TEST – Planet Alpha, sois beau et tais toi

Planet Alpha

En prendre plein la vue mais en silence

Planet Alpha marque le 100ème jeu de l’éditeur Team17 et nous propose de nous transporter dans un autre monde où nous serons témoins de l’affrontement entre la nature et des robots. Arrivé sur nos PS4, Xbox One, Switch et PC, le 4 septembre dernier, il convient de se demander s’il permet à Team17 d’atteindre la centaine triomphante ou pas. C’est en tout cas l’objet des quelques lignes qui vont suivre.

Histoire & ambiance
Comme son nom le laisse supposer, Planet Alpha nous traine sur une autre planète que notre bonne vieille Terre dans les pas d’un personnage dont nous n’apprendrons pas grand chose. Le jeu fait en effet le choix de nous proposer une narration muette et épurée, à l’instar de ce que peut proposer un Unravel par exemple. Le jeu débute d’ailleurs de la manière la plus sobre possible puisque vous prenez le contrôle de votre personnage directement sans la moindre cinématique, ni le moindre texte de présentation. On est immédiatement dans le grand bain sans vraiment comprendre qui ou quoi nous incarnons. Tout au long de notre aventure, nous aurons bien quelques indices pour comprendre de quoi il retourne mais au final, à la manière de la série Lost, il demeurera encore beaucoup de questions sans réponse, peut-être un peu trop.

Précisons tout de même que notre « héros » n’est même pas le protagoniste direct des évènements dépeints dans le jeu à savoir ces affrontements entre des robots et l’écosystème de la planète. Nous sommes plutôt là en qualité de simple témoin, même si nos actions finiront par avoir une influence sur ce qui se trame autour de nous. Ce côté-là de la narration est par contre bien mieux maitrisée et l’ambiance qui se dégage de Planet Alpha est assez plaisante. On comprend parfaitement ce que l’on veut nous raconter et c’est exactement comme cela que l’on imagine une guerre qui opposerait des robots et la nature. D’autant plus que tous les environnements sont très jolis mais nous y reviendrons.

Gameplay
Planet Alpha est un jeu de plateforme à défilement horizontal et propose dans les bases de son gameplay tout ce que l’on est en droit d’attendre de ce genre de jeu. Nous trouverons donc au menu des sauts plus ou moins difficiles à aborder, des évènements qui nous obligeront à ne pas se faire rattraper par ce qui arrive d’un bord de l’écran, des ennemis à éviter sur le chemin et des énigmes à résoudre. Rien de très original en somme. Une fois l’inertie du personnage maitrisée, la seule véritable originalité tient dans le fait que notre héros acquiert la capacité de faire défiler le temps et ainsi de pouvoir jongler avec le cycle jour/nuit. L’intérêt de ce pouvoir est que notre environnement changera en fonction du moment de la journée ce qui nous permettra parfois de progresser sans encombre. (vidéo de gameplay ci-dessous)

Malheureusement j’ai trouvé ce principe sous-exploité et au final il n’influera la plupart du temps que de deux ou trois façons différentes. Trop peu pour nous pousser à une réflexion complexe. D’ailleurs, dans l’ensemble, Planet Alpha ne posera pas le moindre problème aux connaisseurs du genre voire même aux néophytes. On pourrait même aller jusqu’à se dire qu’il est trop facile. La seule réelle difficulté tient dans la lecture de l’environnement pas toujours très aisée. Il n’est pas rare que la trajectoire de notre personnage ne soit pas rectiligne et que l’on finisse donc projeté dans le champs de vision de l’ennemi que l’on pensait pourtant contourner. Ce genre de problèmes venant surtout du décor au premier plan parfois bien trop fourni. C’est dommage car pourtant l’environnement est superbe.

Aspect technique
En effet, du côté de la technique peu de reproche à faire. Visuellement Planet Alpha est plutôt impressionnant. La beauté des paysages, l’intensité des couleurs, la fluidité des animations, c’est un véritable tableau de maitre qui se dévoile au fur et à mesure de notre aventure. Les environnements sont d’ailleurs très variés et on passera de fonds marins à un volcan en passant par une forêt verdoyante. C’est très plaisant de trouver autant de variété. En fait, seul le chara-design du héros est assez sommaire, ce qui n’aide pas non plus à s’y attacher.

Autre point positif : il n’y a aucun temps de chargement. Même si comme je le disais plus haut, Planet Alpha est plutôt facile, il arrive quelque fois de mourir évidemment, c’est le lot de tout jeu de plateforme. Heureusement les respaws se font instantanément, il n’y a donc pas de temps d’attente pour repartir à l’attaque.

J’ai eu cependant eu affaire à quelques petits bugs comme des respaws au mauvais endroit ou mon personnage qui se bloque dans une texture mais ces désagréments sont très peu nombreux et il n’est pas impossible que vous n’en rencontriez même pas. Dernier défaut, l’univers musical n’est pas marquant du tout, ce qui est dommage car en l’absence de dialogues, les pistes sonores auraient eu un vrai rôle à jouer.

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