TEST – Notre plongeon dans Abzû

Dans Abzû, il est temps de découvrir une expérience étonnante en explorant les profondeurs maritimes…
Disponible sur PlayStation 4,
découvrez en plus dans notre test ci-dessous.


ABZÛ

Développeur : Giant Squid
Éditeur : 505 Games
Version pour le test :  PlayStation 4
Genre : Jeu d’aventure & Jeu de simulation

Date de sortie : 2 août 2016



C’est lors de l’E3 2014 que Abzû, le titre développé par le studio Giant Squid a été annoncé lors de la conférence Sony. Ce projet est dirigé par Matt Nava, qui a été art director sur Flower et Journey. Dans ce titre, le joueur incarnera un personnage bien mystérieux. Ce dernier pourra interagir avec les animaux qui peuplent les océans et ainsi nager avec eux. Tortues, requins, poissons, il y aura de tout dans Abzû. Bref, nous avons là un titre très prometteur qui devrait ravir les amoureux de Journey et d’expériences hors du commun. Reste à savoir si vous êtes prêt à faire le grand plongeon avec nous ?


La beauté abyssale

Si vous aimez la plongée sous-marine, vous allez sans doute apprécier Abzû. Attention toutefois à ceux qui s’attendraient à un rendu réaliste, nous restons en présence d’un jeu. D’ailleurs ce dernier tendrait plutôt vers un rendu artistique que réaliste. Mais nous n’en restons pourtant pas moins émerveillés. Les couleurs acidulées sont accompagnées d’effets de lumière qui nous donnent réellement l’impression d’être sous l’eau. Tantôt bleu, tantôt vert, les couleurs s’enchainent les unes après les autres. Bref, cette expérience qui nous ébaubit est dictée par une direction artistique majestueuse.

D’autant plus qu’après avoir séduit nos yeux, Abzû s’attaque à nos oreilles avec des compositions musicales réalisées par Austin Wintory. Les musiques liant cordes et chœurs s’orchestrent parfaitement avec l’univers poétique de cette aventure. Comme l’océan regorge de vies animales, les bruitages inondent tour à tour votre épopée. Même si nous sommes loin d’une simulation de plongée, la bande sonore donne véritablement vie à ces fonds marins. Une chose est sûre, Abzû sait faire vibrer la corde sensible des plongeurs en herbe que nous sommes, que ce soit par son univers chimérique, sa bande son onirique, ou même grâce à quelques séquences marquantes. Seule ombre au tableau, les temps de chargement entre chaque chapitre. Attendre une bonne trentaine de secondes, ça va sérieusement altérer votre flow…


Nager comme un poisson dans l’eau

Notre aventure commence à la surface de l’eau où notre plongeur semble endormi. Dès qu’il s’éveille, le joueur en prend le contrôle. La prise en main est immédiate : joystick pour se diriger, touche R2 pour nager et bouton croix pour accélérer. On peut dire qu’Abzû fait dans le gameplay minimaliste. Il existe encore trois touches pour interférer avec votre environnement. La première permet d’interagir avec les éléments qui nous entourent en utilisant une sorte de sonar. La seconde permet de nager aux côtés de divers animaux marins. Quant à la dernière touche, elle permet de faire des cabrioles, seul ou à dos d’espèce maritime. C’est d’ailleurs l’un des trophées à débloquer.

Le but premier de ce jeu sera avant tout de découvrir les différentes espèces que l’on retrouve dans les fonds marins. Abzû reste un titre relativement calme, où la noyade est impossible. Le seul danger réside dans les chocs électriques que vous causeront certains mécanismes sans pour autant être pénalisant. On passe le plus clair de son temps à explorer librement différentes zones, comportant des fosses qu’il faudra trouver afin de faire jaillir de nouvelles espèces, des coquillages à collecter sans vraiment comprendre pourquoi et nos petits drones robotiques qui servent à débloquer l’accès à la zone suivante.

Dans chaque zone, il existe une statue à tête de requin sur laquelle notre plongeur peut méditer afin d’observer les espèces environnantes. En vue omnisciente, vous pouvez alors admirer directement les poissons, mammifères et autres céphalopodes en passant de l’un à l’autre d’un simple coup de joystick. Cependant, les différents animaux sont sélectionnés de manière aléatoire. Vous avez vu le petit poisson rouge qui nage juste là ? Et bien il va falloir user du stick un moment avant de tomber dessus. On regrette aussi l’apparition de bandes noires en haut et en bas de l’écran durant la méditation. Pas très utiles, elles sont surtout cause de rupture avec l’immersion du jeu. Tristesse.


Au fond de l’eau, séant

L’ensemble du jeu n’implique aucun texte, ni aucune parole humaine. Seuls les échos et l’observation sont maîtres dans Abzû. La narration repose sur les mêmes bases. Quant à la mise en scène, elle se devine dans les fresques et les musiques qui portent à elles seules l’histoire. Librement inspirée des mythes mésopotamiens, elle semblera peut être un peu trop convenue à certains sceptiques. Le dénouement n’offrira pas de grande surprise, ni de francs éclaircissements sur ce que voulaient raconter les développeurs. Mais il est bien connu que le chemin est plus important que la destination, n’est-ce pas ? Le jeu de Giant Squid est avant tout une expérience de jeu qui dépendra de la façon de jouer de chacun. Oubliez également toute idée de rencontre avec d’autres joueurs : aucune fonctionnalité en ligne n’est présente.

On ne peut pas dire que la durée de vie aura de quoi satisfaire les joueurs. Il faut compter entre deux et trois heures pour terminer la partie. Bien qu’il est proposé de rejouer les différents chapitres pour combler votre collection de coquillages, vos lieux de méditation ou de libérer toutes les espèces de poissons dissimulés dans des fosses, on ne peut pas dire qu’Abzû est grand-chose à donner niveau rejouabilité. Pour autant, ce jeu représente une expérience de jeu unique et magistrale qui nous laisse le sentiment de finir beaucoup trop tôt.


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Pour résumer, dans Abzû, bien que l’on dirige un plongeur véloce qui évolue avec grâce dans une combinaison intégrale ne laissant apparaître que ses yeux, les protagonistes principaux sont avant tout la faune et la flore sous-marine. Chaque zone regorge de créatures et de végétaux à observer sous tous les angles. Et si la méditation ne vous intéresse guère, vous pourrez également évoluer de façon gracieuse à leurs côtés ou en vous accrochant aux plus imposants d’entre eux. Ce sont des centaines d’espèces à découvrir au fil de l’aventure. De la raie manta, en passant par la baleine, il y a aura beaucoup de rencontres à faire dans Abzû. Vous pourrez même apercevoir quelques créatures préhistoriques lorsque le jeu s’offre des libertés.

 

C’est ainsi que s’achève notre test d‘Abzû, sorti le 2 août 2016.


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Points forts

  • Nager avec des animaux fantastiques
  • L’ivresse des profondeurs
  • Bande son d’Austin Wintory
  • Gameplay intuitif
  • Les spots de méditation
  • Le personnage principal et sa vélocité

Points faibles

  • Les temps de chargement entre les chapitres
  • Les bandes noires lors de la méditation
  • La sélection aléatoire de méditation
  • Une histoire sans surprises
  • Pas de fonctionnalités en ligne
  • Une durée de jeu un peu trop courte
8

Great

Co-fondatrice de Try aGame, aventurière dans l'âme et héroïne de la prophétie à ses heures perdues, RedHo a sauvé notre monde 17 fois des forces du mal. La légende raconte qu'elle aurait un masque de Majora pour se téléporter à Hyrule. En attendant la prochaine menace, elle écrit pour Try aGame.

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