Au moins y a pas de maître du butin.
J’aime les jeux indé. Non pour la nostalgie engendrée par des graphismes sortis littéralement d’un autre siècle. Mais pour les originalités de gameplay qu’ils arrivent à mettre en œuvre, même s’ils peuvent s’inspirer les uns des autres.
Si vous êtes ici, c’est sûrement pour cette même raison, et vous n’allez pas être déçu avec Megaloot.
Simple à expliquer
Megaloot s’explique en 1 minute. Plusieurs héros aux caractéristiques uniques. Un template à définir parmi les possibilités offertes et un donjon.
La boucle de gameplay est construite autour de votre inventaire et ce fameux loot qui en fait vriller plus d’un dans les MMORPG et autres jeux à lootboxes.
Une boutique pour acheter des items. Chaque item pouvant faire partie d’un set et l’impossibilité de vous équiper de plus de 3 sets simultanément. Combiner 2 items identiques le fait monter en puissance. Une dizaine de combats pour passer un étage, au bout duquel on vous proposera de sacrifier un item de votre inventaire pour gagner ses caractéristiques définitivement.
Pour y parvenir vous devrez affronter des ennemis disposés en colonne et vous n’aurez qu’à choisir qui attaquer, le reste se fait en automatique.
Si vous mourrez, une seconde chance vous sera donnée et il serait bon d’envisager de convertir les items de la boutique pour en gagner les bonus le temps du combat.
Voilà. Maintenant, faites dans une tour qui semble avoir une infinité d’étage, le but étant d’aller plus haut que les copains (score attack à l’ancienne). Ma première soirée, je n’ai pas passé le neuvième.
Difficile à maîtriser.
C’est la caractéristique des meilleurs jeux. Autour de ces éléments simples, il va falloir travailler les synergies. Synergies de set, d’équipement le tout couplé avec ce que votre personnage semble savoir faire, le tout pour choisir votre stratégie de combat : dans quel ordre attaquer.
Cette partie est la plus simple à gérer et quand le loot sera bon, on passera le jeu en x8 pour aller à l’étage suivant.
Megaloot est un deck builder où l’on rafraîchira la boutique pour trouver son set, son build, en cela il me fait penser à un auto chess.
Vous pourrez ainsi faire la classique sac à PV qui tape plus fort à mesure que sa barre de vie est entamée. Ou alors le sorcier qui contre-attaque tant que son bouclier de mana est actif, partir en esquive et attaque démultipliée. Sans tomber dans le poncif « les possibilités sont infinies » il faut bien avouer qu’elles sont immenses. Et c’est en partie ce qui rend Megaloot addictif, on veut voir jusqu’où on peut aller, quel nouveau monstre on va rencontrer et comment il va torpiller notre run avec ses pouvoirs et surtout si on va toucher le loot attendu. Tout ça pour découvrir un nouveau set et devoir se prendre la tête sur quelle pièce jeter.
Le flemmard que je suis aurait aimé que certains aspects soient moins cryptiques comme les pouvoirs des héros ou ennemis, la liste des sets. Une encyclopédie donnera indirectement certaines de ces informations mais rien pendant une run. Mais j’imagine que pour beaucoup ça fera partie du plaisir de jeu.
Le véritable aspect négatif c’est le manque de diversité : dans les décors, on aurait aimé avoir un changement tous les 10 étages et rester, à la limite, sur le même décor une fois le 60e passé (dernière récompense de progression), idem pour les monstres qui passent vite en color swap (et encore). Juste déçu qu’il n’y ait pas une version mobile.
Megaloot répond donc au descriptif des plus grands : simple à comprendre, difficile à maîtriser. Une boucle de gameplay qui peut paraître redondante mais qui est bien addictive. Un jeu à l’esthétique qui ravira les vieux rôlistes et qui sera parfait pour une partie rapide ou non (le fameux syndrome du “juste un dernier tour”)