TEST – Robocop Rogue City Unfinished Business

RoboDredd

Développeur : Teyon
Éditeur : Nacon
Support : PC, PS5 , XBox Series X/S
Version pour le test : PC
Genre : FPS
Date de sortie : 17 juillet 2025

 

Nous nous étions frottés à ce standalone lors de la Bigben Week, et nous avions plutôt apprécié l’expérience, alors essai transformé ?

Mi homme, mi machine et re mi homme derrière

Pour ne pas laissé de l’espace à l’interprétation, un standalone est une œuvre mi jeu mi DLC. En général les mécaniques de gameplay sont inchangées, le contenu est plus court qu’un jeu normal MAIS vous n’avez pas besoin d’acheter le jeu d’origine pour profiter du contenu. C’est le cas avec Robocop Rogue City Unfinished Business et cela permet à Teyon de jouer avec l’environnement en ne proposant pas une ville ou un de ses quartiers mais une tour comme le mi homme mi juge d’une autre licence US de comics et d’anticipation dans sa dernière apparition cinématographique : Dredd.

Et notre mi homme mi machine va devoir courir marcher après une bande de mercenaires qui lui ont volé sa chaise. Oh mais pas n’importe quelle chaise, car elle n’est pas de ces chaises qui portent l’inconfort ou la fragilité aux nuées du panthéon décoratif mais de celles qui entretiennent un flic mécanique et font de lui ce qu’il est.

Une chaise qui va se retrouver dans une tour annexée par lesdits mercenaires et qu’il va falloir prendre d’assaut, tout en délivrant les habitants et en leur rendant de menus services : protéger et servir.

On retrouve notre héros avec toute sa physique particulière. On ressent la lourdeur de l’armure avec cette incapacité à se baisser ou sauter, des chutes très lourdes, une course ralentie et surtout le bruit des pas qui résonneront dans les couloirs de l’OmniTower comme le glas du jugement pour les contrevenants au livre des lois. Bien que jeu d’action, il faut noter la qualité des dialogues qui ne trahissent en rien le premier film : parfois drôles, souvent acerbes et sarcastiques et donnant des pistes de réflexion sur une dystopie qui pourraient devenir la notre (les robots en moins).

Standalone oui mais avec des nouveautés.

Si on retrouve les systèmes de progression du jeu principal, Robocop Rogue City Unfinished Business sait aussi nous proposer quelques nouveautés. Au niveau des combats ce sont des armes en plus, notamment un cryo-cannon et la possibilité de faire des finishs sur nos adversaires.

Mais surtout, c’est la possibilité, le temps d’un niveau ou d’un simple intermède de contrôler d’autres personnages de l’univers. Sans trop vouloir spoiler, nous aurons, le temps d’un flashback, la possibilité de contrôler Murphy (littéralement l’homme dans la machine) modifiant un tout petit peu la dynamique de gameplay. Murphy ayant la possibilité de se baisser ou sauter mais surtout avec une fragilité retrouvée. Pour les autres personnages nous vous laisserons le plaisir de la découverte mais c’est surtout le dernier qui sera jouissif (un certain personnage qui n’a pas la possibilité de prendre des escaliers).

Côté aventure, la tour n’est pas qu’une immense zone infestée à nettoyer. Vous croiserez les habitants qui auront besoin d’être sauvés, qui sauront vous donner des quêtes secondaires en rapport ou non avec votre périple. Vous pourrez découvrir leur vie au quotidien dans ce ghetto quasi futuriste (l’action de Robocop se déroulant au début des années 2000) donnant un peu de vie à une tour qui n’aurait pu être qu’un théâtre de guerre urbaine.

Étant donné le contexte, la phase enquête sera quasiment abandonnée, le jeu faisant des efforts ici ou là pour nous faire passer notre analyseur sur des cadavres ou des preuves mais on aurait pu s’en passer en matière de gameplay. Concernant l’ambiance en revanche, il est de bon ton de les avoir pour l’immersion et donner au tout une cohérence. On pourra même, pour gagner un peu d’xp récupérer des marchandises volées ou prohibées pour continuer à faire son boulot de policier même en temps de guerre. Ramasser des sacs à main volés, pendant qu’on se fait tirer dessus à la tourelle antichar, pourra tout de même paraitre désuet.

Mi homme mi machine mais scriptée

Explosions, adversité et armement diversifiés, interactions avec l’environnement (tirs avec rebonds, objets explosifs, attraper un élément ou ennemi comme bouclier pour ensuite le lancer sur un groupe), côté spectacle les éléments sont là. En revanche côté réalisation ça pêche un peu. Bien évidemment que Robocop Rogue City Unfinished Business n’allait pas arriver avec un nouveau moteur, donc on retrouve les graphismes un peu vieillots. Mais c’est surtout l’IA, ou plutôt les scripts des ennemis qui continuent de pêcher. Nos amis mercenaires ayant la bonne idée de toujours rester bien en place là où il sont arrivés. Ils ne tentent jamais de vous contourner (si c’est le cas c’est qu’il y a un point de spawn dans votre dos) et très rarement d’avancer et quand c’est le cas c’est toujours de quelques mètres. Du coup pour viser c’est plus facile.

Une grosse impression d’être dans un simulateur de stand de tir.

Robocop Rogue City Unfinished Business reste dans sa lignée, toujours fidèle au premier film, toujours sarcastique dans une aventure se voulant 98% action. Dommage que les ennemis soient plus robotiques (dans leurs décisions) que notre héros rendant le jeu un peu plus facile qu’escompté.

 

Points forts

  • Fidèle au premier film dans son ton
  • Dialogues bien écrits
  • Un level design qui donne de la cohérence à la tour
  • Les changements de personnages

Points faibles

  • Des ennemis qui ne bougent pas trop
  • Une réalisation toujours un peu datée
7

Good

Personne ne lis jamais ces encarts (mais tu peux cliquer sur les liens)

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