TEST – Street Fighter 6

Here comes an old challenger

Blood Bowl 3

Développeur : Capcom
Éditeur : Capcom
Support :  PC, PS4, PS5, XBOX One, XBox Series X/S,
Version pour le test : PC
Genre : Baston !
Date de sortie : 2 juin 2023

Ce qu’il y a de bien en tant que critique JV avec Street Fighter 6, c’est qu’il n’y a pas besoin de présenter le genre ou la licence. Entre adaptations et moult opus (27 en comptant les ultra, alpha et autres primes) sur 35 années et un chiffre de ventes à plus de 49 millions d’unités, pour découvrir Street Fighter il faut découvrir le jeu vidéo. Et si c’est le cas, bienvenue !

Here comes a new challenger ?

Toute la difficulté d’un titre comme Street Fighter 6 est de faire du neuf avec du vieux. Problématique partagée par les jeux de sports et les ultra blockbusters (on vous a déjà parlé de Diablo IV lors de sa preview). Insuffler du sang neuf, dans le roster et le gameplay tout en gardant ce qui en faisait la sève, le sang et le sel.

Basé sur un système de Battle Pass qui étoffera le contenu, le jeu va nous permettre de jouer au lancement avec Ryu, Ken, Chun-Li, Guile, Zangief, E. Honda, Blanka, Dhalsim (le noyau dur), Cammy, Juri, Dee Jay, Luke (de retour) et Lily, Jamie, Kimberly, Manon, Marisa, JP : les petits nouveaux. 18 ça fait peut être un peu léger mais à titre comparatif Street Fighter 5 Champion Edition a terminé avec 45 combattants. Donc point d’inquiétude les saisons à venir « donneront » les 12 clones de Ryu/Ken et quelques absents notables même s’il faudra s’acquitter du dit pass.

Mais un jeu de combat ne saurait se résumer à ses combattants, même si JP a l’air OP et Kimberly bien sympa à jouer, coup de bol les modes de jeu ont été revisités…

  • Fighting Ground : C’est le terrain connu avec les modes Entrainement, Arcade, Versus, En ligne et Special où vous pourrez spécifier vos propres règles dans une liste prédéfinie.
  • World Tour : Créer son combattant de toutes pièces et partir dans un mode histoire mis en scène dans Metro City et Nayshall où vous serez agressés par les gangs de rues, rencontrerez les persos du jeu pour devenir leur élève et copier leurs arts et ainsi se retrouver avec une symbiose entre Ryu, Guile et Cammy
  • Battle Hub : Un lieu de rencontre des avatars précédemment créés pour défier les joueurs aux bornes ou directement avec son avatar, participer aux tournois, jouer à des jeux retro (Final Fight, des anciens Street Fighter, etc.) et regarder des replays en gérant cosmétiques (s’achetant avec une autre monnaie que le mode World Tour) et défis quotidiens.

...ainsi que les commandes globales. Ainsi 3 modes de contrôle sont à notre disposition :

  • Classique : On retrouve les quart, demi et cercles entiers et poings pieds sur 3 niveau de force. Rien n’a changé.
  • Moderne : ici, les attaques spéciales sont réalisées avec une combinaison gâchette + touche.
  • Dynamique : on roule notre tête sur la manette et on enchaine comme les pros.

Les barres de vie et de spécial ne sont pas les seules ressources à gérer. Ainsi la gestion du système de Drive basée sur une barre d’énergie vous permettra de :

  • Overdrive : fait une attaque spéciale renforcée.
  • Drive impact/reversal : une attaque qui peut absorber des impacts et envoyer valdinguer l’ennemi.
  • Drive Parry : consomme la barre et pare tout sauf les projections.
  • Drive Rush : possibilité d’annuler un mouvement pour repartir sur un enchaînement.

Une fois consommée vous êtes en Burnout, votre défense est alors impactée (vous ne bloquez plus 100% de dégâts).

Street Fighter 6 : une grosse vibe Jeu-Service

Maintenant que vous avez eu ce rapide tour de propriétaire il est temps de donner le ressenti. Créer son combattant et lui attribuer des coups spéciaux suivant votre humeur n’est pas une première, Def Jam le faisait déjà et avec une cohérence globale plus forte, mais l’expérience reste sympathique et servira de looooooong tuto avec des missions nous amenant à découvrir et maitriser les super arts, les parades, projections, counter etc. Quant au scénario disons que comme dans tout jeu de baston, les collèges autour du studio ont dû être mises à contribution. On a quelques bonnes surprises mais vu le genre, on doit souvent aller d’un point A à un point B pour aller taper quelqu’un.

Ceci étant dit, un autre avantage du mode World Tour est d’accumuler la monnaie locale pour débloquer des vêtements aux caractéristiques utiles, de les upgrader et de progresser dans votre arbre de talent de combattant. Mais ne nous leurrons pas, si Street Fighter 6 se posait uniquement sur ce mode, le test se finirait avec un généreux 5/10. Si on se prend au jeu par moment, il faut reconnaitre que les combats, surtout au début, sont redondants et inintéressants. Et puis en gagnant des niveaux on se retrouve devant plus forte adversité, on se prend au jeu des défis à réaliser en combat pour gagner quelques items et on se prend de sympathie pour cet avatar qui mixe les talents d’Honda et de Chun-Li et on craque des bonus en combat pour gagner à tout prix. Par contre le côté incessant des allers-retours dans les 2 villes et à travers le monde (prenant place dans les petits stages des stars locales) nous fait vite retomber cette petite hype ponctuelle.

Surtout que tout cela fait rageusement penser à un jeu « service« , déjà par les micros objectifs permettant de gagner des coloris ou des aliments pour avoir un léger bonus ou regagner de la vie entre les combats, combats qui peuvent vous être imposés par des voyous portant des cartons colorés sur la tête (enfin certains, pas tous), cartons qui font bug le jeu au niveau des collisions de modèles. Ensuite par le volet cosmétique, avec des items qu’il faut garder dans l’inventaire pour pouvoir en équiper l’apparence (le système de transmo des MMORPG).

Street Fighter 6

De toute beauté

Et ce n’est pas le hub qui va à l’encontre de ce sentiment. Si le système d’avatar permet une très très grande personnalisation, (je vais personnellement (re)créer des icônes de la pop culture)  attendez-vous à rencontrer des monstres difformes aux bras démesurés, des lutins sans cou chaussant du 75 et autres créatures qui n’auraient place que dans nos cauchemars. L’expérience peut paraitre intéressante bien que superflue, mais j’imagine que l’idée était d’intégrer pleinement Street Fighter 6 dans l’ère des réseaux sociaux.

Côté combats en ligne on retrouve les ranked et les salons sans trop de changement, l’input lag a l’air de très bonne facture, de quoi se mettre sur la mouille pendant des heures avec les copains en distanciel.

Le nerf de la guerre

Les contrôles seront un débat, surtout si vous vous faites éclater par un Dynamique en étant Classique (on pense tous à ce pote qui va se vanter pendant des semaines). Mais il y a une volonté, avec les deux modes précédents notamment, de s’ouvrir au plus grand nombre. Venez jeunes et retraités, venez débutants, Street Fighter 6 se veut accueillant et grand public sans délaisser sa base historique.

Autre point qui pourrait être débattu sur les rézos : l’aspect esthétique. Modèles de personnages secondaires du niveau de la PS4 début de vie, sous titrage en Comic sans MS et grosse inspiration street (ça tombe bien c’est dans le nom) avec des activations de Drive en mode graffiti. C’est sympa mais Street Fighter 4 était plus spectaculaire sur ses ultras combos et dans l’animation des stages. Et puis les modèles de nos combattants ne semblent pas faire l’unanimité, on a rhabillé Cammy (ça ne lui fait pas de mal) mais le vieillissement des personnages historiques semblent décevoir certains. Ici on est fan tout en saluant le léger travail d’amélioration des dits modèles. restent les commentaires « pros » générés en temps réel qui sont à l’image de ceux des jeux de sports : répétitifs et parfois à l’ouest.

En combat c’est fluide, nerveux, chacune trouvera sa façon de jouer et son roster, les personnages étant très différents dans les attributs et le gameplay, Blanka et Kimberly ont des « munitions » à poser au sol sans parler des habituels chopeurs, brawlers et lanceurs d’énergies-dans-le-coin-de-l’écran-sans-déconner-tu-sais-faire-que-ça-ça-soaule-je-comprends-pourquoi-t’es-célib. Et puis le drive apporte plus que sa « nouveauté », ses possibilités, se faire enchainer est peut-être plus dur, Street Fighter 6 semble donner l’avantage à la réactivité qu’elle soit offensive ou défensive.

Street Fighter 6 : les configs

Recommandée

OS: Windows 10 (64-BIT)
Processeur : Intel Core i7 8700
AMD Ryzen 5 3600
Memoire : 16 GB RAM
Carte Video : RTX2070
Radeon RX 5700XT
DirectX : Version 12
Stockage : 60 GB
Carte son: DirectSound (DirectX 9.0c ou plus)

Minimale

OS: Windows 10 (64-BIT)
Processeur : Intel Core i5 7500
AMD Ryzen 3 1200
Memoire : 8 GB RAM
Carte Video : GTX1060 (VRAM 6GB)
Radeon RX 580 (VRAM 4GB)
DirectX : Version 12
Stockage : 60 GB
Carte son: DirectSound (DirectX 9.0c ou
plus)

Street Fighter 6 n’est pas une révolution mais a tout bon sur ses atouts. Se voulant accueillant pour tous les publics, il donne à manger aux pros comme aux casu. Le côté jeu service avec cosmétiques et personnalisation à outrance a de quoi interroger et ressemble à un sous-Yakuza mais le cœur du jeu reste au top. Indétrônable roi !

 

Points forts

  • Combats nerveux, précis et fluides
  • Le plus accessible de la série depuis le 2
  • La diversité apportée par le World Tour
  • L'esthétique questionnera certains mais ici on aime

Points faibles

  • Les commentaires
  • Comic Sans MS
  • Les modèles cheap du mode World Tour
  • Faut aimer le genre musical
  • Des stages plus dynamiques svp
8.5

Great

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