TEST – Master Detective Archives Rain Code

J’ai toujours aimé les énigmes et les enquêtes quelque soit le médium. Alors quand on m’a donné l’occasion de sortir le nez d’Hyrule et de Sanctuaire, je me suis dit : « Chouette ».

Oui je suis assez peu expansif et démonstratif mais c’est avec quelques espoirs que je me suis lancé dans ce Master Detective Archives Rain Code.

Yuma est un maître détective en devenir au sein d’une société secrète aux éléments disposant de pouvoirs. Le vôtre ? Profiter de ceux de vos confrères et sœurs. Ajoutons à cela un fantôme en fait une déesse de la mort avec qui vous avez fait un pacte chemin faisait vers Kanai Ward, une ville qui ne connait que la pluie, contrôlée par une corpo du nom d’Amaterasu Corporation. Pourquoi ? Le pacte vous ayant rendu amnésique…

Nous sommes vite mis en présence de notre première affaire mais là où un Sherlock vous ferait relier les indices, opter pour des choix pour au final opter pour une décision morale ou tout autre jeu narratif vous enverrait vers une de ces dizaines de fins, Master Detective Archives Rain Code décide plutôt de vous envoyer dans un couloir que le jeu appelle labyrinthe pour vous faire répéter ad nauseam ce que vous avez découvert et vous faire enchaîner des QTE et combats d’arguments à l’épée longue quand vous ne devrez pas jouer à un Pic Pirate, en variante du pendu pour donner une réponse à une « énigme ».

A partir de la seconde enquête vous pourrez vous déplacer librement dans la cité bretonne pour y découvrir des quêtes annexes permettant de progresser en expérience pour débloquer un template qui mettra le jeu en mode automatique tellement la vie vous sera facilitée, une ville qui n’aura rien d’autre à vous offrir, peu d’interactions avec les passants, aucun marchand ou jeu annexe.

C’est la question qui m’a hantée (notez l’effort pour rester dans l’univers) car si Master Detective Archives Rain Code met en scène des énigmes policières capillotractées (Agatha Christie en PLS) mais relativement cohérentes, tout ce qui vient autour interroge.

Le gameplay est un long couloir sans véritable choix, on clique là où on nous demande de cliquer, on appuie sur la touche qu’il faut en QTE. Bref du très dirigiste donc plutôt un public jeune découvrant le genre.

Sauf que vient se greffer un habillage shōnen avec le démon boule mauve qui devient soubrette aux formes à faire saigner du nez Tortue Géniale ou Sanji Vinsmoke, enchainant les blagues grivoises, les poses provocantes pour rien et les angles de vue putassiers.

Le tout sur une aventure mettant en scène des meurtres de sang froid que ne renieraient pas un Seven ou Bone Collector qui se finiront par aveux et peine de mort automatique.

On notera l’effort esthétique sur la direction artistique, les effets de transition voire le charadesign même si les personnages sont tous des poseurs aux noms sortis des BD des années 80.

D’habitude je mets un point d’honneur à finir sur une liste d’aspects que le jeu aurait dû aborder ou intégrer pour se rapprocher de la note parfaite mais là il faudrait déjà savoir quelle était la cible pour savoir où partir.