TEST – The Big Con : une comédie réussie

The Big Con représente le tout premier jeu du studio Mighty Yell, formé par des développeurs ayant travaillé sur Guacamelee 2, Jazzpunk et Runbow. Ils se sont entourés pour l’édition de leur bébé de Skybound Games notamment célèbre pour avoir travaillé sur les Telltale’s The Walking Dead, Ori and the Will of the Wisps et Before Your Eyes. Ne cherchez pas de rapprochements entre ces titres et The Big Con, ce titre est avant tout une aventure humoristique qui, malgré certains défauts, fait mouche à divers étages.

Retour dans les années 90 !

Dans The Big Con, vous incarnez Ali qui voit son petit monde bouleversé quand l’existence de son vidéoclub se voit menacée par des mafieux venus récupérer leur argent emprunté par Linda, la mère d’Ali… Elle se donne alors pour mission de collecter plus de 90 000 dollars en 10 jours. Autant dire que cela représente une mission impossible ! Impossible ? Rien n’est impossible dans le petit monde du jeu vidéo, encore moins lorsque l’héroïne ne connait aucun scrupule à entrer dans le monde des voleurs et des arnaqueurs en tous genres.

Nous sommes alors plongés dans une aventure en 2D au cours de laquelle nous explorons de petits environnements bercés par une bande-son entraînante qui colle parfaitement au concept du jeu. D’ailleurs, la chanson originale du jeu est signée Rockapella, connu pour avoir accompagné le générique d’un certain Where in the World Is Carmen Sandiego ? Musicalement, Mighty Hell a bien fait le boulot en rythmant nos sessions de jeu dans divers décors et en nous offrant une musique qui rentre facilement dans nos têtes.

Un gameplay d’une autre époque mais une ambiance réussie

Ce n’est pas pour la grande créativité de ses mécaniques de jeu que l’on apprécié le jeu même si sa simplicité permet de s’engouffrer dans son histoire sans trop de souci. Dans The Big Con, Ali doit éponger des dettes et elle ne trouve pas d’autre moyen que de commencer à dépouiller tous les passants. Le processus est d’une simplicité extrême. L’héroïne se place derrière un PNJ et le joueur doit alors rester appuyé sur le bouton Y pour réaliser l’infraction. Sa mission sera alors d’arrêter le curseur dans la zone adéquate de la jauge de vol pour réussir la dépouille (voir image ci-dessus).

C’est ainsi que nous récolterons des dollars mais aussi des objets. Ces objets ne représentent pas des armes, Ali fera toujours dans la délicatesse. Mais ces objets permettent de débloquer des missions secondaires ou de progresser dans le jeu. Lorsque nous volons à un gamin sa carte d’un célèbre joueur de baseball, c’est peut-être pour le plaisir de voler mais c’est surtout pour la donner à un contrôleur d’un wagon qui vous laissera passer suite à cette infraction. Peu de scrupule comme je vous le disais.

Nous avons donc détaillé les deux mécaniques principales du jeu. D’un côté, nous faisons les poches en étant adroit vis à vis d’une jauge qui défile assez vite, d’un autre nous tentons de deviner les connexions entre les objets récoltés, les personnages qui peuplent le décor et les situations à débloquer. Ce qui nous amènera à explorer les divers environnements. Parfois c’est clair, parfois ça l’est moins. Et la gestion de l’environnement avec une caméra qui suit difficilement nos mouvements pas non plus aisées ne facilitent pas la chose.

Néanmoins, The Big Con parvient à nous faire passer une expérience agréable. C’est notamment le résultat d’une ambiance réussie et d’un humour qui fait mouche que ce soit au niveau d’Ali mais de la part de tous les personnages avec qui elle va interagir. De simples PNJ cachent des tirades vraiment drôles alors il sera conseillé de parler à tout le monde. Puis l’humour est pensé jusqu’au « game over » lorsque nous, adepte des vidéoclubs, nous sommes contraints à… rembobiner des cassettes VHS en guise de rachat… C’est peut-être un détail mais cela dénote de la volonté de Mighty Hell d’insuffler quelques sketchs un peu partout.

De même, on apprécie le fil rouge principal mais le fait de croiser des PNJ que nous retrouverons reste agréable. Comme si nous ne faisions pas le voyage seule. On rencontre ainsi d’autres personnages en pleine quête – certes rien de trop profond – mais ils progressent dans leur séjour sans paraître trop figuratifs.

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