TEST – Fuser : Faites danser le monde

Monte le son !

C’est vers la fin de l’été, époque des derniers festivals, en temps normal, que nous avions fait la preview de Fuser, une belle surprise suscitant une grosse attente du dernier né du studio Harmonix (Guitar Hero, Rockband) mais cette fois-ci vous êtes aux platines.

Fuser et l’éclectisme.

Le point principal pour ce genre de jeux reste la playlist, car dans le rôle de DJ de festoch’ vous allez devoir enchainer les hits. Et vous allez avoir du choix, car ce sont 6 décennies de tubes qui sont à votre disposition dans une playlist (disponible en partie ici) de plus de 100 morceaux (suivant l’édition choisie) passant par la country, la dance, rap, R&B, Rock, musique latine, Pop et même métal. Et une playlist qui s’agrandira très certainement au fil des DLC.

Vous aurez donc des choix cornéliens à faire pour remplir votre bac de disques pouvant accueillir jusqu’à 24 titres. Encore faut-il savoir quoi faire de tous ces disques.

Alors si vous n’aviez pas lu la preview (et que vous n’avez pas cliqué sur le lien y amenant), sachez que Fuser vous propose de prendre le contrôle de 4 platines sur lesquelles vous devrez faire s’enchaîner les 4 pistes (rythme, chant et 2 accompagnements) et sur lesquelles vous pourrez ajouter des effets, des instrus (en boucle ou en direct) changer le BPM, mettre en silence des pistes, les préparer à l’avance, jouer avec le volume d’autres et prendre des clichés instantanés, si vous trouvez un assemblage parfait et que vous voulez être en mesure de le ressortir lors d’un autre set.

Pour enchainer les sons, une ligne de temps, où vous devrez passer vos pistes sur les temps forts et levées pour contenter un public exigeant, comme toujours. Notons d’ailleurs que depuis la preview l’affichage s’est amélioré et que la ligne de temps est aussi présente sur la pochette du disque que vous êtes en train de sélectionner.

N’ayez pas peur de créer une bouillie sonore, Fuser reste un jeu vidéo, comprenez que le jeu s’arrange pour que quelque soit votre arrangement, celui-ci soit audible.

Hey, Fuser, tu peux passer Despacito ?

Au programme de ce Fuser, un mode campagne surtout là pour servir de tutoriel. 6 festivals découpés en 6 plages horaires, avec des nouveautés de gameplay se débloquant peu à peu. Chacun des organisateurs vous guidera en temps réel pour vous demander de ces éléments de gameplay présentés.

Et puis il y aura le public, comme tout jeu musical, il sera seul juge. Si vous restez passifs ou ratez les levées et temps forts pour vos enchainements, vous serez poussé petit à petit vers les backstages. Et par moment des festivaliers, un peu plus courageux ou juste relous, vous demanderont de passer un disque, une plage spécifique ou un style. Profitez-en ainsi pour gratter quelques points voire combotter en trouvant le disque de votre bac réunissant les différents critères (vous avez intérêt à les avoir classé correctement avant de monter sur scène).

On retrouvera ce gameplay pour les autres modes de jeu multijoueur au cours desquels vous serez amené à jouer le rôle du public relou lorsque vos camarades sont sur scène. Coopératif et battles (avec un mode classé). Chacun de ces modes sera aussi l’occasion de gagner des niveaux et une monnaie pour débloquer de nouveaux morceaux et des éléments esthétiques pour votre avatar ou votre scène. Sur ces derniers on passera vite, on aura de toute façon le nez collé à la ligne de temps et sur le bac.

Le mode battle se passe comme un jeu de baston ou presque. Poser vos sons parfaitement chargera un compteur d’attaque qui prendra en compte une puissance de disque, puissance calculée sur les demandes du public. Une fois le compteur plein, on attaque la barre de vie de l’autre et celui qui tombe à 0 sort sous les huées humiliantes de festivaliers dans un état second (grâce à vos sons bien évidemment). Et cerise sur le gâteau, Fuser est Crossplay ! Et puisque nous parlons compatibilité, PS5 et Xbox Series X devraient accueillir les versions de leurs aïeules sans trop de problèmes.

Last night a DJ striked my channel.

Fuser propose une sorte de réseau social interne, où vous pourrez exporter et partager vos mix (1min 10 environ), vous abonner et liker les comptes et créations des autres joueurs. Plutôt intéressant pour les plus fervents quand on sait la facilité à se faire striker vidéo et chaines ayant du contenu sous copyright. D’ailleurs les premiers retours de streams risquent d’être intéressants à ce niveau là.

Un défi hebdo est aussi proposé. pour gagner encore des éléments cosmétiques. Une occasion de plus pour vous pousser a sortir de votre zone de confort composée de vos 5 ou 6 tubes préférés.

Top of the Pops ?

Si l’on doit pinailler on dira que la scénographie aurait pu être meilleure, un peu plus spectaculaire en tirant sur l’incroyable et en évitant un humour tentant de parodier les organisateurs et DJ de festivals, car c’est là le cœur même du jeu. Comme si Fuser ne s’assumait pas complètement ou voulait critiquer les mauvais aspects que les DJ, ayant collaboré au titre, auraient pu vouloir dénoncer, mais ça tombe à plat et on skipera toutes les cinématiques.

On perd aussi ce côté party game où les copains passaient (quand on pouvait encore aller chez des copains) et où chacun prenait un instrument à tour de rôle. Jouer avec des amis nécessitera une machine chacun. Plus gênant, un bug qui arrive lors d’une demande du public et qui empêche de passer la piste, transformant la transition en panic mode hors d’un temps fort.

Mais Pinaillage ? Oui car la qualité, toute relative, de la scénographie n’est pas à retenir, idem pour les cosmétiques habillant votre avatar : on est là pour enchainer les sons, et on le fait avec grand plaisir. Quant aux bugs, nul doute qu’ils seront vite corrigés.

Et pour vous le prouver voici un petit mix maison, car tester un jeu musical à l’écrit et retranscrire les possibilités est assez limitant.

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