Après un PES 19 de très bonne facture, il est temps de déchausser les crampons et d’enfiler nos plus belles baskets
NBA 2K19
Gameplay
Les nouveaux joueurs, ou ceux qui auraient sauté quelques épisodes auront besoin de s’entraîner aussi bien techniquement que tactiquement.
Techniquement car les jauges de tir sont difficiles à apprécier pour ceux qui n’ont pas l’habitude. Bien que relâchant rapidement le tir, nos joueurs sont souvent jugés trop tardifs, de plus votre niveau de démarquage sur votre défenseur aidera grandement à faire entrer un shoot. Comme en vrai, un joueur NBA avec un tir ouvert marque dans 90% des cas (si tant est qu’il soit à une position de confort pour lui). Idem pour les lay-up, la jauge de tir faisant son retour. Vous pourrez d’ailleurs la disposer à vos pieds, près de votre tête ou bien les deux (ou la faire complètement disparaître mais là bonne chance).
Tactiquement il faudra s’investir dans les stratégies de votre équipe ou trouver LE move qui fonctionne cette année, tant faire la différence individuellement semble compliqué. Et vos coéquipiers ne bougeront pas par eux-mêmes pour initier un mouvement collectif.
Rassurez-vous cependant, le jeu dispose de modes d’entraînements, pour vous exerce, aussi bien seul sur le terrain qu’en groupe défensif ou offensif. Et en options, vous pouvez demander au jeu de poser des systèmes automatiquement. Vous pourrez aussi en appeler manuellement mais là encore, il faudra un tantinet de pratique pour réussir à les appliquer, le chrono des 24 secondes vous empêchant de rêvasser ou de rater un cercle de positionnement. Et tant que vous êtes dans le menu des options, pensez à modifier celles concernant les changements et temps-morts automatiques.
Mais une fois une maîtrise, somme toute relative, atteinte on (re)trouve toutes les sensations d’un match NBA où, pour une fois, ça défend, un peu trop parfois tant les interceptions seront nombreuses y compris sur des dribbleurs de haut niveau, et n’espérez pas voir une passe transversale aboutir sur une attaque posée ou alors en faible mode de difficulté.
La petite nouveauté, puisqu’il en faut une, est le TakeOver, une jauge se remplissant à mesure de l’efficacité de vos actions, attention aux pertes de balles qui feront descendre la jauge. Une fois remplie, votre équipe disposera d’un bonus en fonction des profils des joueurs.
Les animations, quant à elles, sont bonnes mais perfectibles. Un joueur sautant pour contrer réagit trop lentement et ses pieds ne décollent que de quelques centimètres. Les écrans sont posés au ralenti et de manière générale on a plus l’impression que les joueurs glissent que marchent ou courent. Rien de grave mais quand on est la simulation de Basket #1 depuis des années et qu’on fête son vingtième anniversaire…
Contenu
C’est du lourd, du très lourd mais soyons honnêtes, un match de basket reste un match de basket. Vvous pourrez vous lancer, comme dans les opus précédents, dans une carrière de joueur ou de manager, ou ouvrir frénétiquement des paquets style Upper Deck.
Pour la carrière de joueur, vous débuterez en tant que joueur non choisi lors de la Draft NBA et se retrouvant dans le championnat chinois dans une équipe fictive (une histoire de licence et histoire de ne vexer personne) des Shanghai Bears, avant de progresser étape par étape vers la NBA. Ne vous étonnez donc pas que les premiers matchs soient commentés dans la langue de l’ex-empire du milieu. Notons que rarement création de personnage aura été aussi ergonomique, rapide et claire. Petit truc en passant, pour monter en notation et donc récompenses soyez altruistes, enchainez les écrans qu’ils soient sur porteur de balle ou à l’opposé, faites des passes, placez-vous au rebond.
Quant à la carrière de manager vous rependrez là ou le scénario vous laissait l’an passé. Pas de soucis pour les nouveaux venus, un rapide questionnaire vous permettra de valider les choix amenés à être faits dans NBA 2K18.
Pour le reste c’est Cliché 2K19 pour les scénarios et dialogues : amitiés contrariées, coéquipier perso, coach débonnaire et matchs scriptés, si vous avez fait un mode carrière scénarisé dans un jeu de sport quel qu’il soit, vous connaissez déjà tous les « rebondissements » (non pas de jeu de mot non) du scénario et des échanges entre les acteurs. En parlant acteurs, nommons entre autres les avatars de Joel Osment (le gamin de 6e sens qui a grandi depuis), Michael Rapaport (True Romance) et Anthony Mackie (Falcon dans le MCU). En ce qui concernant le mode GM c’est encore pire, 30 minutes de blabla entre personnages gesticulant pour donner l’impression de vie et de mouvement, avec 2 ou 3 réponses à donner avant de pouvoir créer stade, logo et maillot.
En tout c’est une douzaine de modes de jeux qui vous permettront de vous balader entre ligues, playgrounds, play-offs, entraînements, saisons, GM et MyCareer, le tout toujours superbement habillé. On est sur TNT, la chaîne NBA, Shaq et K.Smith ont le visage un peu amorphe mais les commentaires sont d’une qualité dont devraient s’inspirer les jeux de foot, que ce soit dans la profondeur du catalogue de leurs interventions, leur pertinence (analyse du match et le la saison de l’équipe ou du joueur) et la teneur des hors-sujets. L’immersion est telle qu’on se laisserait bien à lâcher la manette et regarder le match sur grand écran.
Fun
Modes de jeu à foison (mais encore une fois un match reste un match), esthétisme irréprochable, gameplay sérieux mais demandant de l’investissement, Hub en ligne retravaillé. Si vous aimez le basket vous serez comblé par ce NBA 2K19 pourtant non-exempt de petits défauts. Si vous êtes compétiteur vous pesterez contre les baleines (les gens craquant un RSA en monnaie virtuelle). Mais chaque match vous fera gagner des VC, monnaie utilisée pour toutes les micros-transactions, et après le tollé de l’an passé, les ratios ont l’air d’avoir été revus à la baisse en notre faveur. Il vous faudra surement sortir la CB pour avoir tout ce dont vous rêvez mais un peu moins, maigre consolation.
Les matchs en street proposent quelques mouvements plus spectaculaires, en dunks notamment, ça manque encore un peu de folie cependant mais entre tous les modes proposés, vous devriez trouver votre compte aisément.
NBA 2K19 apporte son lot de petites retouches et nouveautés, le chemin parcouru est tout de même assez impressionnant depuis 20 ans et pas qu’au niveau de l’esthétisme, je me souviens encore des jeux de basket à deux boutons qui me donnaient pourtant l’impression de quelque-chose de réaliste. Paradoxe sur le réalisme, la défense est renforcée alors qu’en vrai un match du dimanche matin en playground est plus défensif qu’un match de NBA.