une bonne quinzaine d’heure complètement rétro.

Final Fantasy Pixel Remaster : Final Fantasy IV

Final Fantasy IV nous ramène en 1991 et propose une nouvelle fois des apports à la licence. Le premier d’entre eux concernent le scénario, plus exactement sa narration. Dans cet opus nous suivons Cecil, un fidèle soldat du roi de Baron et commandant des Ailes Rouges, la flotte d’attaque du royaume. Au cours de sa mission, il vole le cristal de l’eau (toujours des cristaux) à la ville de Mysidia qu’il démolit au passage. A son retour à Baron, il commence cependant à remettre en doute la stratégie de son roi. Sa mission suivante, à Mist, va faire encore plus vaciller ses certitudes et il va se décider, en compagnie de son ami Kain, a réparer ses erreurs.

Contrairement à ses prédécesseur, Final Fantasy IV va proposer une narration beaucoup plus complète et plus immersive. Fini les quelques lignes de dialogue disséminés par-ci par-là. Le jeu propose de nombreuses cut-scenes, où les personnages vont interagir entre eux, ce qui donne bien évidemment plus de corps au scénario. De même, cela nous rendra les différents protagonistes bien plus attachants et on se sentira bien plus concerné par leur sort. On peut le dire sans hésitation, l’histoire de cet épisode fait mouche. Un vrai tournant en ce qui concerne la narration.

Du changement, il y en a encore eu dans l’évolution de nos personnages. Cette fois-ci pas de choix ou de changements de jobs, les classes sont fixes et ne bougeront quasiment pas tout au long de la partie. En revanche, ce qui va bouger c’est notre équipe de personnages. Hormis notre héros Cecil qui sera inamovible, beaucoup de protagonistes vont graviter autour de lui au rythme du scénario ce qui aura pour effet de varier les classes à notre disposition. Il faudra ainsi fréquemment retrouver ses repères pour tirer le meilleur parti de notre équipe. Petite nouveauté d’ailleurs, on pourra aligner jusqu’à 5 combattants contre 4 dans les opus précédent. Fondamentalement ça ne bouleverse pas chose il est vrai.

Contrairement à l’une des apparitions de ce Final Fantasy IV : la jauge d’ATB. Oui, vous savez cette barre qui se remplit et qui vous donne le signal que votre personnage peut attaquer une fois qu’elle est pleine. Jusqu’à présent, on sélectionnait toutes les actions de nos personnages au début du tour et puis basta. Maintenant, il faut être prêt à sélectionner l’action que l’on veut pour son personnage au bon moment, ce qui nous demande plus d’attention. D’une part parce que les barres de tous nos personnages ne sont pas synchronisées ce qui fait que l’on doit constamment faire des choix et d’autre part parce que si l’on ne fait rien, le combat continue malgré tout et l’ennemi peut prendre l’avantage. Cela a pour effet direct de rendre les combats beaucoup moins monotones car on se sent bien plus impliqués qu’auparavant.

La durée de vie continue également à augmenter puisque l’on atteindra la vingtaine d’heures bien remplies. Encore une fois, ceux qui ont pu s’essayer aux autres versions ne sentiront pas la nécessité de revenir sur cette version mais pour les autres qui veulent découvrir le jeu, c’est une bonne entrée. Allez ! Après quatre épisodes on peut le dire, ce constat s’appliquera sans doute à tous les opus. Il en reste encore deux.

Final Fantasy Pixel Remaster

Final Fantasy V

Et nous revoilà revenus en 1992, l’année de sortie de Final Fantasy V. Bien entendu, cette réédition gomme la teinte 90’s avec la modernisation du pixel art comme cela a été le cas sur les autres épisodes. C’est d’ailleurs un aspect qui m’a vraiment frappé sur ce cinquième volet : l’uniformisation des graphismes sur l’ensemble de cette collection Final Fantasy Pixel Remaster. A l’origine, chaque opus était toujours plus joli, plus travaillé que son ainé mais ce n’est plus le cas. Bon point ou mauvais point ? A chacun de le dire.

Toujours est-il qu’une nouvelle fois, cette remasterisation a de vraies qualités graphiquement mais également au niveau sonore avec des thèmes réorchestrés qui font mouche. Sur l’aspect technique il n’y a vraiment plus rien à redire.

Alors penchons nous désormais sur le contenu de FFV. Tout d’abord le scénario qui poursuit la bonne direction prise par l’opus précédent, à savoir une narration plus étoffée. De nombreuses petites scènes d’exposition ponctuent le jeu et les personnages ont désormais quelques expressions. Alors rien de bien folichon, certes, mais pour du pixel art ça reste honnête.

L’histoire nous raconte donc les aventures de 4 héros partis à la défense des 4 cristaux élémentaires menacés par une entité maléfique. S’ils venaient à être détruits, le monde serait alors en péril. Oui, le postulat de départ commence vraiment à sentir le réchauffé et même si le reste de l’histoire se développe fort heureusement de manière inédite, le tout reste tout de même moins percutant. Surtout que sur cet épisode, les personnages sont moins attachants. Il y en par contre beaucoup plus de petits moments humoristiques ce qui rend l’aventure agréable.

Là où ça bouge encore en revanche, c’est le système de progression. Le système de classes fait son retour après avoir disparu de FF IV et ici chacun des personnages peut de nouveau choisir n’importe laquelle de la petite dizaine de classes disponibles au cours du jeu. Chaque classe possède bien sûr ses capacités uniques mais certaines des compétences peuvent être apprises de manière définitive par le personnage s’il maitrise assez une classe. Cela peut permettre de créer des personnages hybrides comme un chevalier qui maitriserait en plus de la magie noire.

Ce système est vraiment plaisant et bien sûr, le but est de trouver les combinaisons qui ont un sens et qui permettent d’avoir une équipe équilibrée. C’est très plaisant de faire monter à la fois le niveau général de notre personnage et en même temps le niveau du maitrise de classe pour débloquer des compétences définitives.

Attention tout de même, on ne peut utiliser qu’une seule compétence acquise de manière définitive à la fois. Le choix en fonction des situations est ainsi primordiale. Surtout que j’ai trouvé ce FF V un peu plus dur que ses prédécesseurs. J’ai rarement autant buter sur certains boss que pour cet épisode.

Côté durée de vie, on est dans les standards habituelles avec une bonne trentaine d’heures pour le terminer tranquillement. C’est plutôt solide pour un jeu qui fêtera ses 30 ans l’année prochaine. Et bien sûr, après il reste encore un dernier épisode à boucler. L’aventure n’est pas encore tout à fait finie.

Final Fantasy Pixel Remaster V

Final Fantasy VI

Ce retour en 1994 fait remonter une expression souvent un peu bateau et qui colle pourtant parfaitement au ressenti que l’on a devant FF VI : c’est l’épisode de la maturité. Je base en premier lieu ce constat sur la narration. On avait senti de véritables frémissements sur FFV mais désormais, il y a une réelle volonté de raconter une histoire. Ce sont désormais une multitude de scènes d’exposition, de dialogues et de petits événements qui ponctuent la partie. Comment ne pas penser à la scène de l’opéra qui est une prouesse pour l’époque et même dans une moindre mesure la scène d’intro qui donne clairement le ton.

Pour rendre vivante cette narration, les animations des personnages aident à souligner leurs émotions. On est bien loin des quelques lignes sibyllines de texte du premier opus.

Scénaristiquement, ce FF VI s’émancipe également de ses ainés. En mettant de côté, la rengaine des cristaux élémentaires menacés par une force obscure, ce volet échappe au sentiment de déjà vu qui commençait déjà à se faire vraiment pesant. Le jeu met également beaucoup plus l’accent sur les personnages, les faisant gagner en profondeur et les rendant de fait plus attachants.

D’ailleurs, pour la première fois, le nombre de personnages jouables au long de l’aventure est réellement conséquent. C’est une petite dizaine de protagonistes que l’on pourra incarner, chacun ayant ses propres spécificités. Contrairement à l’épisode précédent, on ne pourra pas donc pas changer de classe selon nos envies. Il faudra s’en tenir à ce que les développeurs ont imposé. Cela a surtout pour but de donner au corps aux personnages, il est en effet plus facile de dépeindre une magicienne quand elle fait tout le temps de la magie, au lieu de pouvoir passer en gros berserk bien bourrin.

En tout cas, il faudra bien composer avec les spécificités de chacun parce que si le nombre de personnages jouables a augmenté, on pourra seulement concocté une équipe de quatre combattants. A plusieurs reprises il faudra ainsi faire des choix voire concocter différentes équipes équilibrés. Un peu de tactique ne fait pas de mal.

Le système intéressant dans l’évolution de nos personnages sur ce Final Fantasy VI tourne autour des chimères. Au long de l’aventure, on en trouvera plusieurs qui nous permettront de déclencher les fameuses invocations mais en plus de ça, elles pourront octroyer des nouveaux sorts de magie. Il faudra pour cela équiper plus ou moins longtemps la chimère sur un personnage pour, qu’après avoir gagné assez de PA, les sorts deviennent utilisables. De plus, lorsque les personnages montent d’un niveau, certaines des chimères peuvent octroyer une bonus supplémentaire comme un point de magie supplémentaire, il faut donc bien réfléchir lorsque nos combattants sont sur le point de monter en level.

Pour le reste la progression se fera plutôt de manière classique avec des niveaux qui montent à force de combat, de la puissance et de la résistance qui s’améliorent avec de l’équipement obtenu en chemin. Les combats aussi sont plutôt traditionnels avec des jauges d’action qui se remplissent avant de pouvoir attaquer de manière basique ou bien en utilisant les capacités de chacun.

En tout cas, les qualités de ce Final Fantasy VI son indéniables et on comprend aisément pourquoi il figure chez certains en très bonne position dans le classement des opus de la saga. Avec sa trentaine d’heures encore au compteur, le titre possède une durée de vie bien solide. Un belle balade accompagnée par des musiques remasterisées de très grande qualité. Et un chemin qui touche à sa fin.

Alors que penser de cette collection Final Fantasy Pixel Remaster ? Le constat est plutôt simple. Si vous n’avez jamais joué aux fondations de l’une des saga les plus iconiques et que vous plonger dans de très nombreuses heures de pixels ne vous effraie pas, alors le pas doit être franchi. En revanche, si vous avez déjà fini ces épisodes, retourné toutes les précédentes rééditions, les particularités du pack Final Fantasy Pixel Remaster ne propose objectivement pas assez pour refaire un passage à la caisse. Certains épisodes ayant même perdu du contenu par rapport à des rééditions précédentes.

 

En attendant le test des autres opus, restez branchés à Try aGame et venez partager vos avis en nous suivant sur nos réseaux sociaux, ils sont tous à retrouver sur notre Linktree.

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Évaluation de l'article

Points forts

  • Des heures de jeu à tire-larigot
  • Des musiques réorchestrées de main de maitre
  • Le pixel art réussi
  • Tout est traduit en français
  • Des ajouts de fonctionnalités très utiles (sauvegarde rapide, auto-battle)

Points faibles

  • Les bonus des rééditions précédentes qui passent à la trappe
8.5

Great

Ma devise : "Raler, c'est utile uniquement si tu en profites pour apporter une solution... sinon ça reste juste un plaisir".
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